IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-S) z ^ x$> 1.0 l.l 1^ l£i lu 2.0 IL25 il 1.4 1.6 V ^? . <^;^^' >^ Photographie Sdences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N. Y. 14580 (716) 872-4503 \ '^ o ^' I\ ^\ ■^ ■^'?"^ i. f/. ip CIHM/ICMH Microfiche Séries. CIHM/ICMH Collection de microfiches. Canadian Institute for Historical Microreproductions / Institut canadien de microreproductions historiques Tachnical and Bibliographie Notas/Notes techniquaa et bibliographiquas Tha Instituta bas attamptad to obtain tha bast originai copy avallabla for filming. Faaturas of this copy which may ba bibliographicaliy uniqua, wliich may altar any of tha imagas in tha raproduction, or which may significantly changa tha usual mathod of filming^ ara chacicad balow. EColourad covars/ Couvartura da coulaur I I Covars damagad/ D D D D D Couvartura andommagéa Covars rastorad and/or laminatad/ Couvartura restauréa at/ou paliiculéa n~l Covar titia missing/ La titra da couvartura manqua rri Colourad maps/ Cartas géographiquas an couiaur □ Colourad inic (i.a. othar than blua or black)/ Encra da coulaur (i.a. autra qua blaua ou noira) I I Colourad platas and/or illustrations/ Planchas at/ou illustrations an coulaur Bound with othar matarial/ Ralié avac d'autras documants Tight binding may causa shadows or distortion along intarior margin/ Lareliura sarréa paut causar da l'ombra ou da la distortion la long da la marga intériaura Blank laavas addad during rastoration may appear within tha taxt. Whanavar possibla, thasa bava baan omittad from filming/ Il sa paut qua cartainas pagas blanchas ajoutéas lors d'une restauration apparaissant dans la taxta, mais, lorsque cala était possibla, ces pagas n'ont pas été filmées. 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Tl si Tl w M di er bc ni re 10X 14X 18X 22X 26X 30X y 12X 16X 20X 24X 28X ■ 32X 1 lire détails jes du modifier jer une filmage 6es The copy filmed hère has been reproduced thanlts to the generosity of : National Library of Canada The images appearing hère are the best quality possible considering the condition and legibility of the original copy iind in keeping with the filming contract spécifications. Original copies in printed paper covers are filmed beginning with the front cover and ending on the last page with a printed or illustrated impres- sion, or the back cover when appropriate. Ail other original copies are filmed beginning on the first page with a printed or illustrated impres- sion, and ending on the last page with a printed or illustrated impression. The last recorded frame on each microfiche shall contain the symbol -^ (meaning "CON- TINUED"), or the symbol y (meaning "END"), whichever applies. Maps, plates, charts, etc., may be filmed at différent réduction ratios. 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Les diagrammes suivants illustrent la méthode. > errata d to it e pelure, ;on à n 32X 1 2 3 1 2 3 4 5 6 iWMWWB— ■HBM-- l^LIDT/. ^i^ i" 1? w RAPPORT DC COMITÉ SPÉCIAL SUR UM 1 7 '> ^:^ -1 - . - • ILES DE LA VT aVR IiA PAETIE OUEST DE C$TTE PBOYINCE, lÀlToDËSSUS DU LAC HURON. ^— »-^>*.ii t^i'ti^-.r^iHmt^'^^tiimt^ IMPRIMÉE PAR OEDRE DE L'ASSEMBLÉE LÉaiSLATIVE. » ■■^^^ »».j>*ii»»At. •'ï» âfpiuaf s PAR iomt Lori^b, k aoui &TAaus9SM£KT a ix T^nçtiR» Atm tA MoirrAi»». 1858. y.\ J.!i- h'\ \.4' '1 fe 'j ' >',^*i '^'0: M •»»-«»- «-Ift.J*.!- " )■ ':* RAPPORT DO / /_ COMITE SPECIAL SUR Lia ILES DE LA MAGDELEINE, IT SUR LÀ PARTIE OUEST DE CETTE PEOYINCE, AU-DESSUS DU LAC HURON. FMPRIMÉ PAU ORDRE DE L'ASSE:\IBLÉE LTIGISLATIVë. '3 /^ ^ »îSiék^;^i QUEBEC : IMUims f AR JOBif LOVBLL, A SOX ETABMSSEMENT A LA VAPEUR, ROT LA MO^TAONl. 1853. -# • u R A P P 0 E T DIT COMITÉ SPÉCIAL SUR LES ILES DE LA MAGDELEINE, ET 8UII LA rAllTIE OUKST DK Crn'TK l'IJOVlNCE AfDKS.Si:.? UU LAC IiriiOX. Assemblée li^'oislative, chambre de comité;, Mehcuedi, 23 mars, 1853. PRÉSENTS : MM. C. F. Fournie!?, Président, John Prince, Robert Christie, Honovablo De Sales LaTeuriere. Le comité spt'îcial nommé pour s'enquérir des sujets suivants relative- ment aux îles de la Mngdeloine : lo. îSous quelle teuure sont occupées les terres dans ces îles par les habitants ; 2o. Dans quel état y est l'agriculture, le commerce, les pêcheries et autres produits, soit mines, minéraux ou autrement, et quels seraient les moyens d'y faire des améliorations si c(;la est nécessaire ; 3o, Si ces îles sont utiles à la province en général sous tin point de vue commercial ou autrement ; enfin de tout sujet qui y est relatif ; ainsi que pour prendre connaissance des ])arlies ouest de cette province, situées au-dessus du lac Iluron, et auquel comité spécial a été renvoyée la pétition d'A. Painchaud, écuyer, et autres, commerçants et marchands des îles de la Magdeleine, a l'hon- neur de faire le rapport suivant : Votre comité, afin de se conformer autant qu'il a été en son pouvoir aux vues que votre honorable chambre paraissait avoir en lui renvoyant les deux ré- solutions et la requête ci-dessus mentionnées afin de se pro i rer, tmtant qu'il a été en son pouvoir, des témoignages, a envoyé des circulaires ,'i différentes per- sonnes le plus à même de lui donner des renseignements sur cos deux extrémi- tés peu connues de la province. Après mûr examen des témoignages, il en est venu à la conclusion que le gouvernement étant plus à même do se procurer certains détails de localité, votre comité devait s'abstenir de faire les suggestions que demande un sujet d'une si grande importance pour l'avenir de la province en général. Cependant, votre comité ne croit pas devoir se dispenser de donner, comme son humble opinion, que les îles de la Magdeleine, situées telles quelles le sont, à l'entrée du golfe entre les îles de Terreneuve, du Cap-Breton, du Prince Edouard, etc., étant le seul point de refuge pour nos pêcheurs et nos caboteurs, soit du Labrador, du Haut-Canada ou ailleurs, dans leur commerce avec les pro- vinces de l'est, devraient être conservées au sacrifice même, jusqu'à un certain point, des revenues de douane. La population de ces îles, d'après le dernier recensement, est de près de 2,600 âmes. n Les importations et exportations pour les deux dernières années, ont C'té en Importations. Exportations. Droits. 1851— £1,421 3 7 £ 4,805 8 3 7 1852— 3,218 17 10 11,09G 3 4 6 jcni 11 303 4 0 G Que nos pêcheries devraient être préservées des empiéfations de nos voisins sur le lac supérieur, s'il est })()ssible, cette partie de la province progressant ra- pidement par ses pùclieries, ses mines, etc. El que des prisons et cours de ju- risdiction criminelle et civile devraient être élablius dans certaines parties éloi- gnées, sur les fonds consolidés, pour l'avantage des colons qui rét-idenl dans ces parties éloignées des chefs-lieux de leurs diflérents districts (jui se irouvcnl sou- vent V(îxés par des individus, desquels ils ne peuvent obtenir justice, par l'éloi- gnement d'un pouvoir de répression convenable. Votre comité soumet aussi à votre honorable chambre les témoignages et plans qu'il s'est procurés afin de mettre les honorables membres plus en état de juger des ressources et des besoins de ces deux extrémités de la province. Le tout néanmoins soumis. C. F. FOURNIER, Prémlcnt, JOHN PRINCE, M. P. DE SALES LA TERRIÈRE, ROBERT CHRISTIE. (Traduction.) Ijles de la Magdeleine, 21 oclohre, 1852. Monsieur, — J'ai à accuser réception de votre circulaire en date du 9 sept., et en réponse je soumets quelques suggestions (jui, si elles étaient mises a effet, pourraient être avantageuses tant aux habitants de ces îles qu'à la province du Canada en général. Les pêcheries de la morue et du loup-marin des îles de la Magdclaine fournissent le principal article d'exportation, et je suis peiné de din; qu'elles se trouvent dans un état très languissant; l'énergie de ceux qui y sont employés diminue tous les ans. Les marchands cjui leur proeiurul les moyens de l'aire ce commerce à moitié exi)iratit, abandonnent aussi celte bianche, et conséquemment la plus grande portion tombe entre les mains des marchands et commerçants des côtes du Labrador. C'est un malheur auquel on devrait porler reujède. Revenons à la pêcherie du loup-inarin, branche de commerce susceptible d'une augmentation très considérable, (pii à présent devient entièrement une lettre morte à cause de l'insuccès répété pendant la saison navigable, que l'on peut attribuer au misérable état des vaisseaux qui y s(jnt employés. Il y a aussi autour de ces îles une précieuse pêcherie de. maquereau exploitée avec beau- coup d'activité par les américains, cependant il n'y a pas un seul vaisseau des îles qui s'y cnirage dans la crainte de perdre en s'y adonnant. Pour remédier à tout ceci je dirais: accordez une prime d'encouragement pour la pêcherie de la morue, du loup-marin et du maquereau — accordez aux habitants de ces îles qui ont autant de nerf et d'os qu'aucune race de peuple sur la terre, une jjrime d'en- couragement ; soutenez cette branche expirante quoique précieuse de commerce, et vous verrez bientôt se développer tous les jours de grandes resourccs. Je dirais de dépenser judicieusement £1000, en forme d'encouragement, pour les vaisseaux employés à exploiter les pêcheries du loup-marin, de la morue et du maquereau. Imitez les américains, et donnez une prime d'encouragé ment sur 1(5 lonna^o de 20s par tonneau à tous les vaisseaux employés à celte fin pour la saison, et jiî n'liésil(! pas à dire ([u'après une courte j)ériode, les pêcheries des îles de la Magdcleinc rivaliseront u ce celles de toute autre partie du monde, et la province du Canada ne pourrait maiK|uer de participer au bénéfice général par une augmentation do eoiisomination des produits agricoles. Ce qui est important ensuite, est une communication postale avec la pro- vince : moi-même j'ai eu à soullVirdu mancpie d'un tel arrangement, ayant devant moi une lettre de consé(|uenct! reçue du comité de Lloyds, à Londres, qui a élé près de douze mois en eliemin. Ayant visité moi-même, l'été dernier, une partie du district de Gaspé, je dirai avec certitude qu'on peut établir facilement une ligne (jui irait tous les mois d'ici à Percé, et (jui n(; coûterait pas plus de X'irj par mois, commençant le 1er de mai et finissant le 1er novembre. Ue fait, s'il n'était pas fait d'oll're plus faible, je m'engagerais à fournir un vaisseau convenable pour cette ligne pour la somme ci-dessus, disons £15 par mois exempt de loutea autres charges. Je suis, Monsieur, Votre obéissant serviteur, JOHN J. MANCE. ( Traduction.) Chambhe de comité No. 4, Jeudi, 23 septembre^ 1852. Robert Chrislie, membre du comté de Gaspé, est appelé devant le comité, et interrogé comme suit : — Sous quelle tenure sont occupées les terres des îles de la Magdeleine parles habitants? — Tout ce (pie je puis dire en réponse à cette première question, c'est que n'ayant jamais visité ces îles, et ne connaissant personnellement que peu des habitants, je ne puis seulement en parler que par ouï-dire, d'où je comprends qu'ils occupent leurs terres, dans quelque circonstances, en vertu de baux du cide- vant propriétaire (feu l'amiral Sir Isaac Coffin,) ou du propriétaire actuel, le capitaine Colfin, M. K., son légataire universel, d'autres par la simple occupation et amélioration de la terre sur laquelle eux et leurs aïeux, lorsqu'ils furent con- traints de laisser l'Acadie, leur terre natale, se placèrent, à une époque bien an- térieure au don fait par la couronne de ces îles à Sir Isaac Coffin. Dans quel état y est l'agriculture, le commerce, les pêcheries et autres pro- duits, soit mines, minéraux ou autrement, et quels seraient les moyens d'y faire des améliorations si elles y sont nécessaires ? — Je suis incapable de répondre à cette question d'une manière satisfaisante pour la raison que je viens de donner, (n'ayant jamais visité ces îles) . Je crois qu'elles sont utiles à la province, et peu- vent devenir d'un profil incalculable si le gouvernement et la législature y portent leur attention. Dans tous les cas, dans mon opinion, ce serait un reproche h nous faire, ce seraient certainement un malheur public pour nous, si nous perdions ces îles par leur annexion à quelqu'une des provinces inférieures par suite d'avoir négligé leurs intérêts ou d'avoir été indiflérents à leur prospérité. Quel serait le mode le plus avantageux et le moins dispendieux d'établir une ligne postale dans cette partie de la province ? — Je suis d'opinion qu'il de- vrait y avoir toutes les semaines ou tous les quinze jours, entre Québec et ces îles, une malle qui passerait, soit par Percé, soit par l'île du Prince-Edouard. Je pré- sume que £150 seraient suffisants pour rencontrer les dépenses d'un petit vaisseau consacré à ce service, (qui ne se ferait seulement que pendant les mois d'été ou la saison de la navigation) disons : depuis le premier de mai jusqu'au premier de décembre tous les ans. ! I 1 ! 6 (Traduction.) li.r.H Di: i.\ IMAonr.i.rrNr, 21 Octobre, 1M52. Alix nicsslonr» du cdruilr nomme pour prendre on considrraiioii l'»''tat des îk'S de lii M!ii,^(l(!l('ino, t-lc., cti', MKssii:irii;-i, — v\pi('s imirr driihrralion jf rrponds oomrno suit sur le ^ujet, au mi'illc'ur dii mon ju^cmk , aux (iu('>tions (pie vous m'avez soumises par ordre de nnmrro. IrVr. Qiir.siioi/. — l'arbaux . .hillelsde location, et ([\\i'U\\wfiuiw wnt sijiiaftfrs. 2n(lc, Question. — [/agriculture y rst dans un étal très rétrograde: de l'ait, les lial)ilauts iei ne fout (|ue peu ou rien pour ravaiieriiicnt de ectie brandie de seienee qui lail l'orgui'il d'iui |)ays, exceptéà l'île d'Kulrée où il y a mille habitants qui vivent tous du produit de leurs terres. L«! reste des habitants en général se repose entiércuienl siu* le eontingcut des pêcheries. I.c eotuiueree y est dans un é:at assez ilorissant. T. es lies abondent en poissons (](> dillérenlcs sortes, tels que la morue, le nuuiuereau, le hareng, le loup-uiarin, etc;., el(\ (,'e qu'on y a fc-euleuienl découvert jus(|u'à présent eu l'ait de miiu'-raiix, .sont, le plâtre de Paris et l'ocre; ils y sont en abondance. 3//J''. Q/nst/'on. — .le crois (|u'clles sont ou peuvent devenir utiles, non seirlc- menl sous un point de vue comuKîreial, mais par Icin* posilion elles sont la seule protci'tiou (pie nous ayons pour le golfe. Klles sont à j)résent un rendez-vous ré- gulier poiu' les goëleltes de lorUes les ptu'tics du pays. '\i)ir. Qucsiiou. — Pendant sept ou huit mois de l'année, e'(>st-à-(lire depuis le premier de mai jus(|u'à la fin de nov(Mubre ou le milieu i\v. déc(Mubre, un vaisseau poiurait courir entre ici et l'ielou, et iei et (i;ispé, l'ormanl ainsi une ligne de comumnieation entre Gaspé et Pietou, entre iei et (Jaspé, et entre ici et Pietou. On pourrait se procurer un vaisseau qui ferait cette route tous les mois pour en- viron cent louis p;u' aimée. On est entièrement dépourvu de chemins iei, ainsi que de lois pour la pro- tection (l('s habitants; ou plut(jt si les lois sont sulllsantes, on n'a aucun moyen de les faire exécuter. Croyez moi, ISIessieurs, Votre humble et obéissant serviteur, FELIX BOYLE. Iles de la Magdelai\e, 12 octuljrc, 1852. HoNORAiiLES MESsir:uns, — Puisque vous me faites l'honneur insigne de daigner prendre mes avis, sur les d ili'é rentes questions (pii m'ont été adressées de votre part, au sujet des îsles de la iVIagdeleine ; je vous dirai iranchemeut tout ce que je puis connaître sur ces dili'érenls points. 1. Sous quelle tenure sont occu|)ées les terres par les habitants? — C'est une question qui me parait assez difficile à résoudre. Certain nombre de ces terres sont occupées, depuis dix, vingt, trente, quarante ans et plus, sous aucune tenure quelconque, les habitants n'ayant point voulu jusqu'à présent reconnaître de sei- gneur ; les autres occupent leurs terres en payant au cajjitaine Isaac Cofiin, ou à ses agents, une rente outre mesure, surtout pour le terrain qui leur est absolument nécessaire pour sécher leur poisson ; pour quelques pieds de grève que la mer couvre bien souvent, pour des dunes que je comparerais aux sables mouvants de» déserts de l'Arabie ot (\W'. la inoiiidrfî tompt^fc; bouleverse et démniitiluile de fond en eornble, sans avoir pu néanmoins jus(|u'à [)réscnt, oblenir un bail vn bonne et due forme, (!rir l«)iis eetix (|u'oii a doimés, ne. valent ^uère la pciiu; d'éu'e lus, eomme me l'a fait reinar(|U('r plusieurs fois M. le juf»(î l)(;blois. Vous n'en serez pas surpris Mrs. si vous eonsidére/ (jue la |)lusparl de ees baux ont été éerits et signés sur le fond d'un (piart de liareiii,', en préseneiMl'unc! bouteille et d'un verro par des gens, souvent très dévoués au Dieu Maceluis. On a été mémo ju(|u'i\ saisir de forée des individus et leur fairi; siijner malgré eux de ees baux. Vou.i pourrez en juger par vous-même, si vous voulez vous donner la peine de lire celui our la chasse aux loups-marins, ensuite pour la pêche du hareng et du maquereau, qui tour-à-tour viennent encombrer nos baies tous les printemps, puis enfiu celle de la morue qui abonde tout au- tour de nos îles ; voilà assurément une mine bien riche j'oserais dire inépui- 6 sable, et dont la province pourrait tirer un grand profit, si elle savait l'exploiter. On trouve aussi sur ces îles du plâtre en abondance, ainsi^ que de l'ocre rouge. Maintenant quant aux moyens d'y apporter quelqu'amélioration le premier serait selon moi, d'accorder une certaine prime d'encouragement aux vaisseaux pêcheurs; et en second lieu d'exclure les Américains du droit qu'ils s'arrogent de venir tous les printemps avec une grande quantité de seines et de filets prendre le poisson de nos baies ; pour cette fin il serait nécessaire qu'un vais- seau stationnerait ici depuis l'ouverture de la navigation jusqu'au commence- ment de juillet, pour leur donner la chasse. 6. Enfin, vous désirez savoir mon avis quant au moyen le plus avantageux d'établir ici une ligne postale, et qui soit en même temps le moins dispendieux. Toute personne qui ne sera pas mue par quelqu'intérêt particulier sur ce point (comme sur bien d'autres) à déguiser la vérité, vous dira comme moi que le havre de la Souris, qui est situé près de la pointe de l'est de l'île du Prince Edouard, est sans contredit le point le plus avantageux et le moins dispendieux en même temps, et par conséquent celui que l'on devrait adopter. Les autres messieurs qui ont eu le même honneur que moi de recevoir une adresse de votre part, plaident comme ils me l'ont dit, pour Pictou et Gaspé, et vous ne serez pas du tout surpris de leurs sentiments sur ce point, si vous considérez que tous ces messieurs, un excepté, sont engagés dans le commerce et trouvent bien plus commode et avantageux pour eux d'avoir la poste à Pictou, pour commu- niquer plus facilement à Halifax, lorsque leurs aflaires commerciales les y appellent et la même chose pour Gaspé. Car enfin, pourquoi demander Pictou plutôt que l'île du Prince-Edouard, la dislance étant double et les communi- cations plus difficiles ; mais cehi leur va mieux, n'importe qu'il en coûte quel- ques deniers de plus au gouvernement. Il n'y a pas que sur ce point que ces messieurs ne sont point d'accord avec moi ; sur l'agriculture, par exemple, ils sont disposés à garder le silence le plus profond ; car ils trouvent en cela leur intérêt : En effet si elle était tant soit peu encouragée ici, pour deux quarts de farine qu'ils nous vendent a présent, bientôt il ne nous en faudrait qu'un ; ils nous vendraient de même quelques livres de lard de moins. Si vous saviez messieurs la difficulté qu'éprouvent les habitants toutes les automnes, à trans- porter leur grain sur l'île du Prince-Edouard pour le faire moudre, vous com- prendriez facilement qui a droit, ou de ceux qui gardent le silence sur un point aussi important, ou de celui qui vous parle sincèrement, non dans son intérêt particulier, mais pour l'intérêt général. Je vous avoue franchement, messieurs, que je ne suis point un homme à trahir mes sentiments et à déguiser la vérité, soit par courtoisie pour monsieur celui-ci ou monsieur celui-là, ou par un vil intérêt personnel, mais à vous dire franchement et sincèrement la vérité sur des points surtout aussi importants que ceux que nous traitons. A mon avis une chose qui serait absolument nécessaire ici, est une autorité respectable et imposante en môme temps, pour pouvoir maintenir l'ordre, et faire respecter les lois ; car pour les juge» de paix que nous avons ici, leur autorité est au-dessous de zéro, et assurément s'il n'y a quelque changement sur ce point nous verrons ici quelques scènes bien déplorables, non entre les habitants, mais de la part des étrangers qui se croient ici dans un pays de liberté. Aussi a-t-on vu. pas plus tard que l'année dernière, des Américains à moitié ivres, sur le pumt d'arracher la vie à un pauvre habitant, sans aucune cause quelconque, et sans que personne se mit en devoir de le protéger. Vous avez peut-être été surpris, messieurs, que les habitants des îles de la Magdeleine aient demandé à changer de gouvernement. Si vous connaissiez toutes les injustices dont ils ont été depuis quelques années les tristes victimes, vous n'en seriez nullement étonnés. ^W" Je crois enfin que quelqu'eiicouragement pour les chemins serait ici bien nécessaire. Voire très-humble, etc., etc., CHARLES N. BOUDREAULT, Prêtre. Au comité nommé par l'assemblée législative, pour s'enquérir de l'état des îles de la Magdeleine. En présence des Témoins Soussignés : — Fut présent Pierre Doucct, écnyer, agissa.it en qualité de Procureur fondé de Sir Isaac Coffm, Baronet, Amiral du Rouge, dans les Escadres de Sa Majesté Britannique, Propriétaire des Isles de la Magdelaine, par Acte de Procuration en due forme, lequel Sieur Doucel a reconnu et confessé avoir, au dit nom et qua- lité, fait Bail à titre de rente annuelle dès maintenant et pour le temps ci après déclaré, les dites rentes portant défaut quand le cas y écherra et promet garantir de tous troubles et empêchements généralement quelconques à Benoit Boudrot, Habitant des Isles de la Magdelaine, à ce présent et acceptant pour lui ses hoirs et ayant cause pendant la durée du présent Bail emphitéotique de cinquante ans ou plus si le dit preneur continue de payer régulièrement comm.e ci-après dit, c'est à savoir: — un lopin de terre, avec maison dessus bâtie, consistant en prai- ries situées au Nord et au Sud du Chemin Public de l'Isle Amherst, et mainte- nant en sa possession, borné par des terreins vacants, et par Thomas Chaisson au Ouest, par Firmin et Louis Boudrot au Sud-Est, en outre un lot de grève borné à l'Est par Michel Borne, écuyer, à l'Ouest par Dominique Cormier, avec maga- sin dessus construit, aussi ses prétentions sur la dune de l'Islet à la Martinique ; les minéraux sont réservés pour l'amiral. Le présent bail est transferré à Geneviève Boudrot, son épouse ; — telle que la dite Terre se trouve en la pleine et paisible possession du dit Benoit Boudrot dont il se déclare content et satisfait, pour en jouir par le dit preneur ses hoirs et ayant cause, pendant le dit temps ainsi que bon lui sem- blera, sans qu'il soit loisible au dit preneur de sous-1)ailler à plusieurs individus le dit terrein ; ce bail fait moyennant la somme de trente chelins courant de rente annuelle et emphitéotique : la dite rente non rachetable, payable au dit Propri- étaire ou à son Procureur en l'Isle Amherst, une des Isles de la INlagdclaine, la- quelle rente le dit preneur promet et s'oblige payer par chaciue an, au dit bailleur ou à ses Successeurs en le susdit lieu et dont la première année c"e paiement écherra au premier jour de Septembre prochain la somme de deux livres {•iic) cou- rant. Et outre à la charge que si le dit preneur ses hoirs et ayant cause étaient en demeure de payer la dite rerte pendant deux ans consécutifs, en ce cas, le présent contrat sera et demeurera nul. Fait double aux Isles de la Magdelaine, ce vingt-quatrième jour d'Août, l'an- née mil huit cent trente-deux, et ont, le dit agent et le dit preneur signés, lecture faite. PIERRE DOUCET, Agent. BENOIT BOUDROT. G. Gabouri. 10 (Traduction.) Gaspé, 30 septembre, 1852. Monsieur, — J'ai l'honneur d'accuser rcceplion de votre lettre datée, Québec, 9 septembre, 1852, par ordre d'un comité spécial de l'assfemblée législative, pour s'enquérir de l'état dans lequel se trouvent les îles de la Magdeleine actuellement. Ci-siiivent mes réponses: — li're. Q/(rstin//. — Près de la moitié des habitants possèdent leurs terres en vertu de baux pour soixante ans et au delà, pourvu qu'ils paient régulièrement dans l'espace île d(nix ans leurs rentes de dix ou vingt chelins par année à Sir Isaac Coliin, le pro])riétaire en franc et commun soecage en vertu de lettres patentes portant date du 3 avril, 1798. 2nr/e. Question. — I/agriculture a fait très peu de progrès depuis l'établisse- ment permanent de ces îles, de|)uis 1750 ou GO jusqu'à l'année 1816 ; alors la char- rue fut d'un usage général ; et chaque habitant semant généralement du grain, se- rait parfaitement satisfait du produit de sa terre s'il était disposé à jjorter plus d'attention à cette branche d'industrie. Un pécheur et un marin ne sont pas dis- posés à donner l'attention nécessaire à l'agriculture, la considérant au-dessous d'eux ; cependant il y a de vingt à trente familles qui vivent exclusivement du pro- duit de leurs terres. Les îles sont avantageusement situées pour une vaste pêcherie, elles abondent en produits de pêche de presque toutes les sortes, depuis la pèche au lonp-marin au commencement de mars, et le maquereau et la morue jusqu'au mois de novembre et décembre, l'automne. Le terme moyen de l'exportation du produit des pèches de ces îles ) our les septdernièresann'cs y compris 1851 a étéde £12,000 par année, outre de quarante à qualrevingt mille quarts de harengs; les étrangers, forains et autres prennent annuellement dans les havres des îles de la Magdeleine de deux à cinq raille quarts de maquereau. La morne aussi est abondante tout autour des îles ; quant aux nin^s et mi- néraux je n'en ai pas une connaissance exacte, cependant je suis porté à croire qu'il existe ime mine de plomb à une petite distazrce de l'établissement de l'Etang du Nord. On peut aussi trouver du fer près du havre Amshersl, c'est l'opinion du capitaine Baddeley un des ingénieurs royaux. Les liabitants des îles de la Magdeleine consomment une très grande quantité de provisions et de mar- chandises de toute espèce ; c'est pourquoi le commerce est très considérable avec le Canada et les ports inférieurs. ooic. Question. — Il n'y a aucun doute que ces îles sont très avantageuses à la province sous un point de vue politique et commercial, comme une place de re- fuge aux nombreux vaisseaux qui fréquentent le golfe St. Laurent, comman- dant presque l'entrée du golfe ; tant qu'elles aj)partiendront à cette province, leur principal commerce sera avec les ports de Gaspé, Québec et Montréal. iinc. Question. — Unpetit vaisseau qui irait deux fois par mois à l'île du Prince- Edouard, distance de soixante milles, ou au Bassin de Gaspé, distance de cent cin(}uante milles, serait sullisant à présent pour le transport des malles de ces îles. Il en coûterait au gouvernement de cent cinquante à deux cents louis par année. 5iiic. Question. — L'agriculture, les pêcheries et le commerce n'ont pas été très prosj)ères ces années passées à cause de l'indolence, la négligence, l'ex- travagance et le mécontantement des habitants, étant peujjle souverain, ayant vécu presqu'un siècle sans autre autorité que leur volonté seule ; vendant à qui bon leur semblait et achetant de même. L'établissement d'une cour de justice par laquelle ils furent forcés de payer les avances du marchand, et oii le propri- étaire de CCS îles put demander le paiement de ses rentes (car aucune n'avait été payée,) créa deux ou trois mécontents, qui commencèrent, dans la vue de briguer la popularité, à agiter ces îles, et conseillèrent au peuple de résister à l'autorité légale ; aussi avec l'assistance et l'appui d'une vaste maison commer- ^ 11 K'; ciale à Halifax, clans la Nouvelle-Ecosse, alors on nrgociation d'aelietor on louer ces îles du propriétaire actuel, ils furent poussés à agiter et à en demander l'an- nexion à la province de la Nouvelle-Ecosse. C'est le rapport vrai et correct du mouvement anuexioniste, qui a beaucoup cessé cette été, parcecpie la maison commerciale en question est actuellement le locataire des iles. En conclusion, étant très peiné que mon temps ne me permette pas d'entrer dans d'autres détails ayant rapport à l'état de ces îles, je dirai brièvement ce que je pense qui est requis pour rendre les habitants de ces îles pros|)èies, licureux et contents ; ce serait l'érection d'une prison sur ces îles, la résidence [leirnanentc d'un magistrat stipendiaire, d'un juge de circuit jiour voir à ce que les lois soient mises à exécution, la présence d'un cutter armé pendant les mois de mai et juin, pour proléger le revenu, et empêcher les nombreux outrages qu\ se connnettcnt pendant cette période, lorsqu'il y a au moins cent cinquante voiles emjjloyées dans le commerce et les pêcheries dans les deux liâvies des îles. Ceci, dans mon humble opinion, mettrait fin à toutes ])laintes et didieultés, et rétablirait la pa'w et le bonheur et la sécurité pour toutes les parties concernées. J'ai riionncur d'être, Monsieur, Votre très obéissant serviteur, J. C. BEL LE AU. ( Tradudion.) Iles pe la. ]\L\gdi:lf.ixk, 21 ijClobr(\ 1852. Au président et comité spécial 7/ommê pour s'^cnquérir des Ijcsoins et de l'éleit des îles de la Magddeine. Messieurs, — J'ai l'honneur d'accuser réce})tion de votre lettre du 9 septembre ult. ; en réponse permettez moi de vous faire remarquer que comme le sujet a été traité au long par d'autres personnes respectables d'ici, je serai nécessairement laconique. En réponse à la première ([uestion : comment les terres sont elles tenues et occupées? je dirai qu'elles sont occupées en vertu de ])aux faits par les difFérents agents des propriétaires : feu Sir Isaac Coflin, et maintenant J. Townsend Cofïïn, écuyer, de Bath, en Angleterre. 2. L'agriculture n'est pas dans un état très florissant, à cause du manque de connaissances et d'énergie de la part des habitants à un haut point, car une grande partie di terrain offre beaucoup de facilité pour cette fin. La population à |)résent s'élcve à près de 3000 âmes, dont la plus grande partie subsiste entièrement du |)rodnit des pêcheries qui sont dans un état très florissant; il est pris une quantité incroi/able de |)oissons tous les ans par les américains, des personnes du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Ecosse et d'antres persoinies qui viennent de quelques cents milles. De fait, il y a peu de places oi'i le hareng et le maquereau se trouvent en aussi grande abondance que sur ces eûtes, princi- palement dans les mois de mai, juin et juillet, pendant lesquels on a fréquemment de 150 à 200 bâtiments péchant en même temps dans nos baies et nos havres, et commeils sont forts en nombre, nos pêcheurs et nos habitants ont peu de chance au milieu d'eux, et sont exposés au bon ou mauvais vouloir de ces gens qui, quelquefois se réunissent au nombre de lOOO, vont sur le rivage et commettent toutes les déprédations qu'ils veulent, et nous n'avons aucune protection ou aucune autorité à qui nous pourrions nous adresser pour nous proléger ou les maintenir. 12 3. Quant à l'utilité de ces îles à la province, il ne peut y avoir aucun doute du lait que nos voisins seraient contents de nous posséder s'ils avaient l'occasion de le faire ; elles seraient précieuses s'il y avait une protection suflisante qui met- trait les autorités en état de mettre à exécution leurs différents devoirs. Le» rapports de douane montrent la valeur des exportations et des importations par les vaisseaux qui paient des droits réguliers, mais une moitié des vaisseaux qui visitent ces îles et qui y font le commerce (principalement les américains) ne paient point de droits ou ne reconnaissent point la maison de la douane, et comme le collecteur est seul, sans avoir personne pour l'assister, et est pauvrement payé, c'est un sujet de snr|)rise de voir comment il collecte autant de droits. Le montant du produit exporté des îles, dont nous avons un état, s'élèvera cette année à près de la valeur de £ 15,090, mais ceci ne dit rien de la grande quantité de poisson et d'huile qui sont enlevés et dont nous n'avons pas de rapport, par la raison que beaucoup des étrangms qui nous visitent importent des produits étrangers pour commerc(>r, en font la contrebande au grand détriment de la province, du com- merçant et marchand honnête qui résident ici et fournissent aux habitants pendant les temps rigoureux de l'hiver, et on ne pourra arrêter ces procédés tant que le gou- vernement ne donnera point assistance au collecteur des douanes afin de le mettre en état de faire un exemple de ces commerçants illégaux. 4. Le mode le plus avantageux d'établir une ligne postale de communcation serait par la voie de Pielou, ce qui serait très désirable. On aurait un petit vais- seau pour £125, qui courrait une fois par mois, depuis le 15 de mai jusqu'au premier de novembre, et serait commissionné par le gouvernement, et on pourrait l'obtenir en en faisant l'otlVc aux colonies voisines; il jiourrait arrêter quel(|ue fois h Gaspé pour transporter le juge ou le conseil qui serait requis pour la cour. 5. Vu !.A position isolée de ces îles ainsi quo l'ignorance et l'opiniâtreté de ses habitants, on devrait doimer assistance et protection aux autorités afin qu'elles pussent toujoursexécuter leurs devoirs. Je recommanderais l'usage d'un petit cutter qui croiserait pendant Tété, autour des îles, depuis le l de mai ou à l'ouverture de la navigation, pour leur protection, et qui agirait conjointement avec le collec- teur, pour exiger le paiement des droits réguliers de la part de ces commerçants illégaux qui font tant de dommage aux îles généralement. Le même vaisseau pourrait servir aussi au transport de la malle. On pourrait laisser à terre un équipage de chaloupe (4 hommes) pour donner l'assistance (jui serait requise, comme la présence d'hommes de police aurait l'etiet désiré. Il serait absolu- ment nécessaire qu'il y eut une petite prison afin d'arrêter le vice qui augmente et la mauvaise conduite de la population croissante. Il devrait y avoir deux ter- mes de la cour par année, disons le 21 mai et le 15 de novembre, ou ce qui serait préférable un magistrat slipendiaire qui aurait le pouvoir de tenir des sessions de quartier de la paix et alors il ne serait pas nécessaire qu'il y eut de juge à ce circuit. La cour se tient à préseru le 1er de juillet, dans un temps où les hommes sont presque tous absents pour la pèche, conséquemment le marchand n'a pas de recours pour collecter ses dettes lorsque les pêcheurs reviennent avec des produits dans les mois d'août et septembre; le commerçant passager alors recueille le bénéfice avec ses marchandises de contrebande, il collecte le fruit du marchand qui a payé un droit légal. Si on accordait ce que je viens de suggérer, j'ai toute raison de croire que notre petite colonie serait florissante, et serait comme un fleu- ron brillant à l'extrémitré Est de cette province. Si on ne fait rien pour nous, le mécontentement continuera à augmenter parmi nous, et il n'y aura pas de fin à la dispute et contestation au sujet d'annextion à notre sœur province ; vous priant d'intercéder pour nous, J'ai l'honneur d'être, Messieurs, Votre très humble et obéissant serviteur. JOHN FONTANA. aHa***"^-" 13 Iles de la Magdeleine, Havre Amherst, ce 12 octobre, 1852. Monsieur, — J'ai l'honneur cFaccuser réception de votre communication, datée Québec, 9 septembre dernier, assemblée législative, requérant pour l'in- formation du comité spécial nommé pour s'enquérir de l'état des îles de la Mag- deleine, certaines informations et suggestions requises de moi, conformément aux question» soumises. 1. [jCs terres sont tenues en ces îles par les habitants sujettes à payer une rente annuelle variant de dix à vingt clielins courant, pour le terrain qu'ils occupent. Plusieurs prétendirent n'èlre pas eu droit de payer, par droit de prescription et autrement, ce qui a donné lieu à quelques poursuites qui ont paru devant la cour du banc de la reine à Percé, comté de Gaspé. Les documents ayant rapport à la possession des terres, sont des baux emphithéotiques et des permis d'occuper, {location tickets) doimés et signés par les agents de J. T. Coflin, écuyer, proprié- taire de CCS îles, résidant en Angleterre. 2. L'agriculture y est dans un très médiocre état, le sol y est peu fertile et peu productif, excepté dans les vallées et les bois, où le sol est plus léger et où le vent a moins d'empire. Le commerce chargé d'un impôt aussi considérable que le présent, y est peu florissant, en ce que pour éviter cet impôt la pluspart de nos pécheurs ont été dans l'habitude, depuis (pielques années, d'aller faire la pêche au Labrador, et d'y acheter leurs fournitures des maisons Jcrsaises (de Jersey.) Le commerce pourrait être plus florissant par quelqu'encouragcment donné, par réduction de droit entièrement sur effets importés pour l'usage des pêches, et une prime pro- portionnelle à la quantité de poisson ou huile accordée au propriétaire du bâti- ment ou barcjue, berge, etc. du pêcheur. Les pêches ou pêcheries les plus considérables sont celles du hareng, du maquereau, en mai et juin, et celles de la morue tout l'été. La pêche du hareng peut seule produire un moyen d'aisance aux habitants, et ajouter plusieurs mille louis au commerce, si les américains n'avaient pas droit de venir dans nos havres et sur tous nos rivages y seiner, méthode de pêche qui est prouvée être fatale et destructive au poisson partout où elle est pratiriuée. Le maquereau est aussi pris par ces étrangers à l'entrée de nos havres et baies. Sans cela, avec le droit de leur vendre ce même poisson, un commerce considérable résulterait, en ce qu'ils peuvent en donner plus que nous, en mettant en circulation de l'argent aussi bien que des efl'ets. La chasse aux loups-marins qui est pratiquée en mars, avril et mai, est de toute chasse et pêche la plus avantageuse, si elle n'é- tait accompagnée d'autant de risques et de dangers ; aussi, tous les gouverne- ments sous lesquels elle est exercée, se sont-ils montrés disposés à la protéger par une prime accordée, d'environ un louis courant par tonneau du vaisseau, afin d'indemniser le jH-opriétairc de ses risques ; dans les lieux fortunés, il y a des assurances mutuelles à cet efî'et. Le plâtre dont ces îles abondent et qui en quelques ])arties en forment le sol, pour ainsi dire, est le seul minéral connu. La qualité, je crois, eu est excellente ; beaucoup en a été autrefois exploité pour Québec et Montréal. 3. Je ne sais si ces îles maintenant sont d'aucune utilité à la province, mais je crois qu'en encourageant le commerce et les pêcheries, elles le devien- draient. L'éloignement de toute autre partie de la province, exigerait immé- diatement, dans l'intérêt de la justice et de la loi mie prison, sans quoi rien ne fonctionnera. 4. Le mode le plus avantageux et le moins dispendieux pour une ligne postale, serait avec Pictou, dans la Nouvelle-Ecosse, distance d'environ 3G à 40 lieues, et dans le cas de désappointement par les vents, la malle pourrait être dé|.osée à Georgetown, (île du Prince-Edouard) pour ensuite, avec la malle de ^ i 14 l'île du Prince-Edouard communiquer avec celle de PIctou, ce qui est actuellement le cas. Ce mode de communication serait ouvert un mois pluslût et un mois plu» tard que tout autre avec Gas]»; ou la Baie-des-Chaleurs. 5. Pri m il i veulent les mœurs des habitants de ces îles étaient assez pures, quand sans lois et aiitre justice que les décisions du missionnaire, et de (lueUiiios an- ciens, on décidait et jugeait toute cause. Maintenant, le surcroit de population en relation avec un grand nombre d'étrangers établis, et plus encore d'étrangers passants, qui enclins au désordre ne respectent rien dans un lieu aussi fréquenté, et sans loi et justice protégée, exige strictement une prison^ afii de faire respecter duement la justice et le bon ordre. Un conseil municipal, qui serait ici d'un avantage immense, n'a j)li subsister en conséquence de ce qu'il n'était ni res- pecté ni obéi, après quekjues délits qu'il n'a pu punir, (se trouvant sans protec- tion.) J'étais moi-môme secrétaire de ce conseil, et je puis dire que la chose était bien parti, s'il y eut eu quelque moyen de forcer l'obéissance de quelques- uns qui travaillaient à tout détruire ; néanmoins, plus fut fait en quelques jouta pour l'amélioration des routes et des chemins, qu'il n'a été fait depuis. Sans •prison, le conseil municipal ne peut fonctionner ici, ni autres règlements. Les magistrats ne peuvent commander aucun respect pour la justice et la loi ; après l'audience des causes, ils ne peuvent i)as même faire procéder à une exécution; ils sont quelquefois mis à défi. Un malheureux que l'on a assisté lorsqu'il n'a- vait rien pour sa subsistance, se voit-il quelque chose entre les mains, !, et avec ])eu de frais comparativement. Un magasin du gouvernement (warchouse) pour' y déposer les effets sujets aux droits de douanes qui sont ici importés, serait d'une grande utilité ; ce qui est souvent ou du moins a été cause de désagréments entre le collecteur et les marchands, lors qu'ils n'avaient pas l'argent suliisant pour payer leurs droits (haut:^ comme ils le sont.) Un dépôt de provisions, en cas de naufrage l'automne, tel que l'on a vu dans un grand nombre de cas, serait d'un grand et utile avantage, en ce que lorsqu'il n'y en aurait pas besoin pour cet objet, ces provisions pourraient être vendues à conriirrcncc publique pour le profit du gouvernement, et achetées par les habitants et marchands, en cas de besoin. Mon opinion est que générale- ment ces ell'els payeraient au-delà du prix coûtant et frais, à moins que dans le cas d'une disette. Autrefois ou peu récemment, les habitants et marchands se sont trouvés gênés en conséquence de quelques nombreux équipages naufragés sur ces îles, trop tard pour communiquer avec le continent. L'éducation est à son ))lus bas étage ici, et en conséquence de la pauvreté de la pluspartdes habitants, il est impossible avec notre part de l'octroi, de trou- ver des maîtres qualifiés, surtout pour le nombre de nos arrondissements d'écoles (maintenant huit.) Si donc le gouvernement voulait venir à notre aide et rému- nérer quatre frères de la doctrine chrétienne de leurs temps et soins, on verrait en peu de temps lleurir l'éducation. Il y a généralement dans notre jeunesse beaucoup de capacité naturelle. Les habitants ne peuvent qu'à peu près suffire à la pension de l'instituteur et au chauffage de la maison d'école. Nous n'avons maintenant aucune école en activité depuis un an environ ; (chose alarmante) les enfants oublient le peu qu'ils savaient. A quoi sert ici d'avoir des inspec- teurs d'écoles, et pas d'instituteurs ! Le besoin d'éducation est le besoin le plus pressant de tous, et l'un des plus^ indispensables ici ; il est la cause de l'igno- rance de notre état. !.. ;; ' »Mw»=-î»iîK*f'aim*i*Pl* 15 L'agriculture, sur laquelle je reviens, pourrait ôtrc encouragée par un mou- Un. La plus grande partie des matériaux a été souscrite, ainsi ([ii'un très petit fonds à cet efl'et, et la chose est sur une niarclie chancelante, en conséquence de l'insufTisance des fonds. II parait cependant que lu pluspart des hahitanls feront tout leur possible, mais je suis moralement certain c|ue cela ne suiliru pas. Soumettant, avec un très profond respect, les réponses et suggestions précé- dentes devant votre comité. J'ai l'honneur d'être respectueusement, Monsieur, Votre très fidèle et obéissant serviteur, ALEXANDRE CORMIER, J. P. Pro. JOS. CORMIER, J. P. Percé, 9 octobre, 1852. Monsieur, — Votre lettre du 9 de septembre dernier, ne m'est parvenue que le dernier du môme mois, ayant été erronément adressée " à Gaspé " au lieu de Percé, ce qui a causé un retard d'une semaine, sans quoi vous auriez ma réponse plutôt ; portant un vif intérêt à tout ce qui peut promouvoir l'avancement du district de Gaspé, si peu connu et par conséquent si négligé, je me hâte de répondre de mon mieux aux questions que vous me faites l'honneur de m'adresser de la part du comité spécial nommé par l'assemblée législative de oelte province, pour s'enquérir de l'état dans lequel se trouvent les îsles de la Magdeleine, et de faire telles suggestions que je crois pouvoir être utiles. La position avantageuse des îsles de la Magdeleine pour le commerce des pêches était connue dès avant le règne de Louis XV., roi de France, et je crois que ce fut sous ce règne qu'elles furent octroyées ou concédées pour cette fin par le gouvernement français ; mais cependant, elles ne furent occupées que durant les saisons de la pêche, car il parait qu'il n'y avait pas d'habitants résidant sur ces îles, lors de la cession du Canada à l'Angleterre, et n'ayant pas été depuis reclamées elles redevinrent la propriété de la couronne. En l'année 1798, ces îles formant partie de la province du Bas-Canada, furent accordées par ordre du roi George III., par lettres patentes octroyées par lord Dorchester, lors gouverneur de la province, à Isaac Cofiin, écuyer, capitaine dans la marine royale, (depuis amiral Sir Isaac Cofiin,) sous diverses charges et réserves, et entr'autres, que ces îles seraient tenues en franc-alleu, ( frce and common soccage) tel qu'en Angleterre, — et liberté à tout sujet anglais d'y faire la pêche, etc. — Reserves du clergé. Plusieurs années avant cette dernière concession, quelques familles A^ca- diennes s'y étant réfugiées, s'y établirent ; cette petite population s'augmenta depuis, tant par le cours ordinaire de la nature, que par l'arrivée de nouveaux colons de la Nouvelle-Ecosse, St. Pierre-Miquelon, etc. Puis chacun s'établit à sa guise sans égard aux droits et même en dépit du propriétaire et de ses agents ; ce ne fut que peu avant ou vers 1830, qu'un nombre considérable consentirent à prendre des titres ; jusque là les habitants ne payaient que ce qu'il leur j)laisait, par forme de rente ou reconnaissance, mais leur tenure n'était nullement dé- terminée. Les titres accordés sont de deux sortes, savoir, bail à longues années, à termes fixes n'excédant pas 99 ans, ou emphitéotique, et bail ou concession sans terme, à rente foncière perpétuelle et non rachetable. Les rentes fixées par l'un et par l'autre, varient de 5s. à 30s. par an, chaque lot ou emplacement, réserve des 16 ! '! mint-raux, suivant les lettres patentes, sujet aux charges publiques, et révocable pour cause cl • non payement des rentes. Le présent propriétaire est Joiin Townsend CofFin, de l'îsle de Wight, capitain(î dans lu marine royale, par et en vertu du testament de feu l'amiral Colliii, le()ne[ contient diverses substitutions, dont la première est en faveur d'Isaac Cotiin, fils aine du présent prt?nriétaire. Une agitation soulevée et renouvelée de temps à autre, depuis une tren- taine d'années par ciuelqucs turbulents, a causé du trouble considéral)lement. On prétendait nier les droits du propriétaire ; cela causa des poursuites cotUre qucl(|U<'s-uns des principaux agitateurs, on ùn'l par voir la folie du pareille résis- tance et maintenant le propriétaire est générai binent reconiui. 11 y eût environ 200 concessions d'octrcf\ées depuis 1830, dont la pluspart, par feu Pierre Doucet, écuyer, lors agent de Sir Isaac Coflin. Ces concessions ne sont sujettes à aucune cliarge féodale et doivent valoir sous la tenure de Free and Coiiimon Soccngr, qui n'est autre chose que votre franc alleu roturier. Il est des personnes qui doutent si les habitants de ces îles sont électeurs, suivant le vrai sens de la loi des élections, qui exige que les électeurs des comtés soient propriétaires. Je crois qu'il n'y a pus de doute sur leur droit, de voter, paree([ue par nos lois, le bail à rente loncière et perpétuelle et le Ijail emphitéoti(|Uc ont l'eti'ct d'un transport absolu de la propriété pour le temps de la durée de ces baux ; et les propriétés ainsi baillées sont sujettes aux lois relatives aux imuKMibics tenus en i)ropriété absolue. Cej)en(lant, si ces doutes étaient en apparence fondés, il serait bon d'y pourvoir, car il serait injuste qu'une popula- tion de 2200 âmes demeurât jilus longtemps défranchisée. Voilà (juant à la tenure ; sur ce point, je me permettrai d'ajouter que la plus- part des habitants s'étant établis sur les terres sans autorité, comme squatters, il en résulte que la pluspart des lots occupés sont de tout(!s les formes imaginables, circulaires, triangulaires, etc., etc., laissant par endroits des intervalles, petits et grands, suivant la nature du terrain. Après quelques années d'occupation, durant lesquelles on détruit tout le bois des environs, l'on va s'établir ailleurs et en arrière d'autres habitants; les terres sont ainsi inorcellées, ce que je consi- dère vm grand obstacle à l'agriculture en ce qu'il est presqu'impossible de former une bonne ferme dans les lieux où les habitants s'entre-nuisent ainsi. Les bois se détruisent d'une manière alarmante par des feux imprudemment mis, à toutes saisons, dans des abattis faits soit |)ar les résidants pour la seule fm de s'assurer une possession et empêcher les personnes qui changent de place d'une année à l'autre, ou autres nouveaux venus de se mettre en possession de leur profondeur ou de s'établir immédiatement (mi dehors de leurs enclos, Si cela continue ainsi, tout le bois sera détruit en peu d'années là où se font les établissements de pêche, et à moins qu'on y trouve du charbon, la population ne pourra y tenir. Les agents du propriétaire ont tenté d'y mettre ordre, mais c'est au-delà des force (l'un individu, car le nombre de poursuites à faire serait ruineux pour lui. Il faudrait une municipalité, avec pouvoir spécial de faire des règlements sévèn^s qui pourraient être mis en force sommairement. La loi leur donne bien un conseil mais ne pourvoit point pour l'élection de conseillers ! Je reviendrai sur ce sujet. Quant à l'agriculture, il est reconnu que les terres et le climat sont tels, qu'on y peut produire tout ce qui peut être produit dans les districts de Québec et Kamouraska. J'y ai vu d'excellents grains de toute espèce et d'aussi beau blé qti'en aucune autre partie de la province ; on y fait du beurre délicieux. Les terres de l'îsle d'Entrée et de l'isle Brion sont d'une (pialité supérieure, sur les autres îsles habitables il en est d'excellentdes telles qu'elles sont; beaucoup pour- raient être faites bonnes par le travail, par assèchement, au moyen de fossés; il en est aussi beaucoup, qui étant sablonneuses demandent un travail incessant pour les engraisser et les faire produire. h 17 Los liabitiKlcs dos habitants dos îsles de la Magdeloine les t'ioignont de l'agrii. ii'itro ; ils sont marins et pôclieurs ; la conséciuonce csl faoile à |)r('suinor, c'est qu'on n'y cultive point en jjrojjortion des terres occupées ni de la popula- tion, ijeaucoiip s'en faut. Je me vois obligé de remettre à une prochaine communication mes réponses concernant le comitKMce, les pêcheries et l'importance de ces île». Je dirai seulement j)our le présent qu'elles sont de grande valeur. J'ai l'honneur d'être, Monsieur, Votre obéissant serviteur, P. WINTER. A monsieur le groifier du comité spécial, nommé pour s'enquérir au sujet des îles de la Magdeleine. Conliminlion des réponses du soussigné aux questions posées par le comité spécial de l" assemblée législative, concernant les îles de la Magdeleine. La pèche du hareng et celle du maquereau se font presqu'exclusivemcnt par les américains, et quelcpies goélettes venant principalement de la Nouvelle- Ecosse. Tous, étrangers comme sujets britanniques, viennent sans restriction, non seulement près des îles, mais sur les îles et en dedans des havres mêmes, peiner le hareng et le maquereau, ce qui en cause une destruction immense. (Il serait peut-éire bien d'y prohiber l'usage de la seine, ce que je n'oserais cependant prononcer absolument.) Il s'en fait ainsi tous les printemps quarante à cinquante cliargemenis, la plupart par des bPitiments étrangers. On demande d'où vient (pie les marchand, armateurs et les habitants de ces îles suivent si peu (tes pêches. Cette question s'applique aussi au marchands et habitants de la terre ferme de ce comté, et même du district de Gaspé. Je \ais tâcher de résourdre cette question. La morue sèche et les huiles de baleine, loups-marins et morue, sont pour ainsi dire les seuls produits de nos pêches, pour lesquels nous avons des marchés consiidérables dans les îles britanniques et à l'étranger, savoir: Es- pagne, Italie, Portugal et Brésil, où nous pouvons aller avec quelqu'avantage. Quant aux poissons verts {pickled fish), c'est-à-dire, hareng et maquereau, à part cette province, il n'y a (que je sache) démarchés, que les Indes Occidentales (West Indies), qui sont facilement approvisionnées par les pêcheurs de la Nou- velle-Ecosse et Terreneuve, et les Etats-Unis d'Amérique, où il s'en fait un com- merce immense ; mais presqu'entièrement par leur propres pêcheurs qui en tirent d'autant plus de profits qu'ils y sont protégés par une prime en leur faveur, (bounty) et un droit (presque prohibitif) de 20 ]>our cent sur les poissons de cure étrangère, ce qui fait pour nous une différence d'aumoins 25 pour cent, et puis ces pêches n'ayant jamais été suivies par nos amateurs et marchands, on est peu porté à s'y embarquer avec de tels désavantages. Voilà en grande partie pour- quoi l'on ne s'occupe que peu ou presque point de ces pêches. Cependant elles seraient une source de commerce très considérable, si nous avions des marchés où nous pourrions avec avantage en porter les produits. Cei'^ branche de nos pêches, hareng et maquereau, ou (pickled fish), étant pour aini?i dire dans son enfance, il serait bon, je crois, d'adopter quelques moyens de l'encourager; ce serait comme je l'ai dit, des primes allant directe- ment au pêcheur ou armateur, pour contrebalancer, au moins en partie, le droit 18 il! I proliibilif que je viens de montionnpr, ou bien (in'on obtienne l'admission des f)roduits di; nos penches dans les mareliés nrnéri(;ains sur le tnènie pied que les eurs, dnssions-nons, à celte fin, leur accorder pleine liberté de pôelier et la na- vigation libre du St. Laurent, oi v.\i (lé|)it du bnni/tif ou préinium ([u'ils recjoivent, nous serions en mesure de leur taire do l'opposition. Notre tfoU'e contient des richesses immenses, inépuisables, dont jouissent et prolitenl presqu'exchisive- ment des étran,i,'(;rs, en raison du troj) de liberté dont ils ont joui jusqu'ici sur les eatix, et au moyen de la protection et de l'encouragement qu'ils reçoivent chez eux. Je suis libre échangiste, mais à condition de réciprocité. Si les Etats-Unis nous la refusent, nous devons protéger notre commerce et nos branches d'indus- trie, comme ils font ))onr les lenrs. (Juant aux pêches donc, qu'elles soient tenus strictement, (comme elles l'ont étédnrant l'été ésseijrs. Ce que l'un a jugé bon et sage est déclaré par son successeur être /lo a-se/i se et absurde l et pourtant ce n'est jjas tout ce qu'on en pourrait dire. Trois termes de circuit aux îles et autant de sessions générales de la paix, durant les premiers 15 jours de janvier, mai et septembre, et fixant les termes de la cour supérieure à Percé et New-Carlisle en juin et octobre, le juge de circuit des îles pourrait y assister. Quant aux sessions des îles, je crois qu'on pourrait pour quelques années se passer de l'assistance de jun s et doimer au juge, assisté d'au moins deux juges de paix, la juridiction accordé*^ à ces cours (avec jurés) sairf revision par la cour supérieure s'il y avait lieu. Cependant, si l'on croyait plus prudent de n'accor- der cette juridiction qu'avec l'assistance de jurés, on pourrait faire exécuter le précepte pom- sommation de jurés, par le greflier de la paix au lieu d'un shérif. C'est-à-dire : que cet olficier soit chargé des fonctions de shérif, parceque le même n'aurait pas trop à faire en exécutant les fonctions des deux, au moins pour quel- ques années ; il aurait aussi la surveillance de la prison et rien n'empêcherait que ces charges fussent données au grriTier de circuit, jusqu'à ce que les circonstances pussent permettre de diviser ces olfices. Cette réunion de divers offices n'est proposée qu'en vue d'économie et pour former un fonds d'émolumens suilisant pour assurer l'emploi de personnes qualifiées. L'isolement et les voyages pénibles qui seraient nécessairement le partage du juge résidant aux îles, pourraient rendre quelque peu difficile le choix d'une personne qualifiée pour cet emploi ; pour obvier à celte difficulté, je crois qu'il serait bon de lui donner l'espoir de promotion à chaque vacance dans le district. C'est-à dire qu'il aurait le choix ou la préférence de remplacer l'un ou l'autre des juges résidant à Percé ou New-Carlisle, en cas de vacance soit par mort ou autrement. J'ai entendu des personnes respectables se plaindre de ce qu'il n'y avait jamais eu d'enquête sur divers cas de morts imj)révues, subites ou aecidcmlelles en apparence, soit par naufrages ou autrement. Ne serait-il pas bien, soit d'au- toriser la nomination d'un coronaire, (cet officier pourrait aussi être shérif) ou autoriser le coroncrde ce comté à nommer des déj)utés pour les parties éloignées du comté. Voilà messieurs toutes les informations et. suggestions qui m'ont parues utiles, si elles peuvent être de quelque valeur et produire du bien, je me compterai heureux d'y avoir contribué. J'ai l'honneur d'être. Messieurs, Votre obéissant serviteur, Percé, 9 novembre, 1852. L. WINTER. 25 Réponses de 31. Louis ThérimiU à certaines ^jueslions qui lui sont soumises p.ir h comité. ASSKMBT.I^E LEGISLATIVE, Chambre de comité, 26 octobre^ 1852. 1. Je m'appelle Louis Thériault ot suis âgé de 35 ans ; je réside au îles de la ]Magdeleine et y suis né ; je suis cultivateur et pécheur et suis propriétaire d'une goélette; je réside au Havre aux Maisons. 2. Les terres ne sont que louées ou affermées aux habitants et un agent en retire les renies. Ces terres sont louées à diflérents ])rix par dillérents agents depuis plusieurs années, ec qui cause beaucoup de troubles aux habitants de ces îles. 3 L'agriculture n'y est pas bien avancée, le blé y est peu productif, les brumes de la mer et les gros vents du mois de septembre en diminuent les produits. L'a- voine, l'orge et les légumes y réussiseut bien. Le seul commerce est les pêcheries du veau-marin, de la morue, hareng, maquereau. Il y a du plâtre. 4. Je les crois très avantageuses à la province. 5. Il y a environ 50 lieues à venir à Gaspé ou plutôt à Carlisle et une petite goélette p.iurait être louée pour Caire ce trajet tout les 15 jours ou Ions les mois dans le temps de la navigation. Le prix en serait d'environ £15 à £18 par voyage. 6. Je crois d'abord qu'il serait très avantageux de rester unis tel que nous le sommes présentement à cette province. Que si un inspecteur de poisson pour le poisson sommuré seulement, qui serait natif des îles de la Magdeleine et bien au fait de notre couunerce, était nommé pour inspecter notre poisson avant son dé- part pour l'exportation, soit dans (lette province ou ailleurs, nous vendrions notre poisson [)lus clier, au lieu qii'à présent le ])oisson de Terrcï-Neuve qui est de même qualité que le nôtre se vend un plus haut prix, étant ins|)eelé. Qu'il serait très avantageux pour nous d'avoir quel(|u'encouragement soit en prime ou draw- back sur nos pêcheries, vu que nos moyens ne sont pas les mêmes (jue ceux des autres parties de la province pour récoller du blé et que nous sommes sans com- mvuiication avec la terre ferme. Que le commerce serait plus avantageux s'il n'y avait ])as de collecteur aux îles, car ils pourraient vendre leur poisson avec un meilleur bénificc et leur don- nerait plus de moyens de vivre qu'ils n'ont à présent. Joseph Lafrance est résidant aux îles de la Magdeleine depuis 15 ans, et est âgé de 47 ans. Après avoir entendu le témoignage de M. Louis Thériault, il le corrobore dans tout son contenu Iles de la Magdeleine, 14 octobre, 1853. Messieurs, — J'aurais bien désiré que le comité chargé de s'enquérir de l'étal des îles de la Magdeleine se fût adressé à un autre qu'à moi, car je n'ai jamais aimé à me mêler dans les affaires de ces îles, en diîliculté depuis si long temps; mais puisque le comité désire savoir mon opinion, je lui dirai franchement et sincèrement ce que je pense touchant ces îles. Le comité désire savoir sous quelle tenure sont occupées les terres par les habitants. Je crois qu'en général on veut leur faire payer depuis environ neuf pences à un chelin par arpent de terre et à défaut de payment d'une année ou deux le locataire perd ses droits, et on peut alors le chasser de son habitation. Il 26 ! I |i^ II' Cette rente qui ne serait pas, selon moi, trop haute dans un endroit où les terres seraient de f|nclque valeur, me parait excessive pour les îl(;s de la iMagdoleine qui ne sont tellement propres à ragricidture ; je crois que la seule inspection de ces îles ferait verser des larmes aux habitants des campagnes de Québec s'ils se voyaient obligés de cultiver de semblables terres; on compte je crois environ 350 habitants occupant des terres, et je crois que toutes les îles de la Magdeleine ne formeraient pas plus de sept à huit terres telles qu'en occupent les meilleurs ha- bitants des campagnes de Québec. Je crois de plus que la rente que l'on demande se montera à environ £350 à £400, et peut être plus ; où trouver cette somme? sera-ce sur les îles de la Magdeleine Pelles ne peuvent faire vivre leurs habitants ; où donc la trouverez-vous ? ce sera dans le fond de la mer ou sur les glaces, si la providence conduit une morue affamée à l'hameçon du pêcheur, ou un maquereau aveugle dans les rets qui lui sont tendues, ou enfin que'lle conduise un loup-marin à la portée du chasseur; voilà où les pauvres gens des îles de la Madeleine sont obligés d'aller chercher leurs rentes sans être assurés de les trouver. De plus, on ne trouve plus sur les îles le bois nécessaire pour les bâtisses ou pour construc- tion de vaisseau, de sorte que les habitants sont obligés d'aller le chercher ailleurs ou d'attendre que la tempête amène sur leurs rivages de malheureux vaisseaux chargés de bois ; alors ceux qui ont eu l'avantage de pouvoir conserver quelques sous, sont les bienvenus avec leurs petites bourses. Je crois que l'amiral Sir Isaac Coffin avait bien raison de dire, lorsque visitant à plusieurs reprises ses îles, qu'il fallait apporter aux îles de la Magdeleine et ne rien venir cher- cher en retour; il était alors bien éloigné d'exiger des rentesdes habitants. Peut- être que si le capitaine John Townsend Cofïin visitait maintenant les îles, il serait dans les mêmes dispositions que son prédécesseur. Si je considère les îles de la Magdeleine comme valant si peu sous le rapport du sol, je les considérerai bien autrement sous le rapport des pêcheries. J'oserais dire qu'il n'y a pas de places dans tout le golfe Sainl-Laurent plus avantageuses pour la pêche que ces îles ; le hareng, la morue, le maquereau y sont en abon- dance; avec un peu d'encouragement, tel qu'une petite récompense pour les bâtiments qui feraient régulièrement la pêche, on mettrait le pauvre pêcheur en état de réparer le.î perles (pi'il fait continuellement, tel que perte d'ancres, cables et autres choses semblables; ce sont ces pertes continuelh.'s qui décou- ragent les pauvres pêcheurs; car, après avoir travaillé à la pêche tout l'été, ils se trouvent avec rien pour passer l'hiver, après que toutes les dépenses de la pêche sont payées et les pertes réparées. Je crois que la province en retirerait un grand profil si elle encourageait ainsi la pêche et si elle pouvait en même temps, sans blesser les droits de la justice, éloigner les étrangers, surtout les américains qui y causent un grand dommage en faisant leur pêche de maquereau à une très petite distance du rivage, peut-être 15 ou 20 arpents de terre et qui se permettent de tendre les rets à maquereau jusque dans le fond des baies, et par là empêchent un grand nombre de familles de prendre le poisson dont elles ont absolument besoin pour leur famille. La chasse des loups-marins qui se fait en bâtiments, depuis le dix avril jusqu'au quinze ou vingt mai, mérite une attention particu- lière, car elle est la principale resource des îles et le plus grand objet de com- merce de l'endroit; mais pour la mettre sur un pied lucratif à la province il faudrait l'encourager, car la saison dans laquelle se fait cette chasse indique assez qu'elle ne se fait pas sans danger ni sans accidents bien déplorables; combien de pères de famille y ont trouvé la mort avec la perte de tout ce qu'ils possédaient, et ont laissé de pauvres orphelins dans la plus grande misère; cependant cette chasse de loup-marin est profitable pour la province et elle n'a pas encore songée à récom- penser le pauvre chasseur, ni à secourir l'orphelin laissé sans appui ; je vois cette chasse encouragée par nos voisins et ils sont bien récompensés de l'encouragement J 1 r qu'ils lui donnent, par ce moyen ils meitent le chasseur en état de continuer sa chasse et de procurer un gain à la province. Quant au moyen d'établir une ligne postale, je crois que le moins dispen- dieux serait avec l'île St. Jean, car la distance n'est que de dix-huit lieues; mais d'un autre côté je crois que les nouvelles se transporleraient plus promptement par Pictou quoique la distance soit de double de l'île St. Jean. Enfin je dirai au comité (|ne le moyen le plus assuré d'avoir une connaissance exacte des îles de la Magdeleine, serait d'y envoyer un homuje de confiance (jui serait capable de porter un jugement juste sur l'état at <^es îles et de prendre sur les lieux les infor- mations qu'il croirait nécessaires, Voilà ce que je pense des îles de la INîagdeleine ; un autre pourra penser tout le contraire sans (pie je pense à lui en faire une faute ; je suis l'oiseau de passage dans ces îles, je n'ai aucun intérêt à les mépriser bu à les faire valoir pour plus qu'elle ne sont. CAJETAN MIVILLE, Ptre. Circulaire transmise à différents marchands par le comité. Assemblée leoisl ative, Chambre de comité, No. 4, 17 Septembre^ 1852. 1. Etes-vous engagé dans le commerce, et depuis quand ; et avez-vous eu occasion d'étendre votre commeice aux îles de la Magdeleine ? 2- Sous quelle tenure sont occupées les terres des îles de la Magdeleine par les habitants? 3. Dans quel état y est l'agriculture, le commerce, les pêcheries et autres produits, soit mines, minéraux ou autrement, et quels seraient les moyens d'y faire des améliorations, si elles étaient nécessaires? 4. Ces îles sont-elles utiles à la province en général sous le rapport com- mercial ou autrement ? 5. Quel serait le mode le plus avantageux et le moins dispendieux d'établir une ligne postale dans cette partie de la province.' G. Veuillez dire au comité tout ce que vous connaissez au sujet de ces îles, donner toutes les informations et faire toutes les suggestions que vous croyez utiles et nécessaires, d'après les connaissances et l'étude pratique que vous avez des îles de la Magdeleine ? J. P. LEPROIION, Greffier du Comité. Réponses aux questions précédentes. Québec, 25 septemqrs, 1852. 1. Depuis douze ans, j'ai eu des relations de commerce avec plusieurs des habitants des îles de la Magdeleine. 2. Ces îles sont sous la tenure seigneuriale. 3. Quoique le sol en soit généralement bon, l'on y cultive peu ; les habi- tants ne s'occupent presque exclusivement que de la pêche et de la chasse au loup-marin. L'huile et le poisson de ces îles sont généralement vendus là à dea commerçants qui les exportent soit à Halifax ou à Québec. J'ai souvent entendu les habitants des îles de la Magdeleine se plaindre du haut prix demandé par les agents du seigneur Cofiin pour la concession des terres. 28 4. Je pense qne ces îles sont utiles à ectte jirovinee sons le point de vue commercial. Pres(|ue tous les produits venant de ces îles sont échangés pour des provisions et des marchandises de cette province, 5. Je crois que le mode le plus avantageux et le moins dispendieux d'éta- blir une ligne; postale entre ces îles et cette province, serait d'envoyer par ])oste à Gaspé, les lettres et paj)iers, et les faire transjiorler de là par un petit vaissc;au engagé à cet eilét. (). J'ai souvent entendu les habitants de ces îles s(! plaindre des dommages que levu' causent les pécheurs américains en venant pécher le poisson dans les havres et baies de ces îles. VITAL TETU. il i! Réponses aux questions précédentes. 1. Je suis engngé dans le commerce depuis quarante ans, j'ai fait beaucoup d'allaires avec les îles de la Magdeleine. 2. Je n'ai sur ce point que des rapports sur lesquels je ne compte pas assez p'.iur pt)nv()ir ré|)ondre à cette c|uestion. 3. Je sais (pi'il y a en abondaufîc du plâtre superbe, mais je ne connais pas qu'il y ait d'autres mini'raux ; le jjroduit des pêcheries et le plâtre font le com- merce d'exportation île ces îles. 4. Les lies son extrêmement importantes sous le rapport commercial ; mais nous n'en avons pas la vingtième partie du produit; car les cotrimereants d'Ha- lifax ayant des eilets (jui ne sont pas chargés de droits, comme h* sont ceux des commerçants de Quél)ee, peuvent aelx 1er en échange d'iui plus haut prix le produit de ces îles, (jue je crois être, année commune, d'au moins j£50,()()() 5. Je n'en vois pas d'autres cjue d'avoir unt; petite goélette qui ferait un voyage du havre Aubert à Cliarlestown, sur l'île St. Jean, la dislance est je crois de vingt li(;nx. Le vaisseau qui transporte deux fois par semaine la malle de cette dernière ville à Pictou, se chargerait de celle ties îles de la Magdeleine. 6. Je ne connais rien de plus. F. BUTGAU. Québec, 25 septembre 1853. Réponses aux questions précédentes. QuEiîF.c, 9 mars 1353. ^Monsieur, — Aux questions qui me sont adressées par le comité nommé pour s'enquérir de l'état dans lequel se trouvent les îles de la Magdeleine, j'ai l'honneur de soumettre les réponses qui suivent : — 1. Je suis engagé dans le commerce des îles de la Magdeleine depuis en- viron quinze ans. 2. Les îles de la Magdeleine ne sont soumises à aucune tenure régu- lière ou même légale. Une partie des habitants seulement ont obtenu des ag(,'r:ts de l'amiral Coflin, établis sur ces îles, des titres ou contrats qui ne sont que des engagements par lesquels ces habitants promettaient de payer une cerlai;ie rente annuelle, non proportionnée le plus souvent à l'étendue du terrein occupé, (éten- due qui était généralement ignorée) mais à la valeur cpie la position du terrain pouvait lui donner. Des habitan's qui ont contracté de tels engagements avec le propriétaire des îles de la Magdeleine ou ses agents, un petit nombre ont con- tinué jusqu'à ce jour à payer la somme annuelle à laquelle ils s'haient engagés; "^A ' '"t 29 les autres ont toujours posst-dc sans remplir leurs engagements, vA le propriétaire ou ses ai>(Mits, trop éloignés des tribunaux de justiee pour les soumellre j\ l'action de lu loi, l(!s ont laissés* jusqu'à ces années dernières jouir paisiblement de leurs possessions. 3. L'agrieuluire dus îles de la Magdeleine est dans un état peu prospère, quoique le sol y soil très fertile et les engrais d(! toute espèee i-n grande ubou- danee. Les liabitimls des îles étant tons pécheurs, passent la sni^ion (Pété sur les bancs de pèclie. Je [)uis cependant iijoutcu- (pie depuis (pu-Niues années un petit nomi)re se sont livrés à la eullure de leurs terres, et ont prouvé qu'ils pou- vaient recueillir la Uioisson de la terre sans que ce fut au détriment de la mois- son qu(î leur ])rocure la mer. l>e commerce des îles de la I\îagdeleine est très considéral>le si l'on consi- dèrt^ l'étendue et la populalit)n de; ces îles. Le commerce s'y fait par deux classes d'individus ; les uns y ont d<.'s étnl)lissements (ixcs et les auires n'y tra- fiquent ([n'en passant. Les premiers y sont soinnis à beaucoup d'injuslices ; ce sont (Hix (pii avancent aux liai)it;mts; ce sont eux (pii leur donnent le printemps tous les eiléls nécessaires pour la pè(die, et l'aniomne tout ce doni ils ont i)e!soin pour leur soutien pendant l'hiver : ils devraient donc ètie les premiers payés à la fm de la pèche, et ce|)cn{lant les hal)itants vont très souvcMit porler leurs |)ro- dnits aux marchands pas^ants cpii peuvent donner leurs elTels à meilleur marché pour payement immédiat, laissant leurs fournisseurs altendrc! la prochaine saison et (inelquefois l)ien au-delà pour le payement de leurs avances. Une autre injus- tice! à huiuelle sont soun)is les marchands r^' sid ;nts esl, résidte de ce c|ue le eollec- tevu' des douanes aux îles de la Magdelein(\ se trouve souvent, faute ûv. force pour le mettre en état d'exercer ses devoirs et faire exécuter la loi, dans l'impossibilité de faire payer aux marchands passants les dn)ils imposés sur les etlels (ju'ils importent, ce qui permet encore à ces derniers de vendre à bien meilleur mar- ché que les inarcliands résidants qui ne ])euvent eux s'exempter d(î ces droits La pèche se fait partout autour des îles de la Magdeleine, et fournit non seulement aux habitants, mais encore aux pécheurs du Nouveau-Briinswick, ilc la Nouvelle-Ecosse et des ICtats-Unis, une très ample moisson. La chasse aux loups-marins y est très productive et fournit en |)artie l'huile <(ui s'importe aux marchés de Québec et Montréal. Le hareng ne peut être nulle part plus abon- dant ; il est seulement à esp'rer qu'il ne sera plus permis à une (lotille aniéri- caine de venir chaipie prin1em|)s se rendre maîtresse du havre principal des îles de la Magdeleine. Les maîtres de ces i^oëleltes emploient des seines pour faire leurs chargements avec une moindre perle de temps, et contribuent par là à la destruction du poisson. H serait trop long d'entrer dans les détails des dépréda- tions «pi'ils commettent en s'emparant des gn-vs, des quais et de tout ce (pii est propre à leur commodité, sans qu'il soit au pouvoir des propriétaires de les en empêcher. La morue, le maquereau, le hareng, l'huile et les peaux de loup-marin, four- nissent les principaux articles d"exportati()n des îles de la Magdeleine, et attirent autour de ces îles une foule de voiles américaines, anglaises et françaises. 4. Dans mon humble opinion, je pense que les lies de la Magdeleine sont aujourd'hui très utiles à la province, (ju'elles deviendront de la plus grande im- portance pour le Canada, et qu'il esl de l'intérêt du gouvernement de les conser- ver et de les faire prospérer. 5. Pendant la saison de l'hiver toute communication avec les îles de la Magdeleine est impossible. La terre. I;i plus voisine de ces îles esl l'île du Prince-Edouard; la traversée peut se fiire en huit ou dix heures et fournirait un moyen d'établir une ligne postale penilant l'été, si l'on ne trouvait plus avanta- geux de mettre ces îles en communication avec Gaspé. :% 30 ■i G. Les liîibitants des îles de la Magdeleinc ayant toujours véeu jnsciu'à ces années dernières indépendants de tonte autorité civile, se trouvent maintenant peu disposés à se sounietlrc aux lois établies ou à en aider l'exécution. Les ma- gistrats et le collecl'îur des droits se trouvent le plus souvent dans l'entière im- possibilité d'exercer leurs devoirs ou do faire exécuter les lois. La cour de cir- cuit ne siégeant qu'une fois par année et pendant la saison d'été, lorscjue la plu- part des lialMtants sont absents, n'y est que d'une utilité mineure. Il faudrait donc aux îles de la Magdeleinc l'établissement de la justice sur un pied plus efleclif; la nomination d'un magistrat stipcndiaire, liomme de pro- fession, possédant une parfaite connaissance des lois, ayant h; pouvoir d'exercer la justice dans ceilains cas, et ayant une force ou police de qucl([ucs hommes pour y faire respecter la loi et prêter main forte au collecteur dans la perception des droits de douane. L'érection d'une prison a déjà été souvent soumise à la considération du gouvernement et est d'une nécessité absolue, puisque la prison la plus rappro- chée est celle de Gas|)é où l'on ne ]ieut cummuniciuer pendant l'hiver. Le vaiseau envoyé par le gouvernement canadien ])our la [)roleetion des pêcheries, devrait être envoyé à l'ouverture de la navigation aux îles de la INIag- deleine pour y stationner pendant environ un mois, (mai) période à huiuelle les américains viennent y seiner le hareng; à rex|)irution de ce mois les parages du nord se trouveraient libres de glaces, et alors le vaisseau du gouvernement pourrait aller visiter les côtes du Labrador pour revenir encore luie fois autour des îles de la Magdelaine avant l'automne. Voilà, je pense, (pielques-uns des moyens par lesquels le gouvernement pourra protéger et faire prospérer cette partie de; la province trop longtemps ignorée et longtemps négligée, qui par sa position au centre du golfe St. L;inrent, devieiiflra l'en1re[)r)l de toutes ses pêcheries, puisfiu'elles sont déjà le rendez-cous de tout les bâtiments pécheurs des provinces inforieures et des Etat-Unis. Le tout humblement soumis. A. PAIXCHAUD. (Tradifction.) QuKBKc, 5 novembre, 1853. Réponses aux questions précéilenfes. Monsieur, — J'accuse réception de votre lettre du 4 du courant, me deman- dant de donner certaines informations sur les îles de la Magdeleinc à l'assemblée législative ; en réponse permettez-moi de vous donner par écrit les informations suivantes, comnie le vaisseau sur le(|uel j'ai })ris mon passnge est sur son départ pour cet endroit, ce qui m'emj)cche de comparaître personnellement devant le comité : En réponse à la première question, permettez-moi de répondre dans l'affir- mative. 2. C'est l'amiral CofFin seul qui est le propriétaire de ces terres, en vertu de lettres patentes, et elles sont concédées par l'agent de l'amiral en son nom par baux. J'ignore si ces baux sont valides en loi ou non ; les habitants se plaignent des rentes élevées qu'ils payent pour l'étendue de terre qu'ils occupent, vu que cette étendue n'est point mentionnée dans l{>s baux. Il est aussi à ma connais- sance qu'il est arrivé ce printemps un nouvel agent qui, au nom de l'amiral, a notifié les habitants de renouveler leurs baux ; quelques-uns y ont consenti et les autres ont refusé de le faire. 3. Les resources d'agriculture seraient assez bonnes si les hnbitants étaient pourvus de grain de semence ; et le commerce serait aussi assez bon si les marchands n'étaient pas obligés de donner tant de crédit pendant l'hiver à une 31 partie des habitanls, pnrco qu'ils nôi^iigent la culture do leurs tcrros, se reposant entièrement sur le prttduil des pêeiies, et si lu pêche aux loups-ninriiis iuaii(|ue, ils se trouvent dans une mauvaise position. Je sais (|ue c'est aux îles que sont les meilleurs pêcheries, elles al)ondent en grande quantité de hareng, de maque- reau, de morue, et de loups-marins. Je sais qu'il y a d'excellent jilâtre, et qu'on y trouve une; espèce de peinture rouge ou ocre dont j'ai l'ait ige. J'y ai vu des minéraux jaunes et des blancs dont je suis entièrement incajjiihle d'ap- précier la valeur. Et je crois qu'il serait très avantageux que le gouvernement accordât une prime d'encouragement sur le tonnage, aux vaisseaux pendant le temps qu'ils sont employés aux pêt^hes, comme font les Etats-Unis. 4. Je pense que ces îles seraient utile& et avantageuses à la province sous tous les rapports si le gouvernement voulait aider à faire des (chemins et encou- rager les pêcîheries; el je; pense aussi qu'il serait très avantageux qu'il y eût un juge résident pour l'aire exécuter les lois et les mettre sur un bon pied. .5. Je crois (pie le meilleur moyen serait une goélette ou vaisseau qui com- muniquerait pen.Iant le temps de la navigation, depuis le premier mai juscpi'au 20 décembre, entre Paspébiac, dans la Baie-des-Chaleurs, dans le comté de Bonaventure, et les îles do la Magdeleine, et delà avec Piclou, dans le ^'ouveau- Brunswick ; à cause du commerce du Nouveau-Brunswic'Ic, ce vaisseau serait d'un grand avantage pour secourir les marins naufragés et autres |jersonnes. 6. Je considère qu'on devrait y envoyer immédiatement à l'ouvciture do la navigation un vaisseau armé, à cause des américains et autres qui viennent v commercer sans payer de droits, ou qui paient telle somme qu'ils veulent seulement; et j'ai la connaissance personnelle qix'un américain a été condamné le printemps dernier par un magistrat pour avoir volé du maquereau des habitants, mais à cause de l'insullisance des lois il fut mis en liberté. Ce vaisseau serait encore d'une grande utilité pour empêcher les américains de se servir de seines au lieu de filets pour le hareng, et je n'ai aucun doute du résultat avantageux s'il y avait une loi (pii prohiberait entièrement l'usage de la seine; et il serait beau- coup plus avantageux si on employait l'argent destiné annuellemenl [)our les écoles à l'amélioration des pêcheries. * J'ai l'honneur d'être, ^Tonsieur, Votre obéissant serviteur, J. P. Leprohon, écnyer, etc., (>lc., etc. HILAIRE NADEAU. (Traduction.) Québec, 30 seplcmhrc, 1853. Monsieur, — J'ai l'honneur do vous transmettre ci-inelues les réponses aux question,', qui m'ont été soumises par le comité nommé pour s'enquérir de l'état des îles de la Magdeleine. J'ai l'honneur d'être, Moiisieur, Votre très humble serviteur, J. P. Leprohon, écnyer. Chambre de comité No, 4, Assemblée législative. H. LEMESURIER. 32 4 Ecponses. 1. Je fuis (les fiflMiros comint* iriiirclinnd ijjt'nrral depuis l'iinnre 1S23, et pendimt pifs(|iu,' tonte ce temps j'ai en liciiiieoiip de tratisîietioris avj't^ qiieUpies î'tablissemeiits de pc^elie à Gaspé et 8iir les cotes du Labrador, mais plus direc- tement avec ceux des iles de la Majjjdeleine. 2. .le crois ([u'clles sont tenues en franc et commun soccaafe. Ces terres sont possédées par l»i (Mipitainc; Coliin en vertu iVuix don fait j)ar la couronne à son oncle Sir Isaac Coliin. .'3. liC sol et le climat ne; sont pas favoral)les à i'ai^riculture, et les lia!)itants qui sont au nomlin; de douze cent, sont principulemont employés aux pêcheries, et peut-être ((ue le meilleur moyen d'améliorer leur sort .serait de leur accorder imc prime d cncour.igemenl sur 1<' poisson. Il n'y a ni mines, ni minéraux sur ces iles. 4. .!(! ne crois pas cpi Viles soient d'une grnnde utilité à la province. Le com- merce avec ces îl<'s se borne à leur fournir une petite quantité de farine en paie- ment du poisson et du i,'ypse. 5. Ces îles sont si éloif^nées que je ne connais aucun moyen d'établir une ligne de communication postale, hormis qu(! ce soit à grands frais. Peut-être qu(> le meilleur mode serait d'avoir une ligne de paquebots eutn; Cliarlotte-Towu et l'île du Prinee-l'Alouard et ces îles. 6. J'ai répondu ci-dessus. IL LeMESUIUER. Québec, 30 septembre, 1852. I: if s {Traduction.) Québec, 29 septembre, 1852. MovsiEiTR, — J'ai l'honneur d'accuser réception de votre communication du 22 du courant, demandant des informations sur les îles de la Magdeleine ; je regrette qu'il ne soit*pas en mon pouvoir de vous les donner, car à part ) ;el(]ue.s charges de (leur, etc., faites pour le compte des moisons d'ilidifax, je no fais au- cune affaire dans cette direction, et je; suis com|)lètemenl ignorant (personnelle- ment) de leur valeur et de leurs besoin-^. Mais j'ai toujours compris que leurs pûeheries étaient des plus précieuses et ne demandent seulement qu'à être exploi- tées, et qu'une comuuuucation postale soit établie avec ces îles, pour les rendre une source de revenue pour notre province. J'ai l'honneur d'être, Monsieur, Votre obéissant serviteur. H. J. NOAD. A J. P. Leprohon, écuyer, greffier de ct)mité, assemblée législative. Province du Canada, District de Gaspé. Iles de la Magdeleine. Messieurs, — Le comité chargé par l'assemblée législative, de s'enquérir de l'état dans lequel se trouvent les dites îles de la Magdeleine, désire avoir mon opinion et me consulter sur une suite de questions auxquelles je me fais un devoir de répondre. Je me croirai amplement honoré si mes suggestions peuvent ren- M 03 coniror et fairo U'. h\on vnn\cm\)\{' |)rir In comité qui, ('loignd tives pêeherii's ([u'il y ait ; ils l'exploilenl à leur j)rolit sans restriction ni cnipô- chem^nt quelcon(|ue. Il est faraud temps d'y mettre quel(|ue ordre et passer des réi,'lements (pii seraient observés par tous, sans ([Uoi les pè(;licries seront non seulement ruinée», mais h.'urs immenses produits seront enlevés au préjudice de cette pnjvinct*. I^e moindr(i d(.'s eneoura^ements par /iritnrs moyetnuîs, retiendrait nos pôcheius sur le sol natal, et leur industrie deuHîurerait en cefe province. Los pùehenrs américains c)nt tous les avantages sur les nôtres, leins primes leur per- mettent de se munir d'ustensiles de pèche etap|)arnux avec lescpiels ils peuvent pocher avec succès ; tandis cpu! noire pécheur n'a aucune protection ([i.elcoMqiiei " pas même la proleeition individuelle," dans ces îles ; ce (pti l'ait (pie nos pêche- ries les plus fructueuses ne sont point proprement exploitées par les n(')tr<'H, et restent stai!;nantes pour cette province, et iijrandement lUiles aux étratiijers (|ui les cxploiK'nl en )es ruinant iivec leurs seines destructives, moyens strictement pro- hibés en d'autres endroits de pèche. 1/état de nos pêcheries est incont(!stablement alarmant pour celui qui s'y connaît en cette nuitière, car si le seinage n'est pas de suite ])roliil)é et délêiidu, dans dix ans je prédis (jue le hareng et le macpiereau seront détruits dans ces endroits. On a vu 500 et GOO voiles américaines dans notre golfe, chassant le maquereau, qui devient, ces années dernières, un des plus importants poissons, se vendant à prix ions en Américpie. Malgré la nou-proteelion donnée à notre cominerc(^, les ncgocients et les habitants se mainlienncnt passablement, à plus forte raison s'ils recevaient (juchiue rémunération par le moyen île primes ou autrement, j'ose présumer (juc cette partie de la j',rovince, avant long teuips, atteindrait l'état progressif oii est arriva le Haut-Canada. Il n'y a point de mines reconnues ici, point do minéreaux ; le ])làtre y est légèrement exploité, il s'y trouve cependant eu grande (pianlité, et s'utilise sur les terres do cette province. On demande si ces îles sont utiles à la province sous le rapport commercial ou autrement. ,Te réponds sans hésiter que si le gouvernement laissait aller les îles sous la domination d'une autre province, je considérerais cet acte comme vn faraud malheur pour cette prorince, et une heureuse acquisition pour la province qui les recevrait à bras ouverts, car pour le Canada, les îles si elles étaient protégées formerait la clef et l'entrepôt du commerce canadien. Et ce qui me fait dire que ces îles sont de la plus haute importance, c'est que les américains cherchent à s'en approcher, et voudraient réclamer des droits qu'ils n'ont pas par le traité ; sans cela on les y vcraient s'agglomérer ici pour saisir les endroits de pèche qu'ils regardent toujours d'un œil jaloux. Nos pêcheries sont suflisantes, même dans leur état actuel, pour approvision- ner toute no.re province de toute espèce de poissons ; qu'en serait-il doue si elles étaient protégées et maintenues comme le sont les pêcheries françaises et américaines .-' Avec un ou deux petits navires protecteurs ils font toute la dif- férence entre ces pêcheries et les nôtres. ]cs 35 S'il arrive tino j^Micrp', vous iivc/, ces îles pour rlcf, rcmpiirls, nouvatit pur leur scc.xirs iirrùlcr, rcslifiiidiL' toute iulciilioii liostili; avco peu de IraJM. Avrz- vous besoin tle poif^sons, et un endroit propre pt)ur le préparer? vous l'ave/ dans les îles de la iSlai^deleine. Avez-vous hesoin de pécheurs lialùles et expéri- mentés, pour euiidiiire et faire (|uelt|ue grand eouiiuerc(! do poisson, soit avec le Urezil ou 1rs Indes, vous pouvez avoir recours à ces îles. I^a proximité des lieux de pOelic est une graiulo clios(! ; voyez les américains et autres, ils sont forcés d'é(|uipp(>r à t^iMuds frais des cenlaines de navires pour pécheur le poisson qui se trouve a vv)tre porte ; avec le((ue| il leur faut faiit; le eoimueree Hrézilien ou dos Indes, tandis qu'aveo notre proxiiuité nous pourrions l'aire co coirmierco comm(^ <'ux et nuîilleure convention (ju'eux. Lu graudt" (!onsommatiou dc! produits canadiens ;(^ de communicpier avec co dernier port, poiu* les lins judiciaires ; mais pour co cpii regarchî la malle, je suggc-re lu \()io de l'ietou, j)ar buiuelle vous pouvez comuuuiiiiuer plus protuptemenl avec t »ul le continent. Je pense (pi'on pourniit se procurer une goélette convenabl pour la souutio de £15(), pour l'aimée, c'est-à-dire, depuis le 10 mai au 10 décembre de chacpio anné(!. Viw fois celte ligne; postale établie je; suis pi.TSuadé (pie c(;11o ligne ouvri- rait le commerce, et serait un commencement de protection grandement désirée par le commerce. On demande de faire toutes les suggestions et donner toutes les informations utiles et nécessaires. Je commencerais d'abord à demander une elioso importante et sans laquelle rien ne pourrait se faire ellicacement dans ces îles, c'est une prison coumiuno depuis bien dos années demandée et reconnue nécessaire puis(iuo la j)()pulation augmente, et que nous voyons et avons vu autour do ces îles 500 à GOO voiles étrangères (jui doiiuonl à-peu-près 4ô00 liommiîs, dont une moitié liàvronl dans nos ports et y commettenl dos déprédations ruineuses, telles que reconnues ces années dernières sur l'île St. Jean, notre voisine ; ces pêcheurs sont considérés comme étant la lie du peuple, et jugez d'après cela si nous avons besoin d'une prison; les magistrats condamnent-ils un do ces individus? oîi le mettre, oîi le loger? Le nom seul do prison aurait grand ellot sur notre jeune population, et les étrangers connaissant l'état dans lequel se trouvent ces îles ne se gênent pas de faire tout ce que bon leur semble, et trop souvent les américains sont maîtres de nous, quand ils sont en assez grand nombre ; et a propos on a vu commettre des actes horribles à décrire, de leur part. Une partie de cette prison pourrait serviî de cour, car il est difficile d'en trouver dans ce circuit ; cette bâtisse devrait être solide et à l'épreuve de tout et ne coûterait pas cependint plus de £450 à 500. Il nous faut nécessairement un magistrat stipendiaire avec quelques hommes (quatre) dont un serait geôlier et les autres pourraient être Peace Officcrs ou officiers de paix. 36 Ces hommes seraient utiles à M. le collecteur des douanes pour l'aider a recueillir le revenu public de ces îl(?3, car cet odicier est une (uillité, comme le serait tout autre qui ne serait pas protégé, et leur présence suffirait pour dissiper toute résistance de la part des étrangers qui ne relusent que trop souvent de se conformer aux r^quisilions de l'officier de la douane, et le revcini public soufl're beaucoup de ces résistances de tous les jours. On pourrait aussi prélever l'an- crage qui deviendrait dil à chaque fois qu'une entrée de bâtiment étranger se ce qui ferait, produirait une jolie somme à la fin de chaque année, surtout qviund une si grande (juantité de bâtimens étrangers nous visite. Les iles de la Magdeleine n'ont jamais eu cette part de l'argent public qui fut, il y a quelque teins, votée par le gouverneni^nt pour l'amélioration des che- mins, ponts, etc., dans le district de Gaspé, et à cet égard je suggérerais et ferais observer que nos chemins et ponts en auraient grandement bessoin, car ils sont dans x:m état qui annonce la nécessité de cet argent, et d'ailleurs ces îles sont, par mégarde de la part de qui de droit injustement privées de cet octroi. L'éducation est ici dans un triste état, à cause de l'impossibilité de pouvoir trouver des instituteurs qui (à cause de notre position lointaine) ne veuU'ut pas s'expatrier si loin. Voila, Messieurs, en abrégé, ce qu'une expérience et une étude pratique de ces lieux m'a porté a vous écrire (d'après votre réquisition) avec beaucoup de rapidité pour pouvoir saisir la dernière occasion qui se présente pour le conti- nent ; mais si, mcssieuis,dans aucun tem})s, vous voulez avoir de moi toute infor- mation ou suggestion sur quelque point (jue ce soit au sujet de ces îles, je le ferais avec le plus grand plaisir et me croirais hautement honoré. Le tout néanmoins humblement soumis par votre très dévoué serviteur. J. B. F. PALXCUAUD. {Sic.) En présence des témoins soussignés ; — Fut présent Pierre Doucet, ôcuyer, agissant on qualité de procureur fondé de sir Isaac Collin, baronet, amiral du rouge, dans les escadres de sa majesté b.'itanniquc, propriétaire des îles de la Magdeleine par acte de j)rocuration en dne forme, lequel sieur Doucet a reconnu et confessé avoir au dit nom et qualité, fait bail à titre de rente annuelle dès maintenant et pour le temps ci-après déclaré, les dites rerfles portant défaut quand le cas y écherra et promet garantir de tous troubles et empêchements généralement quelconques à INL Alexis Painchaud, capitaine de vaisseau, habitant des îles de la Magdeleine, à ce présent et accep- tant pour lui ses hoirs et ayant causes pendant la durée du bail em])hitéo1ique de vingt ans ou plus si le dit preneur continue de payer régulièrement comme ci-après dit, c'est à savoir: Un lopin de terre appelé grève, situé sur le banc du havre de l'isle Amherst ci-devant occupé |)ar Mélihu Bourque, ayant obtenu un bail le 25 de juillet Painiée mil huit cent trente deux, lequel bail est par le présent annullé faute par lui d'en avoir rempli les conditions, et d'avoir négligé de payer la rente, tel que mentionné dans le dit bail. Telle que la dite terre se tr 'uve en la pleine et paisible possession du dit capitaine Alexis Painchauil dont il se déclare contant et satisfait pour en jouir par le dit preneur ses hoirs ayant causes, pendant le dit tems ainsi que bon lui semblera sans qu'il soit loisible au dit preneur de sous bailler à plusieurs indi- vidus le dit terrain, ce bail fait moyx.-nnant un quintal de morue marchande ou dix chelins argent de rente annuelle et emphitéotique ladite rente non rachetable, payable au dit propriétaire ou à son procureur en l'islcs Anilierst, (ou à Québec) |! 37 une dos îles de la Magdeleine, laquelle rente le dit preneur promet et s'oblige payer par oluKiue an, au dit bailleur ou à ses sueeosfseurs en le susdit lieu, et dont la première année de paiement écherra au premier jour de septembre pro- chain. Et outre à la charge que si le dit preneur ses hoirs et ayant causes étaient en demeure de payer la dite rente pendant deux ans consécutifs, en ce cas, le présent contrat sera et demeurera nul. Fait double à Québec ce loe jour du mois de mai l'année mil huil cent quarante, ayant le dit agent signé ainsi que le dit preneur. (Signé,) PIERRE DOUCET, Agent. u (Signé,) J. 0. Bruvet, " Jas. W. Mauitt, Témoins. A. PAINCHAUD, Preneur. Pour vraie copie conforme à l'original en la possession du preneur. J. B. F. PAINCHAUD, N. P. que Chambbe de comitk assemblée législative, 17 septembre, 1852. Questions soumises ù certains officiers du département des terres de la couronne. 1. Quel est votre état ou emploi au bureau des terres de la couronne ? 2. Pouvez-vous donner quelques informations sur les îles de la Magdeleine? 3. Sous quefle tenure sont occupées les terres des îles de la Magdeleine par les habitants ? 4. Dans quel état y est l'agriculture, le commerce, les pêcheries et autres produits, soit mines, minéraux ou autrement, et quels seraient les moyens d'y l'aire des améliorations si elles y sont nécessaires? 5. Ces îles sont-elles utiles à la province en général sous le rapport commer- cial ou autrement ? 6. Quel serait le mode le plus avantageux et le ir.oins dispendieux d'établir une ligne postale dans cette partie de la province ? 7. Veuillez dire au comité tout ce que vous connaissez au sujet de ces îles, donner toutes les informations et faire toutes les suggestions que vous croyez utiles et nécessaires d'après les connaissances et l'étude pratique que vous avez des îles de la Magdeleine. J. P. LEPROIiON, Greffier de comité. Réponses de Jean Langcvin, écuyer, aux qja couronne. Québec, 5 octobre^ 1852. 1. Je suis arpenteur juré et employé au bureau des terres, comme dessi- nateur. 2. Je ne sais sous quelle tenure sont les terres des îles de la Magdcleine. 3. Je ne sais, non j)lus, dans quel état y sont l'agriculture, le commerce, les pêcheries. 4. Je pense que des améliorations seraient nécessaires dans ces îles, parce- que, dit-on, les habitants de cette contrée ne sont pas très à leur aise. 5. Far rapport à leur position géographique, etc. Je crois certainement, que ces îles sont très importantes à la province du Bas-Canada. (Signé,) P. L. MORIN, Principal dessinateur du bureau de l'arpenteur général, Bureau des terres de lu couronne. 39 {Traduction.) Québec, 27 octobre 1852. Monsieur, — J'ai l'honneur (i< vous informer que le comité spécial, composé de MM. Fonniier, (prési'drnf,) Prince et Christie (da G'aspé), et des honorables MM. Cameron et La Terrière, nommé par rassemblée légitslative, pour s'enquérir de l'état actuel des îles de la Magdeleine, avec instruction de faire la même enquête et prendre les mêmes moyens de s'inibimer de la partie ouest de cette province au-dessus du lac Iluron, désire avoir les informations et suggestions que vous pouvez lui donner en réponse aux questions suivantes : — 1. Quel serait le moyen de faire prospérer le coauneree et l'agriculture au- dessus du lac Iluron, soit à partir d'en bas ou d'au-dessus du Saull St. Marie jusqu'aux limites ouest, non seulement le long du lac Hnpéricur, mais aussi dans l'intérieur des terres, jusqu'aux limites les plus éloignées de la province .'' 2. Y-a-t-il (luelquc partie de cette contrée qui soit propre à être établie par des émigrés, et s'il y en a, quelle partie ? 3. Ùe (juelle importance sont les pêches du lac Supérieur dans le moment actuel ? Voulez-vous avoir la bonté de lui adresser des réponses à ces questions, aussi bien que toutes suggestions ou renseignements que vous voudrez commu- niquer, qui tendraient à la prospérité de cette partie du pays. J'ai l'honneur d'être, INFonsieur, Votre obéissant serviteur, J. P. LEPROHON, Greffier de comité. [Tradt/clion.) Sault Ste. Marie, 21 ^'any/cr 1853. Monsieur, — En ajouté à ma réponse du 9 du courant à votre lettre du 22 septembre, j'ai l'honneur de donner l'information et les suggestions suivantes au comité spécial, nommé pour s'enquérir de l'état du pays dans le voisinage du Sault Ste. Marie. Je prends la liberté de vous adresser ci-inclus un état du commerce qui se fait sur les lacs Iluron et Supérieur, du côté américain, pour l'année 1851 : je n'ai pu me procurer celui de 1852, mais j'ai bonne raison de croire que le montant des affaires excède celui de 1851 ; il est resté aux mines une grande quantité de cuivre par le manque de moyen de le transporter; cet hiver on a transporté par le portage un autre vaisseau à hélice (propeller ;) quand aux pêcheries du lac Supérieur, je me suis convaincu pnr la meilleure autorité qu'on pourrait y faire tous les ans, sur le côté nord de ce lac, 30,000 quarts de poisson. Les personnes qui ont des capitaux ne peuvent s'engager à exploiter les pêcheries sur une grande échelle à cause de la difficulté du transport du lac Supérieur au marché. Les américains ruinent quelqu'unes de nos meilleurs places de pêche sur le lac Huron, tandis qu'on prohibe rigoureusement aux sujets britanniques de pêcher dans les eaux américaines. Je suggérerais respectueusement d'arpenter le terrain sur la rivière Ste. Marie, entre la borne N. O. de la réserve de Ja rivière du Jardin, et le bout S. E., de l'arpentage de M. Vidal, et que les lots du front fussent de 50 acres, de 4 chaînes de front ; et que le prix fut de «is. l'acre pour les lofs du front, de 8s. 6d. pour les lots intérieurs, et de £1 et au-dessus pour les lots de village, argent comptant. *. " ï 40 ». l il i I V I i Le bois de constrnctioji de toutes sortes devient rare un Savilt. On ne peut avoir le bois de chauflage qu'à 2^ à 3 milles. Cette rareté ne provient point de la consommation qui s'en fait dans les établissements, mais bien de la grande quantité dit bois de valeur de construetion de toute espèce que les habitants transportent tous les ans, aux Etats-Unis, au très grand détriment des terres de la eouronne ; comme agent de ce département, je ne puis faire que très peu pour protéger le bois de construction, vu que dans l'état présent des aflaires les magistrats ne sont que de vrais zéro. Je recommanderais très respectueusement au comité l'établissement immé- diat des terres au Sault ; quelques-uns des habitants possèdent des terres depuis 40 ans, qui auraient pu être mises en culture dans très peu de temps, et sur 60 terres vendues 5 seulement sont cultivées. Les individus seraient contents d'avoir des titres à 4s. l'acre, valeur établie par un ordre en conseil il y a quelques années. Une prison serait de première nécessité au Sanlt ; et depuis que j'y réside, (depuis 10 ans,) tout espèce de crime, depuis le vol jusqu'au meurtre, y a été commis avec impunité. Quant à ce qui a rapport aux besoins et aux resourees de cette partie de la province, je référerais le comité aux honorables MM. W. B. Robinson et J. Ross. J'ai l'honneur d'être, Mon-.ieur, Votre très-obéissant serviteur, JOS. WILSON. J. P. Leprohrjn, écuyer, greffier de comité. assemblée législative, Québec. R/.ppoRT des marchandises, provisions, etc., transportées par le portage du Sault Ste. jMarie, Micli., E. U., au lac Sujjérieur, et la quantité de cuivre qui a été transporté du lac Supérieur, pendant l'été de 1851, Baril de mesure. Bétail et che- vaux. Foin. en a; 3 Bois de construc- tion. L^ardeaux. Acier et fonte de fer. Cuivre. Poi.s- son. ]\Iincrai de fer. 52347 370 Tons. 322 M. 70 M. 418 M. Ib3 Lbs. 370,<)(H) Ton. Quarts. 35;iO Ton. 383 {Traduction.) Sault Ste. Marie, 9 novembre 1852. Monsieur, — J'ai l'honneur d'accuser la réception de votre lettre datée du 22 ult , (reçue hier), demandant de la part d'un comité de la chambre, certaines informations sur la partie ouest de la province au-dessus du lac Iluron, etc., j'ai l'honneur de soumettre au comité les réponses suivantes à ces questions, savoir : 1. Ce serait la passation par le parlement d'un acte pour l'administration de la justice, n'ayant pour nous à présent aucune sdreté pour la vie et la pro- 41 priétC* ; l'établissement immédifit des terres au sault Ste. Marie, en offrant en vente à des prix inodérés les terres inoecupées dans le voi?es eaux linii)ides du lac sont un champ oii il pourra moissonner, et c'est de leur sein qu'il retirera sa récolte annuelle. Le j^oisson blanc, la truite, et le brochet de la plus belle espèce, abondent le long de la côte, et (pioiqu'ils ne soient pas maintenant une source de profit ou tie revenu, ils poiuraient le devenir. Les pêcheries du Lac Hurou sont aussi étendues et non moins pro- ductives; et il ne faudrait (jne ties capitaux et ilc rexpériertce pour établir dans le Canada une branche d'ex|iloilatic:i qui a été depuis longtemps lucrative dans le Michigan. On pourrait fournir chaque année à l'exportation, ])lusieurs cent raille barils de poisson. La truite des eaux limjjides et froides est peu inférieure au saumon ; et je ne vois aucune raison qui nous empêcherait de porter sur d'autres rivages les produits de nos lacs Ci de j)rendre part à un commerce dont nos sœurs colonies ont eu jusqu'ici le monopole. Le lac avec son poisson,' la terre avec ses mines, pourraient facilement main- tenir une population vigoureuse, qui nous achèterait une grandi! partie du surplus de nos produits, en même temps (|ue nos bâtiments trouveraient un emploi cons- tant et j)rofitable dans une carrière nouvelle et plus septentrionale. L Lu examen des côtes qui mettrait le gouvernement en possession de ren- seignements exacts sur les richesses minérales de la rive septentrionale aurait pour résultat la vente rapide, et ce qui est i)lus important, le jirompt établisse- ment des terres en question, surtout si noiis formons notre opinion d'après les faits qui se passent dans le Michigan, immédiatement vis-à-vis. 2. La mise en exploitation des pêcheries très étendues des deux lacs, en les tenant à bas prix, en oH'rant des primes d'encouragement proportionnées aux risques de ceux qui sont disposés à s'aventurer dans une spéculation incertaine (et je la crois en vérité incertaine seulement parce qu'elle est nouvelle,) avance- rait à un g'and degré la prospérité de cette partie du Canada, et ferait établir a,vec ses i)arlies Est des relations commerciales très nrotitables pour tous ceux qui y en prendraient part. En creusant un canal autour du Sault Ste. Marie immédiatement, nous nous assurerions le commerce de transport des Américains par nos canaux jusqu'à l'Atlantique, nous offririons à ceux qui seraient disposés ù entreprendre l'exploi- tation de l'une ou de l'autre des branches susdite de plus grandes facilités, et par conséquent un nouvel encouragement à le faire, et nous réaliserions proba- blement l'objet auquel cette enquête se rapporte. Il est impossible, à mon avis, d'attacher trop d'importance à ce canal ; et il n'y a que le conflit des intérêts d'un petit nombre de personnes (font heureusement pour nous jusque là) qui ait • ; •« i?, if I i I il X 44 enipôolié do. faire» ce oanal si iiliie pour le grand nombre. Il faut transporter clia(ine toiiiican de tiiarcliandises ou de enivre sur un clicniin de fer i^rossièrenicnt construit d'environ iiii mille de longueur, à des frais énormes pour le publie, mais au grand ))rofit des propriétaires «pii s'op|)osent énergitpiernenl à l'amélioration jirojctée ! Les passagers sont souvent retenus pendant plusieurs jours en :it1en- dant des bâtiments, et lus aubergistes voient d'un œil jaloux un eanal (pii les priverait de leur rielic moisson, en faisant passer les voyageurs à leurs portes sans s'y arrêter. Les propriétaires des terrains eraignent vui(> d>''préeiation dans hi valeur de If'ur propriété, si le Saull cessait d'être (connue cela arriverait néces sairement) le dépôt pcmr les transbordements, et ces causes ont empéi-lié jus- qu'ici la construction d'un ouvrage pour lequel le gouvernement fédéral à accor- dé 750,000 acres de terre. Néaiuuoins, il est impossible de supposer qu'on soiUfre longtemps que le bien général soit sacrifié à des considérations locales aussi égoïstes, et si nous ne saisissons pas le moment, nous perdrons à la fois, suivant moi, l'Iionneur et le profil, car ils iraient certainement de |)air dans une entre- prise qui compléterait notre voie de communication par eau entre le lac Supérieur et la mer. Une partie considérable du commerce du Minisota et de sa population rajiideinent croissante passerait bientôt, je le présume, par cette route naturelle, et avec nos pêches et nos mines en perspective, nous ne devons eerlaineiii(>nt pas hésiter à dépenser une somme de laciuelle même aujoiu'd'hui nous retirerions un bon profit. Mon opinion sur ce point est le résultat de renseignements obte- nus de personnes véridifjues et désintéressées et de mes propres réflexions. Je ne sache pas que je puisse donner d'autres renseigneinens sur les régions situées à l'ouest du Sault Ste. Marie, mais ce dont je suis bien certain c'est que l'intérieur est aussi mauvais que la côte, et aussi impropre aux élablissemens sous le point de vue agricole ; mais la compagnie de la liaie d'IIudson pourrait fournir une description exacte de " l'établissement de la Rivière Rouge," et des difficultés à rencontrer entre "la Rivière Pigeon et la mer Pacifique." Encore un mot sur les jîèches. Du moment où la glace part à l'embouchure dos innombrables cours d'eau qui se déchargent dans le Lac Huron, le brochet commence a déposer son frai et se laisse [)rendre facilement au filet ou au dard ; la quantité de ce poisson est presque incroyable, et il est très estimé chez les américains, même plus que la truite, leur prix étant presque le même. Ensuite, dans les eaux plus profondes on trouve constamment en abondance le poisson blanc et la truite saumonée qu'on prend par les ouies dans des filets durant l'été, jusqu'à ce que commence dans l'automne la pèche régulière (vers le milieu de septembre) et ce beau poisson est pris littéralement par bancs par les quelques français et métis qui consacrent leur teins à cette occupation. Il y a plusieurs endroits qui sont maintenant bien connus comme étant d'excellentes pêcheries ; mais je n'ai aucun doute que toute la côte et les îles du large abondent également en poisson. Les places les plus fréquentées aujourd'hui sont l'Ile au Sable, Shé- awénega, les Isles-aux-Tètes, Méganelawang, Pointe Grondine, Shibaônàning, le Grand Chenail, avec le Petit Chenail formé par l'île Cockburn, l'île aux Ca- nards, le sud de NIanitoulin, la Grande Batture (ainsi que l'appellent les cana- diens) près de Mississagua, et la Pointe Thessalon. Les canadiens français établis du côté américain du Sault Ste. Marie, les métis au service des marchands américains, avec leurs quarts et leur sel, ont pour habitude de fréqaenter ces parages, et dans une occasion, à la connaissance de ceux de qui je tiens ces renseignemens, une goélette avec un équipage de pê- cheurs a passé l'été à l'île aux Canards. Ces empiétations exaspèrent naturelle- ment les sauvages et nos propres habitans, et il serait à propos de prendre quelque mesure pour les protéger. De semblables empiétations ont lieu tous les ans sur notre côte; à la Pointe Pelée dans mon comté (Essex) par example, où des citoyens des Etats-Unis occupent nos places de pêche avec une douzaine de :il 45 lej sein''^l, oi fipportnit Ifiir sfl et Icnrs quarts en franchise de drnifs, ol s'en rotoniiu nt sans ricti |)!iyt-'r {.scol J'rre) avec le poisson pris dans nos eaux. Mais le i(i)iiver- ncinent d(!vrait mettre fui à ces (unpiétations en louant ou en aecordaiit des pt-ruiis d'oc(!upation à volonté à nos propres coneitoyens. Il y a une autre inatièrt! à la(|uelle je prends la liberté de l'aire allusion, que \c jinblir eonsidère, et (pie Je considère aussi, connue étant de la plus grande iui- portanco pour la prospérité et le bon gouverneniiMit de notre p;iys, et sur hiiiuelle je désire avoir TliountMir de faire rapport au comité. Il est a peine concevable qu'au milieu de* toute la i)opulation, des ailaires, cl des avantiiges à veJiir que j"ai essayé de décrire, il n'y ait pas dans ces ré^ioiir. du nord (et sur le territoire britan- ni(pie encore) une sn/lcconr f/fj/isfirc\H>ur le pnicès des criminels, ou la réparation des torts ou le recc^uvremeul des dettes ! A ma connaissance, il y a (pielcpies an- nées sculeiufiut, l'assassin (n'était un étran;i:er) d'un de nos comaloyens, sur noa propres rivages sur le lac Su|)érieur, trouva le moyeu de s'évader, laule (l'un ma- gistrat pour déceriKU" le mandat d'arrestation, et d'un coustable pour l'arrêter ! En LUI mot, il n'existe l'u j)rati(pie aucune lot dans celte vaste et intéressante contrée à laquelle mon rapport a trait; et il est de fuit que pour le recouvrement mémo de petites tliîttes, les |)laii,nians sont obligés d'aller à la ville dv liarrie (à 300 milles) pour obtenir justice ! et cela dans mie des plus Ixdles colonies de l'Anglelerre, à trois semaines de distance de ses ports. Certaineuu'nt, un pareil état de choses prouve (et il est shscej)lible tie preuve) (pi'un liii)imai desrail être établi sans délai dans cette région éloignée; quoi(iue riclie et magnilicjue. Le Sault St. Marie, étant un lieu de rendez-vous général (|ui doit devenir nn grand loyer d'attraction, sinon le donucile de tous les mineurs et autres liabi- tans i\vs bords des lacs lluron et Michigan, jjendanl plusieurs aimées encore, il est évident, et il n'y a auoiiu doute, (|u"eu justice pour les sujets de sa majesté et la population ([ui y est lixée, luie cour de record {i\\n'. ce soit cour du banc de la reine, cour des plaids communs, ou cour de rrcordcr, cour de comté ou cour de division, ou toutes ces cours réunies,) présidée par un avcicat d'une capacité reconnue dans la pratique et la profession de la loi et é(piité, devrtiit y être établi sans délai ; et un grand nombre, un très grand nombre de plaintes m'oni élé adressées par nos propres eoncdtoyens cl par des citoyens des Klals-Unis, sur ce qu'il n'y existait pas de tribunal constitué, pour la protection des personnes et des propriétés, la punition des délits, le redressement des griefs et le n-couvre- meiit des dettes; la cour la ])lus rapprochée est éloignée de plusieurs centaines de milles, et cet éloignement é(|uivaut ni pli/s i/i moins à un déni absolu de jua- lice sur le sol Britannifjue à des sujets lirif(in)n(]/'es^ aussi bien iin^à des étrangers amis ! Avant de terminer, je dois déclarer au comité cpie je suis principalement redevable pour la substance du rapj)ort qui précède à J W. Keating, écuver, de Chatliam, Kent, gonlilhoinme anglais notable de l'endroit, et d'une éducation accomplie; il parle cour amuinit les langues sauvages, aussi iaeii cpie le fraiifais et l'allemand, et quoicpi'il n'ait été que depuis peu d'années altaclié au départe- ment sauvage dans le Ilaut-Canada, il est bien connu du gouvernement provincial, et est aussi très ])opuIaire parmi les sauvages di'puis le lac Supérieur jusqu'à Amherstburg, et est très estimé; et je suis heureux de pouvciir dire; an comité que les opinions et les renseignements que M. Keating à eu l'obligeance de me donner sur ces matières importantes et intéressantes m'ont éttî pleineinent confirmés ])ar plusieurs américains et autres personnes ù cpii je les ai sovunis, et qui m'ont exprimé qu'ils étaient trop heureux de me fournir tous k's renseignetnenl sur ces sujets. Vous aurez la bonté de mettre cet écrit sous les yeux du comité. Je suis, monsieur. Sincèrement votre, etc., A M. Leprolion, JOHN PRINCE, M. P. P. Greffier de comité, Chambre d'assemblée, Québec. ï u l 46 APPENDICE. Jo prends la libortc d'ajouter (|iu'l(iiu's unes des données stiitipticpies sur In côte sud du lue Supérieur cpio j'ai obtenues des sources l(;.s plus digues de foi dans le Micliigan. J^e inoiitaiit exnc) du fréi, monhuit et clcsrmdaiif, no peut être constaté au Détr(»it, ])aree (pu; de ynndes (pianlités de marchandises sont aussi ex[)r(lires de Clevelaiid et Hullalo ; mais on |)eut en laire une estimation d'après 1(; lait (pi'en 1851, le montant des importations pour la côte sud du lac Supérieur a été du $100,000 piastres, tandis (pie la valeur des exportations s'est élevé à S<,700,0()0, — 2500 tonneaux de cuivre seulement ont été exportés, sans parler du fer; et une seule mine a produit cette année là pour !>^100,()00 de cuivre. On ne peui pas évaluer à moins de 6 pour cent par année, la j)roportion dans la quelle le trafic augmen- tera, et un iT;rand bateau à vapeur de M. VVard sera ajouté dès le commence- ment du printemps an nombre des bâtiments qui naviguent sur le lac Supérieur. Il y a ou il y avait en opération au premier de janvier 185:3, lorsque le dernier rapport a été fait, 22 compagni(.'s des mines, employant un capital de '*> 1J(Î,H94, dont les opérations sont ra|)portées au bureau de l'auditeur général. 11 y a aussi 17 autres comp;ignies (pii n'ont pas fait de rapport jus([n'iei, mais qui sont en activité. L'état a retiré (en taxes) des com[)agnie» qui ont fait rappiu't (22) un revenu de !;1) 120,894 ! en 1851. JOHN PRINCE. (Tradiidion.) Assemblée Lkgislative. Chambri de comité, No. 1, 9 mars 1353. Monsieur, — .T'ai l'honneur de vous informer que le comité aucjuel ont été référées les résolutions relatives aux îles de la Magdeleine et au lac Supérieur, vous sera obligé, si vous voulez bien lui transmetïre une copie du |)lan du lac Supérieur et des îles qu'il renferme, entre le lac George et les limites supposées de la province a'^ nord et à l'ouest, indiquant les ditïérenles concessions de terres faites, soit pour les établissements, soit pour l'exploitation des mines, et les terres appartenart aux sauvages ou à la couroime dans>-ette direction ; aussi une copie du plan des îles de la Magdeleine, avec une copie ou les extraits que vous jugerez convenable de transmettre des rap|)orts de Joseph lioucliette et C. F. Fourni(.'r, écuyers, arpenteurs, au sujet de ces îles. Il désire recevoir les documents ci-dessus aussi proniplement cpie possible, parce qu'il a l'intention de présenter son rapport dès qu'il les aura reçus. J'ai l'honneur d'ôlro, monsieur. Votre très obéissant serviteur, J. P. LEPROIION, Greffier de comité. A l'iion. John Rolph, Commissaire des terre;- de la couronne, etc., etc., etc. ( Traduclionj) Département des terres de la couronne, Québec, 16 mars 1853, IMoNsiEim, — Conformément au désir exprimé dans votre lettre reçue le 9 du courant au nom du comité auquel ont été référées les résolutions relatives aux îles de la Magdeleine, et au lac Supérieur, j'ai l'honneur de vous transmettre avec 47 la prt'sptitt' pour In oomilt'-, copif ilo la crirto dos îloa de In. Miiqflclcinc, dos oxtrîiils (lu rnppoil de Al. JJuuciicUc dalt'" (riiviil ISIÎ), coiitcniiiit lu dcsiTiplicm de la position ^l'o^Tapliiciiic r.{ dos ressources nalurolles et coinmerciales de ces îles ; aussi, copid du r;»|)p()rt de C F. Fournier, éeiiyer, sur sou arpentage récent de l'ile lloyale, nue des îslcs réservées pour le 3U[)port de réalise prcjtea- tantc, suivant l'acte impérial 31 Cîeo. 111, cliap. 31. J'ai l'honneur d'être, monsieur, Votre obéissant serviteur, J. P. Leprolion, écuyer, Greltier de comité, etc., etc. JOHN ROLPII, Commissaire des tcires de la couronne. (TraducUon.) Dki'artemknt dks tekrf.s de la cduronm:, QuKBEc, 12 mars 1853. Monsieur, — Fn conformité de la demand(î (pie vous m(; faites dans votre lettre d' " un plan du lac Supérieur et des îles (pi'il renlernie, entre le lue " George et les limites supposées de la province au nord et à l'ouest, indicpiant "■ les coiicessicns de terres faites soit ])our les établissements soit pour l'exploi- " tation des mines, et les terres apjjartenanl aux sauvages ou à la couronne " dans cette direction," poiu* l'usage du comité de l'honorable assemblée légis- lative, je vous transmets une copie de la carte du lac par le capitaine liaylicdd, .sur laquelle les locations de mines cpii ont été arpentées sont manpiées d'une bordure jaune. Il n'a pas été concédé de tcM'res poiu- l'établissement siu- les rives du lac Supérieur une esquisse du lac sur luie échelle réduite est aussi jointe à cette letti > ; elle indique les limites nord et ou(!st sui)posées de la j)rovince dans cette direcion, sur la position exacte descpielles, ce|)endant, ce déparleuieiit n'a pas de doimées sur les(iuelles on puisse compter; les seuls records de relevés dans cette section de la province étaiU la carte du capitaine^ liaylield déjà men- tionnée, et les plans et les notes d'arpentage des locations de minc\s. Ces arpen- tages étant limités aux côtes ne contiennent aucun renseignement sur l'intérieur. Tout le territoire situé entre les rivages nord des lacs lluron et Supérieur, et la hauteur des terres (|ui sépare le territoire compris dans la charl(! de la com- pagnie de la baie d'IIudson du Canada, et les îles situées dans ces lacs, dans ces lacs, dans les limites des i^ossessions IJrilaunicpies (contenant environ 80,000 milles carrés) ont été abandonnées à la couronne par les sauvages en 1S50, sauf certaines réserves. Voir l'appendice U des journaux de l'assemblée légis- lative de 1851, pour le traité et un tableau des locations de mines. Il appert par le rapport du géologiste provincial, W. E, Logan, écuyer, formant l'appendice C des journaux de l'assemblée législative de 1847, que les rives canadiennes du lac Supérieur, sont généralemont escarpées et rocheuses, n'oHVant que i)eu de terrains propres à ragriculture, le bois étant aussi iniVricur en général sous le rapjjort i\v'rit;ains (»nt en eonst''(pi(iiee joni des |)riv ib-j^n^s acitordi's par le traite de 17M.J, et à eux snbs(''(piemment eontirnK'-s et étendus par la convention du 20 octobre IHIH (avec les limitations et restrictions (îontennes dans l'arliele 3 ■ e du traité de lîrt.i ei-dessui cité,) dans les termes suivants: " Attendu (pi'il s'est " élevé des doiiti's touchant la lÏKiulté reelainéo pur les Ktats-Unis ponr les liabi- " lants diccnx de pn>ndre, séeluîr cl préparer dn poisson sur certaines entes et " dans certaines bai(;s, havres et anses des domaiiKvs du sa majesté brilannicpie, *' il est arrêté entre les lituites parties coiUraetanics (pio les hal)itaiits des i-llats- " Unis auront ponr toujours à l'avenir, en commun ave(! les sujets de sa majesté " brilanni(pie, la l'acullé de péclier du poisson de toutes sortes sin' la partie des " côtes >iud (le 'l'errenenve (pii s'étend dn cap llay aux ilcs Hameau, sur les " côt"s ouest et nord (h; Terreneuvc, depuis le dit cap llay jusfpi'anx iles de " Quiperoi). sur les cistes des îles de la .^!aL;deleine, dt>puis le mont .loly sur la " cote sud du iial)rador, jns(pi'au détrt)il dtr Jiellc-isie et dans cet détroit, et de " là îiu nord indélininiiMil le lon:^ de; la e«)t(!, sans préjudice néanmoins droits " exclusiis de l:i compai^nit' d'..' la Baie d'Ilmlson. Kl (pie les |)éelii'urs améri- *' cains auront également la faculté, pour toujours à l'avenir, de sécher et pié- " parer le poisson dans toutes les baies, havres et anses non habitées de la "partie sud de 'l'errenenve ei-des-eut principalement dans les situations favorables. Le long de la base méridionale sont situées les établissements appelés, " Anse à la Cabane'' et " Pointe du Moulin" composés d'une (piarantaine d'ha- bitants environ disséminés le long de la côte, d'une maison d'écoh;, d'un mou- lin à farine, el les établissements dépêche des })éelieurs, qui, pour la plupart, s'occupent en outre à cultiver dca morceaux de terre plus ou moins étendus, suivant la (jualité du terrain. Dans la partie nord-est de l'ile, [)rès de la baie tic Plaisance, sont les buttes appelées Ijenu)iselles, dont le sonmut le plus élevé atteint 280 pieds au-dessn» de la mer, et qui servent de points de connaissance ponr les bâtiments qui entrent dans la baie ou dans le havre Amherst. Le, coupe de ces buttes, du côté de la baie est hardie, rocheuse et à pfe, tandis (]ue sur leurs déclivités sud et sud-est, vers le havre Amherst et le bassin, la pcnie est plus douce, et, quoique généralement rocheuse, elle présente de bons pâturages pour les montons et le bétail. Sur leur flanc méridional et tout autour du havre, est situé rétablissement appelé " Amherst," du nom du havre, qui porte aussi celui d'" Aubert," (pie lui donnent ses habitants; il se com[)ose d'environ 50 on 60 maisons, d'une église callioli(jue, d'un presbytère et d'une maison d'école ; les magasins des marchands et les établissements de pèche consistant en haugards, échafauds ou vigneaux comme on les ajjpelle, néces- saires pour tailler, sécher et préparer le poisson pour la vente, sont situ s • Charte voix, Mt-*P"^Ri'.>î-'-ïC! 53 sur la grèvo ou rivage du liavre, et le long de la barre étroite de sable qui s'é- tend jusqu'il un rocher plat, appelé dans le relevé Nautique, fait sous le major Holland, " IMount (jridley," du nom du premier colon à l'époque de la cession en 1763. Sur un lopin de terre d'alluvion à l'extrémité est de ce rocher péninsulaire sont situés les magasins et établissements du cajjitaine A, Painchaud et d'autres marchands. Entre le havre Amlierst et l'établissement de l'Anse à la Cabane et de la Pointe du Moulin, à la Pointe du Sud mentionnée ci-dessus, il existe un chemin qui traverse l'intérieur de l'île, et suit la côte nord du bassin, le long duquel il y a quelques établisements assez passables, la terre y étant généralement propre à l'agriculture. Le bassin est de grandes dinumsions ; dans les premiers temps où l'on se livra à l'exploitation des pêcheries, et même de mémoire d'homme, il formait un bon havre pour les bâtiments, et il existait un bon chenal ou entrée du golfe au bassin qui est maintenant presque fermé |)ar les sables, e1 est à peine assez profond pour admettre les bateaux, tandis (|u'il y a encore deux ou trois brasses d'eau dans le bassin. Il y a plusieurs établissements de pêche et habitations dissiminés autour du bassin, qui font donner à cette localité le nom d' " établis- sement du bassin." Les établissements situés sur cette île, dont on évalue la jjopulation à 150 familles ou entre 900 et 1000 âmes, constituent la mission du havre Aubert, dont est chargé le Rév. Charles Nectaire Boudreault, missionnaire nommé sous la juridiction ecclésiasticiue du très Révérend évêque de l'Ile du Prince Edouard, ai ;>" iu'il appert par une communication relative à ce sujet du Rév. M. Edmond LL'n- 'i; secrétaire de sa grâce rarchevéque de (Québec. cultivé dans les diflérents établissements de l'île Amherst environ 150^. <»»-res de terre, jiroduisant de l'avoine, de l'orge, et un peu de blé ; qui peuvent former ensemble COOO minots de grains, outre les patates et autres plantes comestibles en quantité sulïisante pour la consommation des habitants. Les pêcheurs et les marchands do cette île possèdent 14 embarcations, jaugeant en moyenne 10 ou 12 tonneauv chacune, et employant environ cent cinquante ou cent soixante personnes. Les marais, les fondrières, les alluvions sablonneux coupés de lacs plats ou flaques d'eau constituent le caractère particulier des terres basses dans les parties est et nord-ouest de l'île. De ce dernier genre surtout est 1a lisière sablon- neuse qui conduit à la pointe (hook) du havre Amherst, qui forme par ses projecîtions hautes de six pieds, en moyenne, une des extrémités du havre, et présente aussi une chaîne de petites dunes de sable ou trapp, qui sont une bonne protection pour le havre. Une quantité d'herbages grossiers croissent dans ces marais et le long de la grève (plusieurs de ces endroits pourraient être convertis en bonnes prairies ar- tificielles); les habitants les fauchent pour leurs bestiaux. Les arbres qui croissent dans ces endroits bas sont principalement l'épinette blanche, le sapin, le cèdre, (juelques bouleaux et des trembles. Il est remarquable que l'épinette qui croit dans les îles est d'une qualité supérieure et très durable, et est beaucoup employée par les habitants pour construire leurs maisons etc., mais ce'te île non plus qu'aucune autre du groupe des îles de la Magdeleine ne produit de bois propre pour le commerce ou pour l'usage de la marine de sa majesté ; elles produisent aussi en grande (juantité des baies, surtout des atocas (qui sont un article d'exportation) et une grande variété de fleurs et de buissons qui viennent à perfection. 11 y a un grand nornbre d'excellentes sources dans plusieurs parties de l'île qui ne gèlent jamais en hiver; il existe aussi une source d'eau minérale près de 1 a pointe à la Cabane, dont l'analyse ferait peut-être connaître les vertus. ' fc" 1i Il ' r 1 1 M '' ( u 54 La configuration géologique de cett'j île et de toutes celles qui forment le groupe des îles de la Magdeleine parait être la môme, ainsi que le constate l'examen fait par le lieutenant Baddt^ly en 1833, * et d'après la nature de la formation des roches, indique évidemment la présence dans le sol d'ingrédients propres à l'agriculture. Cet habile et savant géologue, bien connu par ses explorations importantes dans la contrée du Saguenay et d'autres parties du pays, considère que ces îles sont d'origine volcanique. Dans les sections inférieures le long des côtes la formation se compose de nouveau grès rouge, (new red sand sfone)^ d'argile, de gypse, recouvert plus ou moins profondement d'alluvion sablonneux, tandis que la formation rocheuse des hauteurs de l'intérieur est du trapp secondaire. Des ocres de différentes cou- leurs, principalement l'ocre rouge, et le plâtre de Paris ou gypse se trouvent en abondance à la base des hauteurs, et composent plusieurs milles des falaises qui bordent le littoral des îles de la Magdeleine. Ainsi que je l'ai dit plus haut, l'île Amherst est jointe à l'île aux Meules, (Grindstone Isfand) par des barres de sable de la même nature que celle de la pointe aux Sables (Sundy Hook)^ variant en largeur de quelques chaînes à un demi mille, et renfermant la lagune appelée le " havre aux Hasques ; " la barre de sable du côté Est est coupée par (\e\\\ ou trois chenaux qui formaient autrefois, dit-on, autant de bonnes entrées conduisant de la baie de Plaisance dans le havre ; ces chenaux sont tous fennés aujourd'hui a la marée basse, à l'exception d'un sluI qui est encore ouvert et capable d'admettre les bateaux ou les très petits bâtiments. La barre de sable du côté ouest, formant la côte ouest de l'île de la Magdeleine est assez continue à l'eau basse pour permettre de communiquer par terre entre les deux îles. Ile aux Meules {Grindstone Island). Cette île, lu suivante dans la chaîne des divisions de la Magdeleine déjà mentionnées, et qu'on peut facilement identifier par la teinte rouge de sa for- mation rocheuse comme étant " le cap de terre rouge,'' auquel .Jacques Cartier donna le nom de " St. Pierre," que les établissements situés sur l'ile conservent encore, est située sous la latitude moyenne de 47 ^ 22, et sous la longitude (étang du nord) 62 ° ouest de Greenwich. Sa forme est irrégulière, se rapprochant d'une ovale dont le plus grand axe du sud-ouest au nord-est est d'environ sept milles et demi et le moindre de quatre milles et demi, contenant environ 17,360 acres de terre. La surface de l'île est inégale et coupée ; les hauteurs s'élèvent du rivage tout autour vers l'intérieur en plusieurs sommets distincts, dont le plus élevée atteint 550 au-dessus du niveau de la mer présentant par endroits la sur- face du rocher et du grès, avec une légère couche de végétation, composée d'épinettes rabougries et de bouleaux. Le sol de la base de ces hauteurs, parti- culièrement sur les côtes sud-ouest et nord-est, est à peu près du même genre que celui de la partie de l'île Amherst qui se compose d'argile et d'alluvion. La côte est coupé de petites baies et d'anses, accessibles aux bateaux du golfe du côté sud-ouest, et du havre aux Basques du côté sud, et de la lagune aux Maisons ou Haywood du côté du nord ; le rivage et les grèves sont bien adaptées pour le service des pêches, tandis que vers le nord-ouest et l'est les côtes présentent de^ i.laises à pic et des caps élevés, comme le cap nord-ouest, le cap de l'hôpital et le cap le Trou du côté ouest, et le cap aux Meules {Cape Grindstone) et le cap Rouge à l'est, qui rendent les approches de l'île, dans les * Carte du lieutenant Baddely — Suciitû historique do Québec. 55 déjà gros temps et les brumes, très difficiles et périlleuses, ainsi que le démontrent trop malheureusement les nombreux naufrages qui ont eu lieu sur cette île. 11 y a quelques bonnes habitations et établissemens de poche situés dans les parties de l'île en premier lieu mentionnées. Le principal groupe d'habita- tions est situé autour d'un petit lac ou enfoncement de la côte ouest de l'île, qui lui a probablement valu le nom d'Etang du Nord, qui lui lut donné par les français. Il est petit, mais offre un abri sûr pour les bateaux dans trois ou qua- tre pieds d'eau à la mer basse, et son entrée parmi les battures de sable est étroite et tortueuse. L'île aux Loups Marins, situé à environ un demi mille au sud-ouest ie l'entrée, offre un bon abri à couvert des îles aux petites embarca- tions durant les forts vents de l'ouest. Ce rocher est aussi appelé île aux Goé- lands, i\ cause du grand nombre de ces oiseaux qui y vient. L'établissement de St. Pierre de l'Etang du Nord se compose de 70 maisons, d'une chapelle, d'un presbytère, d'une maison d'école, et des hangards, échafauds et vigneaux des établissements de pèche appartenant à A. Painchaud, écuyer, et autres. Le nombre des habitans est évalué à 550 ou 600 âmes ; ils cul'ivent environ 800 acres de terre qui ont produit, l'année derniôre, près de 4000 minots de grains consistant pour deux tiers en avoine et pour l'autre tiers en blé et orge, outre les patates et autres légumes en grande abondance. La récolte de patates parait néanmoins avoir manqué l'année dernière, et avoir été de moitié moindre que celle des années ordinaires. Outre les terres cultivées les prairies produisent une quantité de foin et les marais des fourrages qui y viennent en abondance sans culture, plusieurs de ces marais étant susceptibles d'être convertis, au moyen de dessèchements convenables, en prairies et pâturages d'une grande richesse. Les pêcheurs de cet établissement possèdent environ 50 bateaux et deux bâtiments qui cinijloient à la pêche de deux à trois cents personnes. L'établissement de St. Pierre de l'Etang du Nord avec l'établissement situé sur la partie nord de l'île aux Meules réunis à l'établissement du havre aux Maisons, forment partie de la mission de Ste. Magdeleine, du havre aux Mai- sons, sur l'île Alright, qui est dérigée par le Rév. M. Cajelan Miville Déchesne. L'établissement du nord de l'île aux Meules faisant face au havre aux Mai- sons ou Haywood, depuis le Cap aux Meules jusqu'à la pointe nord-est du havre intérieur, fait partie de l'établissement appelé havre aux Maisons, et se compose des habitations des pêcheurs disséminés le long des côtes et sur le flanc et à la base des hauteurs et de leurs établissemens de pêche, hangards, échafauds etc., sur la grève. Le sol de cette partie de l'île est propre à la culture sous plusieurs rap- ports, consistant en terre argileuse, argile, gypse et dépôts d'alluvion plus ou moins fertiles; ce qui a engagé plusieurs pêcheurs à ajouter la culture des terres à leurs travaux de pêche ; en même tems que la quantité d'herbages et gros foin que produisent les marais et les prairies fournit d'amples ressources pour élever des bestiaux, chevaux, etc. La conformation géologique de l'île aux Meules est la même que celle de l'île Amherst. Ile Alright. Au nord-est de l'île aux Meules, du côté opposé du havre aux Maisons, est située l'île Alright, entre les parallelles de 47 ° 23, 45, et 47 = 33, 45 de latitude nord, et entre les Gl° 36°, (entrée du havre aux Maisons,) de longitude ouest de Greenwich. Elle est de forme triangulaire, sa largeur à sa base sud-ouest étant d'environ 4 milles, et diminuant irrégulièrement jusqu'à son extrémité nord-est oii elle se termine par tuic barre de sable; elle contient environ 12360 acres. La côte est de l'île jusqu'à quelques milles au nord du Cap Alright pr'-sente des falaises abruptes et dangereuses d'environ 400 pieds d'élévation. Les hau- 'li 56 •I ';? ■ri i \ .'1 h i III I s; 1 S" 1 I teurs qui atteignent 480 picnJs an-dcssus de la mer sont souvent rocheuses et arides, revêtues de pins diminutifs et d'épinettes. Le sol le long de la base ou pent(; sud et sud-ouest des hauteurs et le long de l'entrée du h;ivre est géné- ralement susceptible de culture, et quelques habitans font de petites cultures conjointement avec leurs travaux de pt^ehe. L'établissement du havre aux Plaisons, favorablement situé à l'extrémité sud-ouest de l'Île Alright, du côté nord du havre et s'étendant autour du rivage sud de l'île, en dedans du liavre aux Maisons ou Haywood, contient avec la partie de l'établissement situé sur l'île aux Meules, environ 100 maisons, une chapelle dédiée à Sle. Magdeleine, sous les soins du rév. AL Miville Déehesnes, missionnaire mentionné plus haut, un presbytère et deux maisons d'école. Les établissements des marchands au nombre de deux, composés de leurs magasins, etc., sont placées le long de la grève et sont facilement accessibles aux bateaux et petit bâtiments ; les vaisseaux peuvent mouiller assez jirès du rivage, ou l'an- crage est bon. Ces deux établissement contienneiit ensemble 800 ou 900 habitants, et pos- sèdent 2ô bâtimens et deux bateaux qui emploient environ 2£0 personne. L'île Alright, quoique étant compté(; comme une des divisions de l'île de la Magdeleine, devrait plutôt être considérée comme une île distincte, étant séparée à ses extrémités de l'île de la Magdeleine par les chenaux du havr«! aux Mai- sons et du havre de la Grande Feutrée ; et au nord-ouest de l'île Wolf par la lagune de Haywood ou de la Grande Entrée. Sa conformation géologique est à peuprès la même que celle de l'île Amherst. Ile Wolfe. Cette île relie l'île aux Meules avec la Grosse Ile et forme une grande partie de la côte nord-ouest de l'île de la Magdeleine, savoir : depuis le Ca|) d(^ l'Hôpi- tal jusqu'au Cap du Nord, sur la distance d'à peu près 22 milles ; elle contient environ 9120 acres. Presque à mi-distance entre ces points extrêmes est situé le Cap Wolfe au- trement appelé île Wolfe sur la carte de Bayfield, sous la latitude 47 ^ 32' 10", nord ; c'est im rocher ou morne à forme hardie et abrupte qui s'élève à la hauteur d'environ 20J pieds au-dessus de la mer, et sert de point de reconnaissance pour les pêcheurs qui font la pêche dans le golfe, ou pour les batimcns qui viennent vers l'île. Les barres de sable ou dunes d'alluvion qui relient aussi l'île aux Meules et la Grosse Ile présentent la même configuration physicpie (|ue celles de la Pointe aux Sables (Sandy Ilook,) étant coupées de marais, trous d'eaux et quel- ques buttes de sable ou de trap, et forment du côté du golfe luie côte presque droite, de dix pieds d'élévation en moyenne au-dessus de la mer, sans aucun enfoncement qui puisse offrir le moindre abri, tandis que du côté de la lagune le rivage est coupé d'anses profondes qui réduisent la largeur de la barre de sable à moins d'un quart de mille en quelques endroits ; ces anses forment des marais profonds qui produisent du foin sauvage en grande abondance, qui est souvent fauché par les habitans du havre aux Maisons pour leurs bestiaux ; sur ces dunes de sable croissent des épinettes, des cèdres, des sapins et des peupliers, et une grande variété de baies, surtout des atocas. Grosse Ile. La grosse île aussi appelée île du nord sur les cartes marines est la plus septentrionale des divisions naturelles des îles de la Magdeleine, ci-énumérées ; elle est située sous la latitude de 47 ® 38' nord, et sous la longitude de 61 ^ 34 , ■;«■■*««*'"' 57 odieuses G la base !st gôné- culiures xtremité lu rivage t avec la onsi, une 'clicsnes, )1«;. Les lagasins, bateaux , ou l'an- , et pos- L'. 'lie de la i s(' parée uix Mai- Im lagune i penprès ide partie \v. rjiôpi- conlienl >Volfe au- 32' 10", :i hauteWr m ce pour viennent X Meules lies de la X et quel- ! presque ns aucun lagune le le sable à s marais X souvent ;es dunes rs, et une 3t la plus umérées ; 61= 34, ouest, et contient 31 GO acres. Le Cap Nord présente vers la mer des sommets abruptes (|ni s'élèvent juscju^àla hauteur de 2ôO pieds. L(.'s hauteurs du eôlé sud de la Grosse lie, faisant face au havre de la Grande Entrée, atteignent lUie hauteur de trois cents pieds, et ibrmenl aussi des points de reconnaissance remarquables que l'on voit d'une grande dislance en mer. On sup- fiose que le Cap du Nord est la terre (|ue .lac(pics Cartier apjjerc^^ut la |)rcniière do 'île lirion, et qu'il prit pour la terre ferme, et à laquelle il donna le nom de Cap Dauphin. 11 y :i 8 ou 10 familles anglaises ou irlandaises, établies sur cette île du côté du golfe qui font quehpies cultures tout en s'occupanl de la pèche. est Ile Cofin ou Ile lioyalr. A l'est «le la Grosse Ile à laquelle elle est jointe jKir des barres de sable v le plus vers le nord-est ; elle s'étend au sud-ouest a peu-près sous la foini' l'une S, jusqu'à l'entrée du havre de la Gr„nde l'entrée; sa plus grande longueur est d'environ onze milles, et sa largeur varie d'un demi mille à deux milles; elle contient environ neuf mille huit cents acres. Celte île est représentée sur la carte de Bayfield comme formant d(;ux îles celle du nord appelée île de l'ICst et celle du sud appelée ile (Collin ; la première contient des élévations considérables (jui présentent dans certaines directions des falaises perpendiculaires qui forment le |)romontoire appelée Cap du nord-est, lequel alt(!int la hauteur de deux cent cin(|uanlc pieds au-dessus de la mer. A leur base sont situés des terrains d'alluviou entrcconi)és de marais, fon- drières, plaines et de nombreux lacs [)lats, dont le plus grand dit-ou, recevait fois des vaisseaux venant du golfe par ''^s chenaux (pii soal maintei autre I nant fermés par le dépôt continue des matières alluviales que l(;s plaies détachent des hauteurs, et par les sables (]u'y apporte la vague. La partie méridionale de l'île appelé île Collin, à partir du Morne aj^pelé Olil Harvey Ilead, jusqu'à la pointe sud-est extrême de l'île à l'entrée du havre de la Grande Entrée, est élevée et aride, et présente des côtes à pic, hérissées de rochers et dangereuses. Les falaisL's s'élèvent abruptement jusqu'à trois cents pieds tout près du rivage ; à leur base est situé un étang d'un mille de long sur un demi milh; de large, capable d'abriter les bateaux de pèche. La conlbi-mation géologique de l'île étant semblable, suivant tous les rap- ports, à celle des autres divisions des îles de la Magdeleine, et oflrant par con- séquenl les mêmes indices de fertilité dans le sol, et de son adaptation à l'agri- culture, il serait très àpropos d'en faire une exploration attentive et scientifique, et d'en examiner la surface et les ressources minérales. Comme elle est réser- vée pour les usages publics, elle pourrait être utilisée en y formant des établis- sements, oi; comme station destinée à faciliter l'exploitation des pèches dans le golfe St. Laurent. Ile d^ Entrée. Parmi les îles voisines, mais détachées de l'île de la Magdeleine, quoique comprises dans le groupe désigné sous ce nom, il faut d'abord menîionner l'île connue sous le nom d'Ile d'Entrée, située à l'est de l'île Amhersf, dont la pointe nord-ouest est à trois milles de la pointe aux Sables, et en ligne directe avec le sommet le plus élevé des Demoiselles, mentionnées plus haut. Elle a à peu- près la forme d'un poligone irrégulier à cinq cotés, elle est située entre les pa- rallelles 47® 16' 15" et 47^ J7' 20" de latitude nord, et son sommet le plus r 58 iii H iM , * !i !' t. élevé, (un peu à l'ouest du «enire de l'île sous les 61^ 34' 15" ouest de Green- wich. Sa superficie est d'environ deux milles deux cents acres do tc/re. Les côtes nord-est et sud-est de cette île sont formées de caps très hauts, les falaises s'élevaiit en quelques endroits perpendiculairement jusqu'à une hau- teur de quatre cents pieds au-dessus de la mer, et étant visibles en temps clair d'une grande distance en mer ; près de la côte nord-est de l'île est situé un rocher éhîvé appelé ''Shag^y," à cause de la quantité innombrable d'oiseaux qui viennent y placer leur nids. J)u côté ouest de l'île d'entrée, les côtes sont bien moins hautes, et sont accessibles en quelques endroits. La fente du nord otfre dans les temps favo- rables un bon débarcadère pour les l)ateaux. A partir du sommet des côtes, le terrain incline eu pente graduelle vers la partie ouest de l'île qui est bien adaptée pour la culture et le pâturage. Dix ou douze familles anglaises ou irlandaises en ont pris avantage en occu- pant la partie arable de l'île qu'ils cultivent avec beaucoup de succès et où ils élèvent en outres des chevaux, du gros bétail et des moutons ; un dixième envi- ron de l'île est cultivé, et produit du blé, de l'avoine, de l'orge, formant ensemble, année moyenne, environ trois mille minois de grain, outre des patates et des légumes en grandes quantités, dont les habitants disposent avec profit et avantage. Les habitants de l'Ile d'Entréee, dont le nombre s'élève àquatrevingtou cent, s'occupent principalement d'agriculture, et un peu de la pêche, et sont, à propre- ment parler, les plus riches et les plus indépendants de celte classe d'habitants des îles de la Magdeleine. Le nouveau grès rouge (New red standslone) et le trapp paraissent former la structure géologique de l'île d'Entrée ; et l'on y trouve du gypse ou plâtre de Paris, et une grande variété d'ocrés de différente couleurs, qui pourraient devenir des articles d'exportation profitables. Ile Shagg. Presque directement au nord de l'île d'entrée à la distance de quatorze milles, sous la latitude 47 •* 19' nord, est située une petite île rocheuse ap- pelée île Shagg, à environ un mille de la côti^ Est de l'île AIright. l^es oi- seaux de mer ou goélands y viennent en grand nombre ; et l'on recueille tous les ans sur les rochers d'immenses qualités d'œufs. Il y a environ une brasse d'eau à la basse marée, entre l'île et la côte ; les petits bâtiments et les barges y trouvent un abri sûr pendant les coups de vent de l'est. Ile Deadman. Du côté ouest de l'île Amherst, à huit milles dans la direction presque ouest par nord du cap de l'ouest de l'île Amherst, est située l'île Deadman, sous la latitude nord, 40^ 16' 15" et sous la longitude 62** 15' ouest. C'est un rocher élevé et escarpé, dont la hauteur est d'environ cent vingt pieds. Il n'est acces- sible que des côtés de l'est et du sud Cette île était autrefois le rendez-vous favori des morses ou vaches marines, d'où les pêcheurs cherchaient à les faire passer sur les échoueries des îles de la Magdeleine, et souvent avec succès. Ile Bryon. Presque directement au nord, à dix milles du cap du nord-est de l'île CofFm, est située l'île Brion, ainsi appelée par Jacques Cartier, en l'honneur de l'amiral Brion, sous les auspices duquel il s'embarqua pour son premier voyage de décou- verte en Amérique. 59 " Ces îles," dit Jacques Cartier, "sont de la meilleure terre que nous eussions " oncques vue, en sorte qu'un champ d'icclles vaut plus (jue toute la Terre-neuve. " Nous les trouvâmes pleines de grands arbres, de prairies, de campai^nes pleines " de froment sauvai,'e et de pois L'on y yoyait aussi eu grande ([uantité '' du raisin, des fraises, roses, incarnates, persil, etc." * Cette île est située entre les 47" 47' 5" (pointe ouest) et 47'^ 48' de latitude nord, et les Gl» 21' 30" et G7*^ 33' 30" d^^ latitude ouest de Greenwieli ; elle est longue d'environ six milles sur une largeur qui varie d'un demi mille, à un mille et un quart, et contient environ trois milles cin(| cents acres de terre. Elle est entourée ])res(jue partout de caps Olevés ; les élévations à l'intérieur ont des pentes douces et atteign(>nt une hauteur d'environ deux cents cin(|uante pieds au- dessus de la mer; les forets se composent principalement d'épinetfes, pins, l)OU- leaux, peupliers et trembles. Le sol de la partie nord et ouest de l'île est géné- ralement de bonne qualité, et présente un aspect beaucoup plus favorable que ne fait en général l'île de la Magdeleine. Il y a. aus'.i d'assez bonnes terres du côté du sud-est, mais elles sont peu étendues ; 'c reste de l'île, à peu d'exceptions près, consiste en plaine de sable ou d'alluvion qui produisent une quantité de mûres et d'atocas. La formation rocheuse, comme ceile de l'île de la Magdeleine, est principa- lement de trapp et de nouveau grès rouge, qui forment le principal dépôt superposé à l'argile et au gypse, et compose quelque fois les falaises le long des côles de l'île. Il y a deux petites anses dans celte île, l'une au nord et l'autre au sud, où l'on peut se procurer de l'eau douce des sources qui sont du reslc abondantes dans l'île. Ces anses peuvent offrir un abri sûr ou tem|)oraire, suivant que le vent est fa'orable pour les barges et les bâtiments ; mais en général les ap- proches de l'ile sont dangereuses, parceque les courants sont réglés par les vents. Lorsque des vaisseaux font naufrage sur cette île, ce qui est arrivé malheureuse- ment plusieurs fois, il n'est guères possible à l'équipage de se sauver. Sur le côté nord de l'île, se trouvent les défrichements et les exploitations de M. Munsy, qui, dit-on, y cultive une grande étendue de terre qui produit en abondance de l'avoine, du blé et d'autres grains, outre des patates, etc. Les prairies et les pâturages lui permettent d'élever de nombreux troupeaux. Cette île était aussi le rendez-vous d'im grand nombre de morses ou vaches marines qui la fréquentaient à certaines saisons de l'année en grandes troupes. Jacques Cartier dit, à propos de ces animaux : "A l'entour de cette île, (l'île J3ryon) il y a plusieurs grandes bêtes, comme " grands bœufs, qui ont deux dents en la bouche comme d'un tlephant, et vivent " même en la mer," Ces animaux avaient déserté l'île Bryon et les îles aux Oiseaux quelques années avant le relevé des îles de la Magdeleine, par le major Ilolland, par suite, à ce qu'il parait de l'usage réprehensible suivi par les Américains, de les tuer avec des armes à feu ; c'est principalement à cette cause jointe à la chasse in- cessante donnée à ces animaux par les pêcheurs résidant dans ces îles, et des îles de Miscou et du Prince-Edouard, sans aucun règlement pour la conservation de cette branche productive des pêches du golfe, qu'il faut attribuer la disparution complète du morse ou vache-marine des parages du golfe St. Laurent. Iles aux Oiseaux. A l'est de l'île Bryon, presque à l'est par nord, à la distance de douze milles, sont situées les îles aux Oiseaux. La plus méridionale qui est la plus grande des deux appelée " grande île aux oiseaux" est situé sous le 47^ 50 30" de la- i i II 60 titiule nord, et GP 11' 15" 51' 5" et lîi longitude GP 12' ouest do (îreenwieli. Vcs îles furent d'abord découvertes par Jacfnies (.artier, dans son premier voyage en 1531 et ensuite par Cliamplain en 15G7, qui donna ù la preuiière le nom de " Margaux." H fait l'observation suivante: — '' Elles étaient au nombre de trois et plus remplies d'oiseaux que ne seroil *' un pré d'herbe." Cliiimplain leur donna le n(im d'" îles aux Oiseaux," qu'elle conservent encore à cause de la (piantité innombrablt; d'oiseaux de mer qui s'y rassemblent. L'ex- cellen1(! description (|u'il fait de ces îles peut trouver place ici. " Du Cap de Raye qui est par les 47 ° degré et demy de latitude, jusq'ues au Cap de St. Lain-eiit, (jui est par les 4G ^ dégrés 55 minutes, il y a dix-sept à dix-lmit lieues; cet espace est l'une des embouchures du ditOolphe St. Lau- rent; de ce li(ui aux Isles aux Oyseaux, il y a dix-sept à dix-liuil lieues, qui sont un peu plus de 47 dégrés et trois quarts ; ce sont deux ro<;hers dans le dit Colpiie, où il y a telle quantité d'oyseaux appeliez tangeux, qui ne se peut dire de plus; les vaisseaux passant par laquant il fait calme, avec leur balleau vont à ces Isles, et tuent de ces oyseaux à coup de liâtons, en telle quantité qu'ils *' veulent ; ils sont gros comme des oyes, ils ont le bec fort dangereux, tous " blancs hormis le bout des ailes ([ui est noir, * ce sont de bons pécheurs pour le " poisson (ju'ils prennent et portent sur leurs ailes, pour manger au su de ces " Isles, et au su et sud-ouest y en a d'autres qui s'appellent " Ramées IJrion," " au nombre de six ou sept tant petites que grandes, et sont une lieue ou deux " des Isles aux Oiseaux." " En aucunes de ces isles y a de bons ports, où Ton fait pèche de poisson; elles sont couvertes de bois comme |)ins, sapins et bouleaux, aucunes sont " plates, autre.> un peu eslevées comme est celle de Hrion qui est la plus grande. " La chasse des oyseaux y est à commandement en la saison, comme est la " pèsche du poisson, des loup-marins et bestes à la grande dent qui vont sur les " dites isles, elles sont esloignées de douze ou quinze lieues, qui est le Cap St. " Laur(M]l, attenant à l'Isledu Caj) Hreton." L'île la plus méridionale ou grande îles aux Oiseaux est environnée de hautes falaises perpendiculaires de cent quarante pieds de hauteur et j)resque inaccessibles; sa surface est presque plane, et couvre environ dix acres. fi'île du nord est beaucouj) plus petite, et est aussi entourée de falaises es- carpées d'i'nviron cent pieds de hauteur. Leurs sommets aplatis sont d'une blancheur é(!latante due à la (piantité de fiente qui les couvre, et qui est produite par les inmienses volées d'oiseaux qui, en été, prennent possession des crevasses des rochers perpendiculaires pour y placer leurs nids et y couver, et qui, lors- qu'ils sont effrayés voltigent au-dessus du rocher sur lesquels ils font otnbre par leur multitude. " Leurs œufs sont si abondants qu'ils fournissent aux habitants des côtes voisines un article de consommation important." (Dictionnaire de Bouvhette.*) A mi-distance entre ces îles se trouve un banc de roche avec six ou sept brasses d'eau tout près du bord ; ce banc de roche l'est pas une des trois îles énumérées par Jacques Cartier comme composant les îles aux Oiseaux. La n.'ivigatiou de cette partie du golfe à l'abord de ces îles est rendue dan- gereuse par les courants qui varient suivant le vent et le temps; et d'ici à ce que le golfe soit mieux éclairé les marins ne sauraient faire trop d'attention aux directions contenues dans les cartes du golfe St. Laurent par le capitaine Bay- field. (( * H y a ua bel exemplaire de ceg oiseaux dans la précieuse collection do M. MeCuUoch, ccuyer, à Montrial. * Possessions Britanniques, Vol. 2. «1 itildc de I pn-mier iiiière le no seroit nt encore it. L'ex- jusq'uos i dix-st'pt ! Si. Lau- eues, qui ans le dit peut dire tenu vont ité qu'il» :ux, tous rs pour le u de ces Hrion/' ! ou deux poisson ; unes sont is grande, ne est la )nl sur les le Cap St. ronnéc de }t presque ilaises es- mt d'une t produite crevasses '. qui, lors- 3nibre par Jes côtes mchette.*) s ou sept trois îles ndue dan- d'ici à ce inlion aux linc Bay- En eml)rassanl .«tous un point de vue général l'étendue de côtes (|ue pré* sentent les îles île la Magclehrine, comparée à celleM des eùtc^ du Nouveaii-Hriin?«- wi(!k ou de la Nouvelle-Kcosse ou de Gaspé sur le golfe, on est frappé de la supériorité (|ue les |)remiéres ont natun^llement sur les autres (piant au nonihre et à l'iiuporlance (1(î leurs liavreg rriéme sans tenir compte des avantages (pi'eJN's ofTri'nt pour les objets maritimes, soit s«>ns le rapport de leur position diiiis le golfe ou relativement à la navigation du St. Laurent, étant situées pres(|ne directement dans la ligne cpie suivent les vaisseaux depuis l'île St. Paid jus- qu'au milieu du chenal entre les hauteurs du ea|>€losier et PiUî (l'Antieo,«.ti. Il y a (juatre principaux havres dans les iles de la Magdeleine, savoir: celui de la grande entrée, le havre Ainherst, le havre aux Maisons et le havre aux Basques, (pii, comme la plupart des havres des côtes du golfe, sont nppi-lés havres /yar/'t's, à cause de la barre de sable (pii se trouve pres(|ue invariableuieru à l'en- trée et sur la bâti- ments adaptés au eouunerce de la pèche. Havre de la draiidc Entrée. La Grande Entrée, appelée autrefois le havre Jupiter, est un vaste havre ou lacune de huit ou neuf milk-s de longnetu', l't d'environ trois milles de large, dont l'entrée est située par la latitudi- tT" ^0' 10" du côté su(l-(!st de l'île delà Magdeleine, (>ntre rextremité S. (). de l'île Collin et l'extrémité noril de l'île Airight. Le havre intérieur ou lagune est borné au sud-est par l'île Coflin, an nord- ouest par l'île Wollé, au nord par la grosse île ; et vers l'ouest il (îommiiniiine avec le havre aux Maisons, \y,\r un chenal étroit et peu profond qui donne pas- sag(!, à la haute marée, aux barges de pèche ipii y trouvent un abri comre les tem- pêtes du golfe. Il y a cnviror. dix ou dctuze j)ie(ls d'eau sur la barre à la marée basse ; et deux, frois et (juatri; brasses dans le havre intérieiu- ou les bâtiments peuvent mouiller en toute sûreté contre les pires coups de vent du golfe. Havre Aniherut. Le havre (|ui vient ensuite par son importance est le havre Amherst, déjà mentionné, situé sur le côté nord de Pile Amherst, et ouvrant sur la baie de l*lài- sauce du côté est de l'île de la Magdeleine ; quoicpie de |)etites dimensions il ost extrêmement commode pour les embar<;ations et les bâtiments (jni s(;rvenl ordi- nairement pour les pèches du golfe, tandis (pie les vaisseaux plus forts pcîiivent se tenir en sûreté dans le havre extérieur et y mouiller dans trois, quatre, cinq et six brasses à la basse marée. Il y a environ sept pieds d'eau sur la barre à la bassi! marée, et deux ou trois brasses dans le havre ; et la facilité ([ii'oii trouve à y entrer guitlé par des points de reconnaissance invariables sur la côte et la eon- naissance du fonds, joints aux bouées (jui ont été placées dans le cl.eniw, en fait un havre estimé des pécheurs et le rendez-vous des bâtiments de tous les pays ou nations qui font le commerce des pêches. ch, ccuyer, à tf' 62 I \ i \ I Havre axix Maisons. I.r havro aux ^îilison!^, autrefois appelé Ilaywood, mais yAws f^éiiéralernnnt pomin sous le nom rran(,'ais de havre aux Maisons (|u'il iloil à l'établissement français situé à l'extrémité sikJ ouest de Pile Alrii,'lil, a son entrée en venant du gollé du eùté sud-est de l'îltMJe la Mai^tlehîine, sous la latitude M^ 2V 13" «Mitre V\W Alrii,'lit et l'île aux Meules, et est \\n havre silr |)oiir les petits bAlimenls t\i les harpes (|ui peuvent traverser la harre sur hupielle il n'y a rt un jias élu mis dcvaut le comité. '•nilcmont isseiiUMit v'ciiatit (lu 13" «Milrc iint'iits et fds (l'fini (MJiltl.S (lu trt's utile H* dans lo nord-est (' |)ar un qiicl(|nos iiiiiicalion r rosse Ile, du havre itot/c odre e par des ire d'être toujours, du m)\k\ < de.s rele- d. 'S devrait les direc- «oii relevé ne appen- îli's de la profondes dé(x)uvre laleaJix et .>te (sous i(>r basse, oflVe une nord dans linoi pales marines, ut fait en :;lasse des idenx de ite livres ; 63 Sa niaclioirc supt'rîeure est aran'-e de deux lorii,'ues dents eHilt'-es de dix-hnll pouers de loni^ueur, au moyen (les(|uelles ainsi ()ue de ses naireoirer*. il t,'rimpo HUr le rivacfe et les roeliers (|uel(pu's fois jus(|u'}i la hauteur de soixame pieds. Ses dents lui serv nt aussi à eidever les moules et les e()(|uillai,'es (jui forment sa rineipal(> nourriture. Ces animaux sont précieux à cause; de leur peau, de eurs dents d'ivoire et de la (|uaniiti; d'Iunlr' (pi'ijs fournissent. Cctt»: l)ranche des pt*^(rhes du ^'olle C-tait autrefois trC's lucrative et était exploitée par une e(.m- pagnie fran(,'ais(;. Depuis plus d(^' ein(|Uant(î ans le morse ou wahus ti aKan- donné le 1,'olfe, et parait s'être retiré dans lu baie de Hallin et les mers |)oliiires. Couuu(! une deseription du tnorse ou vaehe marine, et de la manière de le» prendre et de les tuer dans les éehoueries d(.'s îles de hi IMaydeleine, peut oH'rir (]uel(|ue intérêt, d'autant plus (pi'on en a vu res atu)ées dernières dans le <^')|fc et l(! détroit de Helleisle, une eopie de la deseription du lieiUeuant llaldiuumd, telle (lu'enrei^istrée dans les archives ollieielles du département est annexée ù ce rap|)ort comme appendice No. 12.* ï Nature du Sof. I.a Superfieie totale des îles de la Ma,c;d' leine a 6lo donné comme étant de 77,nS0 acres ou en ehilIVes ronds de 7H,0()'> y c(;mpris les barri's de sables et dunes (pii relient ensetnble les parties élevées des iles de la Miii^deieine. La surfac(; variée que cette étendue de terrain prés» nte en intlin:uil deptiis les souuuets élevés et rocheux jusqu'au bords des fa! ses pei; n liei luires qui caraelérisent nue j)artie des côtes de ces îles, ou jus(pi'au ni au des marais, fondrières et barres de sables (pii constituent un autre trait <'; sa coiilii^nuation générale, ollVe une grande diversité de sols, depuis cr-iix (jui son! U'riles et incultivables, juscju'à ceux (pii sont extrêmement feriit' > 't propres à U. • iilture, et souvent entre ces ditu\ exircmes des terrains riches on \. n fertiles, selon (pi'ils firoviennent plus ou moins de la dégradation de roches contcinmt l'élément {'or']- Isant, et selon (|Ue le (lé|)é)l fertilisant est superposé à des couches |)Uis ou moina propices pour les objets de r;i<>riculture. Or le détritus provenant de la décomposition des roches trapéennes est con- sidéré par les i^éoloi,'istes comme extrémemenl feMtiîi-^aut, j)arce ([u'il contient, oui H! du feldspath et des matières sili(;ieuses, de l'aiumine, de la potasse (.-t de la sonde, etc., etc. Ces roches, cl le nouveau i,'rès rouge superposé au gypse, à la marne et à l'argile d(> dillérents dégrés de richesse, composent, ainsi (|ue je l'ai déjà ob- servé, les principales formations de ces îles ; et le détritus de ces roches entrainé parles pluies et les eaux de neige sert à fertiliser les terres d'alluvion (|ui recou- vreiU les (lanes et la base des hauteurs, i ( "i enrichir les luarais et les fonds. D'un autre cé)té, le Ilot (pii IkU conlin.' IlemenI et les ras de marée auxtpiels les côtes qui environnent ces îles sont exposées, déposent en se retirant des subs- tances alluviahvs et des sables qui, combinés ensembles, forment les l'onchMères, les marais arides et salins, ainsi qnv ces barres et dunes de saille (ces dernières sujettes à des transformations ^'t ;i des déplacements causés par la violence des vents) (|ui rendent ces parties des îles tout-à-fait impropre*^ à la cullmc, (luoiquc produisant en abondance dans plusieurs endroits des atocas, des baies de geniè- vre, des abrisseaux, des fleurs, etc. D'après l'ensemble des remarques qui précèdent il semblerait, à ne consi- dérer (pie la nature et l'espèce de la formation rocheuse des îles de la INÎagde- leine, (jnc la capacité générale du sol pour ragriculture n'a pas été appréciée ù sa juste valeur dans le rapport du major Ilolland et du lieutem^nt Haldimand, * Cette piùv'c u'u pus ôtc mise devant le comité. 64 1 =î ; a -, 'f : !; ! ♦ ■ No. 2, ptircrciu'il a prol)abloniont forini' son jugement sur l'aspect désolé (jne présente' sosncnt les parties élevées de l'ile, lies terrains ei la siirlace générale do l'île do la Magdeleinc peuvent par consé- quent être divisés en trois classes, savoir: 1. Les terrain** incultivables et stériles, cpii forment les crêtes des lianteurs, l(>s (!Ôtes, plaines, barres tle sables et sables mouvant^, un ti(;rs 2G000 acres. 2. liCs terrains fullivabliîs, (pii fornit'iil les déclivités, ou lianes des lianteurs, les vallées et les prairies, environ un tiers 2G000 " 3. Les terrains médiocTes, mais suseptibliîs d'être mis en valeur conuni^ les iuarais,ete., (pli peuvent être convertis (;n prairies ati moyen de levées et de dessèeliemiMits, un sixième 13000 " Et les terrains tlont il est impossible de tirer parti, comme les marais salins bas, 'es l'oiulrières, fpii ne peuvent être rendus propres à la culture, (|noii|ne |)ro(luisant en ab(>M(lanee des l)aies (pli formant des articles d'expor- tation donnent encore (pieltte distribiuion ou elassiiiciUion des terres des îles de la Magdeleine (pie la moitié environ de leur surlace est stérile et sans valeur, et que Tautie moitié e>t propre à la culture et au |)atiua;fe, et capable sons un Ixm svslème d'auMieuIlnre de nourrir, conjointement avec la péclie, une population considérable et d'élever une grande (piantilé de bétail. A l'appui de ces ( oiielusiou-', \v. soiissigrié réfère à l'important rapport de son exeelleiiee sir Charles Fit/roy, lieiiteiiam gouverneur du Nonveau-liriinswiek, en date du 'JiS septembre IS.JS, mmexé au ra|)port de feu le eonUe de Durliain, gouverneur «^'lierai du Canada, aiupiel il relV'rera encore pour les précieux ren- sei<^neriU'iits ([u'il contient sur le (;omnu:ree et les ressources de l'ile d(; la Mag (leleiiie Ces ( oiicbisioii-^ s(iiU aussi corroliorées pir l'extrait suivant d'une eonunu- nicatioa (apptMulice No. 15*) du capitaine A. l'aineliand, magistral et mareliaïul de ces îlt>s, dans hujuelhï il dit, " (p.n^ le sol ("st extrêmement riclu^ et fertile, les pâturages abondants et la prodiution du gr.iin de (juin/.e à vingt minois pour un, et cela avec mie cullu'c peu soigiu''e," L >oussl;jn saisit eclle occasion jioiir exprimer les remereiments uiTi doit au capitaine l'aiiieliaud pour s(^s rensr aeadiens (pli, à l'épocpie de la cession, en mil sept cent soixante- trois, formaient environ dix familles el oecup:ii(Mit la division Amiierst d(! Pile de la Ma'^deleine ; ils vivaient prineip:ileiuent de la pêilie, ne eullivanl (pie queKpu'.s palaUs et I gumrs ; c.cpt-ndani, leurs vêlements, suivant la relation du lieutenant llaldimand à l'époepu' où il lît s..n relevé, étaient de manufacture domesti(pie, d'où l'on sérail porté à croire (pTils élevaient des moutons et du bétail (]ue ral)ondanee des lierbag(\s dans l(>s marais (>t les pâturages sur les lenu jugenKuit en leur faveur ils ne [)ouvaienl le faire exécuter faute d'un pouvoir assez fort pour inettri; la loi en vigueur; des inconvénients de ce dernier genre empêchaient également le marchand séden taire île recouvrer ce qui lui était dû par les habitants Depuis lors l'acte 4 et 5 Vict., cliap, 22, fut passé pour pourvoir temporai- fftment à l'administration de la justice dans les il<*s de la Magdeleinc, et établir la cour des commissaires ipii devait siéger dans l'île Amherst. Ccl acte a été ensuite abrogé, et les dispositions du statut provincial 7 Vict., chap. 17, ipii établit des cours pour la décision sommaire des petites causes, étendues aux îlesi de la IMagdelcine par la 5me section de l'acte 9 Vict., c. 15, mais il est exlrêmc- nient douteux que la simple extimsion de l'acte (îi-dessus à ces îles suflise, dans leurs circonstances d'éloignement et d'isolement, jiour répondre aux besoin» des habitants, comme on l'avait en vue, et la nécessité d'avoir im juge résident ou d'apporter quelque modification à la loi actuelle se fait vivement sentir aux habitants. Le recensement de la province fait (m 1811, contenant les dernières statis- tiques des îles du la Magdeleine, suivant lesquelles la population de ces îles est portée à 1,73S personnes, présente une augmentation de population depuis 1831 de Cl pour cent en treize ans. En comparant le chillre de la population donné par le dernier recensement avec la population de ces îles en 1850, évaluée par un eornput moyen à 2,500 âmes, on trouvera une augmentation d'environ 43 pour cent en six ans et que la population a quadruplé depuis les dernières cinquante années, tandis que £ 66 l'augmentauon des produits de l'agriculture, tout faibles qu'ils soient, aura de beaucoup excédé celle proportion. Cette condition dos îles indiquerait un accroissement continu de la popu- lation; et que, au moyen du d'.'veloppoinent de leurs ressources UL^rieoles, et des avantagess naturel (jue leurs pèolieries éleiidues peuvent leur procurer si elles étaient bien conduites et protégées contre les em|iiélations et l'aggression des nations étrangères, leurs lial)itaiits pourraient jouir d'une assez grande prospérité et d'une ais;mce iiidépendiiiile, si ral)senee de cette j)ro(ecli()n, jointt; a des souffrances domestiques (il reste à décider si elles sont ré(;lles ou présiunéi-s) énumérées dans leur mémoire à sa majesté n'avait pas en ])our elfet de les éloigner des travaux de Tagriculture auxquels la nature favorable du sol aurait pu les porter. Cependant malgré l'étendue l)ornée cl la position isolée de ces îles, et leur éloignement du district de (raspé auquel elles nppartiennent, on verra par les statis- tiquesde ce comté, ohlennes par lesrecenscments de 1H;Î7 et de lb34, cpie la popula- tion des îles de la Magdeleiue esl plusdense que celle dtis anciens établissements du pays situés siu* les bords du golfe St. Laurent, non seulement sous le r:q)port de l'étendue territoriale du comté et de Tile de la Magdeleiue respectivement, mais sous le rapport de l'étendue des terres cultivées dans ces deux localités ; et (juc ces îles contieiment en proportion de l'étendue des terres cultivables qui s'y trouvent, une population plus dense que celle du lias-Canada comparée à ses terres en culture. I^a |)opulation dans le dernier cas étant de cinq acres et demi par personne suivant le recensement de 1831, et de quatre acres par personne suivant celui de 1844. Le recensement de 1844 ayant été fait par les municipalités de comté telles qu'établies j)ar Pacte 8 Vie, cliap. 40, les statistiques du comté de Gaspé sont données dans le recensement suivant l'ordre des dix mimieipalités qui y étaitMit alors organisées ; il a été divisé depuis en trois municipalités, suivant Pacte 10 et 11 Vie, chap. 7, en vertu du(|uel l'Ile de la IMagdeleine forme maiuteuaul la municipalité est, ou municipalité No. 3 du comté. Suivant le ci-devaut acte municipal, les neuf premières municipalités com- posées de paroisses, townsliips, et seigueuries ou ih" plusieurs localités réunies, occupaient les côtes ilu golfe St. Laurent depuis le cap Cliat, en allant vers l'est, et autour de la j)resqii'île tle (ias|)é juscju'à la pointe JMagueseau ou frontière est du comté de lîonaventure, présentant un littoral maritime de plus de deux cent vingt milles, et contenant environ trois cent soixante-dix milles acres dans les limites des arpentages. Ces neuf municipalités contenant, suivant ie recensement de mil huit- cent quarante-cjuatre, cinfj niilh; cinq cent quatreviugls habitants, répartis entre plus de vingt-se|)t établis>ements disséminés le long des anses, baie.-*, rivières et havres, y compris les villages de l'en-é et Douglas, renfermaient f in(i mille cinq cent cinquante-quatre acres en culture et améliorés, e'est-à-iiire, dans la propor- tion d'un acre de terre cultivée par habitant, ti'.ndis <[uc la densité de la popula- tion relativement à toute la surface arpiMitéi -'-tait dans la proporiion d'iui habitant par soixante-sept acres, et relativement a la superficii du comté dans celle d'un et demi par mille carré. Suivant le recensement de mil huit cent trenle-uu le comté de Cîaspé, non compris les îles dt? la Magdeleine, contenait une population de trois mille neuf cent quarante-lmit persoiuies, et i|uatre mille (juatre cents acres de terre en culture, c'est-à-ilire un habitant par eha(|ue acre et un dixième, tandis (jue l'île de la Magdeleine contenant une population de mille cin(|uanle se[)t hal)itants, ou égale au cinciuième d(î la po))ulalion du comté, avait deux mille cent (juatrevingl- treize acres de terre en culture, cpiautité |)resquc égale à un tiers des terres cultivées de tout le comté, donnant ainsi presciuc deux acres par personne; mais ■krini :, aura de ii la popn- fs, et des ■r si elles fission des prospérité lie a (les ■ésiirnées) l'el de les sol uuruil es, et leur ' les statis- ia popula- issetneiits ■apport de lerit, mais s ; et (juc l\s qui s'y rée à ses :3 et demi personne mté telles aspé i-ont y étaient iiete 10 et tenant lu ités com- i; réunie», •rs l'est, ilière est Mix cent dans les mit' cent s entre ières et lie cinq pro])or- popula- ial)itant ns eelle 67 le ))roduil en i^iains ne s'est pas mf)nté à six eents minots, tandis (pic les patates dépassiiient vint,'t-cinq mille cinq cents minots, et (pi'il y avait deux mille huit cent viiiii^t-trois tètes de bétail. En outre les îles de la IMagileleine formant la dixième municipalité du comté eonlenaient, suivant le recensement de mil liuit cent quarente-cpiatre, une population de mil sep; "eut trente-huit âmes et avait deux mille trois cent trente- cini] aen.'s en enltur ■, ofranl ainsi une densité de ])opulation ou égard aux terres cultivées dune personne par un acre et un (piarl, et eu égard à la superficie totale des îles de la Magdeleine, d'une ])ersonne })ar (piarante-cinq acres ; en même temps (|nc sous d'autres rapports, on voit, en examinant les statistiques des établissements situés dans les municipalités du littoral du golfe, (jue les îles de la Magdeleini! contiennent une plus grande |)opiilation, plus de terres en culture, et plus de produits agricoles, de bétail et d'étoflès de mamifacture domcsliijue ([iie n'importe quelles trois ou quatre municipalités du comté de Gaspé réunies, la mnnieipalilé de Percé contenant ijuclques-uns des plus anciens éta- blissements de eultiue et de pèche du littoral du golfe St. Laurent seule exceptée. On reconnaît une condition non moins prospère des iles de la Magdeleine, si non dans raugmenlalioii de l'étendue des terres en culture, au moins dans l'accroissement des produits de l'agrieuiture, par la comparaison des statis- tiques, (voir appendice .\o. IG) (pii témoignent d'une augmentation évidente dans les moyens d'existence tirés des produits agricoles et du bétail depuis le derfiier recensement jus(^u"eu mil huit cent cincinanle inclusivement; savoir: tandis cjue la poj)ulation parait être de (juarante-lrois pourt^'iit plus considérable l'année dernière qu'en mil huit cent (luarante-cpiatre, et (pie l'élcndue de terres en culture n'a augmenté que de tnîute-trois pour cent, les produits agricoles en grains paraissent avoir augmenté dans la proportion d'un à lu'ul", et le bétail de trente-ein(i pour cent, ce ([ui indicpie non seulement luie augmentation des terres en cnltiue en proportion de la population d'un acre et demi par personne (au lieu d'un acre et un tiers de terre cultivée par personne en mil huit cent (piarante- quatre,) mais aussi que les habitants des îles de la Magdeleine ont (probable- meiu par suite de l'appréhension d'une diminutiori continue dans le produit des pèches) depuis (piehiues années porté plus d'attention et de soins à la culture du soi et à l'élève du bétail, (jui, ainsi qu'on peut le constater par les rapports de la douane pour les cinq dernières années, devient un article d'exportation im- portant. li'ex|)osé ci-dessus des statistioues comparées des municipalités de Gaspé, ainsi (|ue le tableau général de la population et des statistiques des îles de la Magdeleine, tiré des recensements de mil huit cent trente-un, et mil huit cent trente-(iiiatre, (;t obU'nu de sources dignes de fois considtées pour les dresser, feront voir, d'un seid coup d'ccil, je l'espère, la valeur et l'importance de ces îles comme dépendance de celte province sous le point de vue agricole, môme peut- être indép(>ndamment de la valeur de ses pêches (pu forment aujourd'hui la principale ressource de ses habitants et leur fournissent leur principaux articles de commerce et d'exportation. pe, non le neuf culture, e de la uils, ou re vingt- 'S terres mais Caraclèrc des habihvils. Les habitants des îles de la Aragd(deine ont en général le caractère gai et aimable, et comme le remarque Sir Charles Fitzroy, ils paraissent " paisibles et bien disposés." Ils sont extrêmement robustes et sains. Les hommes sont capables de supporter beaucoup de fatigues et de travaux ; pécheurs habiles et expérimentés ils sont supérieurs comme marins. Un grand nombre des hommes les plus robustes s'engage au printemps à bord des bâtiments américains et 68 français qui font la pêche sur la c&te du Labrador et les bancs de Terrcneuve, à de faibles gages, tandis (lu'ils devraient plutôt être encouragrs à faire la pêche pour leur propre i(ini|)t(.', ce qui serait avraitageiix pour les îles en général. Ia's léniiiies sont modestes et laborieuses ; et sur elles retombent commu- nément (avec l'aide (|uc peuvent leur donner les vieillards) pendant que les hommes sont à la jiêelie pendant l'été, entre juin et octobre, tout le soin d'élever de nombreuses familles, la culture du jardin, et la charge de veiller au bétail. Il n'est pas rare de voir des familles de huit ou neuf personnes ; les habitants vivent généralement jusqu'à un âge avancé, et le grand-père et le petit-fils habi- tent souvent la même maison. Les maisons sont généralement bâties en bois et semblables à celles de notre population des seigneuries. Les cheminées sont faites d'argile ou d'une terre rougeatre ; et j)our la propreté et l'ordre ces habitations en général ne le cèdent pas ù celles des habitants du Bas-Canada. i! i « ' I ; Pêcheries. Il est généralement admis qu'il n'y a aucune partie du continent américain où le poisson de toutes espèces soit plus abondant, soit au large, soit sur les côtes que dans le golfe St. Laurent. Arrivant périodicpienicnt de rAtlanli(|ne suivant les saisons, soit par le détroit de Canseau ou par IV'ntrée du golfe eiitre le cap Ray et le cap St. Laurent, la morue, le hareng, le eabillot {hadiloc,',), le ma(iuereau et les autres poissons (pii émigrent en bande se répaiulent et se dispersent eu ([uan- tités innoudjrables le long de la vaste étendue de côtes (jue présentent, aulour tla golfe, le cap lîreton, la Nouvelle-Ecosse, le Nouveau-Mrunswiek, Ciasj)é, la rive nord du St. Laurent et le ' abrador, jusqu'au détroit de Belleisie et ensuite les bords ouest de Terrcneuve juscju'au Cap Ray, formant plus de 2,000 milles de pêcheries de terre, outre les nombreuses rivières (>t les cours d'eau (jue remontent à plusieurs milles de leur embouchure le saumon, l'alose, et un(^ grande variété de poissons d'eau douce (jui forment une branche très productive des pèches de ces })rovinees. Quel que soit celui des points mentioiniés plus haut par lequel ils sont entrés dans le golfe, les imin uses bandes de poissons de haute mer (jui se dirigent du golfe de Canseau vers les bancs, le golfe, la côte du Labrador ou (îaspé, ou de l'entrée du golfe vers les côtes du Nouveau-Hrunswick ou hi Baie des Cha- leurs ou Gaspé, sont interceptées ou arrêtées par les îles de la Magdeleine, et en certains mois de l'année (août et septembre) environnent ces îles et se répandent sur les bancs bien connus du golfe appelés banes de Gradelle ("t de l'Orphelin, qui sont situés entre ces îles et la côte de Gaspé. En addition à ces pêches du large, il faut nuMitionner celle du loup-marin, qui est laite avec succès par les habitants des îles de la iMagdeleine, et leur fournit des articles d'exportation très productifs ettrès importants consistant en peaux et huile provenant de ces animaux, outre les autres pêches (pii comprennent presque toutes les variétés des poissons ijui fré(iuentent les rivages du golfe St. Laurent. On peut se faire une idée correcte des pêches des îles de la Magdeleine en examinant les rapports de douane du comté de Gaspé et ceux du Nouveau-Bruns- wick pour l'ai;née mil huit cent quarante-neuf, relativement à la valeur en livres sterling de tous les articles |)rovenant des pêches exportés des ports de Gaspé et de ceux du Nt)uveau-Brunswiek sur le golfe ; par Icscpiels il appert qu(> la valeur des articles similaires exportés de l'île de la Magdeleine; se montent à un sixième des exportations du comté de Gaspé et égale pres()ue la moitié du montant des exportations des ports du Nouveau-Brunswick sur le golfe, pris dans leur ensemble. I 69 orrcnonve, ro l:i poche icral. nt commu- nt que les )in (l'ùlcvcr u bélail. s liiihifants it-fils liabi- iî cellos de (i ou d'une léral no le i amrricain iir les côtes |ue suivant !c cn|) Uay cro.'ui cî les it vu (juan- , autour du <])ô, la rive et ensuite de 2,000 d'eau (jue »se, et unas])é et la valeur m sixième ontant des dans leur Le rapport dn gouverneur de l'île du Prince-Edouard, dont il a déjà été fait mi'ntioii porte le. montant des ex|)orti()ns do. mil huit cent trente-huit à dix mille louis courant, cl les importations à la même somme ; les cxjjortations po sont maintenues à la même somme et l'ont même excédée stiivant les rapports de la douane jiour tnil huit cent (|uar;mte-neut'. Il jjarait, c('|)(>ndant, (ju'il y a eu une diminution sensible et graduclh; dans le produit des péelu s depuis mil huit cent quarante-cinq jusqu'en mil hiut cent quarante-huit, ainsi cpie le prouvent les rap- ports de J, C. iî<'lleau, écuyer, sous-colli'cteur au j)ort des ilcs de la Magtleleine, confirmés |)ar ceux d(î la douaiuï de (Québec pour mil huit cent cinquante. Les côtes de ces îles offrent les plus grandes facilites pour Texploitation avantageuse tant de la pêche dn large (jue de celle de terre ; car elles produisi'Ut en abondance toutes les variétés de molusques et d'animaux marins et de plantes marines dont le jjoisson se nourrit ; et les noitii)reuses baies, laguiies et lacs offrent vui abri sûr au frai des diflércntes esj)èces de poissons qui fré(iuentcnl l'île, parmi les premiers, les moules sont surtout recherchées ])our en f.iire de l'appât par les bâtiments de pêche (pii viennent à ces lies doi^ îh.'s St. ricrre et J\Ii(pielon et des bancs de TerreneuTC. La recherche des moules donne de l'em- ploi généralement aux femmes et aux enfants qui les vendent aux marchands sédcntîiires. Mais ainsi cpie je l'ai déjà exposé dès le commencement do c<'s remanpips, les îles de la Mag(h'lciiie, en commun avec les autres possessions coloniales de l'Angleterre sur le continent de l'Amérique du Nord, souillent l^'auconp des emi)ié1alions des l'nuK'ais et des américains sur nos iiécheries ; i's proliteiit en eflet de tous les moyens d'éluder les stipulations des traités el des convciitions qui les restreignent à certaines limites, et ne leur permettent d'appoeher de nos côtes, d'y débarquer et d'y préparer leur poisson (juc dans certains cas et sous certaines conditions dét<'rmiiiées, (>t viennent sans empêchement, avec des bâti- ments mieux construits et Uiioux é(piipés ])our la pèche (pie ne le sont gtiiérale- mcnt ceux des colonies, exercer un empire prescpu; al'solii sur les eaux du golfe, chassant souvent nos ])ècheurs (pii ne peuvent leur résister des bancs soit du golfe ou de Terreneuve, ou de la côte du Labrador, et les privant souvent de l'appât. Des bâtiments américains au nombre quehpiefois de quatre ou cincj cents voiles fré(]uentent annuellement ces îles, mouillant impunément dans nos baies et nos havres d'où il n'y a aucun moyen de les faire partir faute d'une force suffi- sante pour les y obliger. ^ " Ces îles, dit dans son rapport le lieutenant gouverneur de l'île du Prince- " Edouard, sont le principal point où les pécheurs américains et les IruK^'ais de " St. Pierre et Mitpielon vieimeiit faire le conunerce, et (luoiiine nominalement *' elles appartiennent au gouvernement du IJas-C'anada, elles ont été laissées " à elles mêmes depuis ipiehines années, sans magisirals ou olliciers publics " d'aucune espèce, d'où il résulte que les habitants et les milliers d'américains " et autres étrangers qui viennent en fouie dans le golfe St. Laurent et les havres " de ces îles pendant la saison de la pèche, n'observent aucune loi, si ce n'est, " ainsi cpx'on me l'a observé, la ioi du jilus forL^'' Plusiefirs bâtiments étrangers, surtout les américains, font un commerce interlope très étendu avec ces îles, jiendant qu'ils sont mouillés dans ses baies et ses havres. Les habitants leur donnent en échange, ou leur vendent, pour de la farine, du tabac, thé, sucre, rum, et autres articles (jiii servent à la pèche, leur nKjrue, huiles, |)eaux de loups marins, bestiaux, et autres produits naturels des îles, tels ([ue les atocas, le plâtre, les ocres, etc. Les capitaines de ces bâtiments ne paient ni droits de douane ni droits de mouillage, el ce commerce de contrebande d'un côté fait tort aux marchands sédentaires réguliers (jui ont pu, pendant un hiver rigoureux, fournir à cr dit à ces habitants des provisions if '. 70 tirées (U- leurs iiini^asiiis, et d'un îiulrc côté fait éprouver mu; perte sensible au revenu de la province ; et à moins par eotisriiuunt (jue les mesures les plus sévères el les pins déeisives ne soient bientôt adoptées par Pinlervcntiou ties lois impériales ou par l'intervention de Pautorité coloniale poiu- la suppression d'un coMUueret; de contrebande aussi llagrant, non seulement dans ces iles mais tout le long de la côte nord du lleuve et du i^olle St. Laiirent, communément appelée [iabrador, depuis la Puinte des Monts jus(|u'à l'anse aux lilanos Sablons, située dans les liuutes do cette province, ces précieuses pêcheries, dont la conservation est d'une im|)ortancc vitale j)our l'existence d'une ;j;rande partie de la population et (pu M)iU une source de richesse |)oim' la province en général, seront riiitu-es complètement sous le point de vue du counuerce. Dans les remanpics présentées sous les chefs de " nature du sol, agriculture, population, et pêcheries," il a été (exposé ([ue le sol d'une; grands sur les cotes du golfe ; mais (pic la ])opulation de ces ilcs a augmenté dans une proportion rcmarcpiablc, c'est à dire (pi'elle a doid)lé en vingt-ciiui ans, tautlis <|ue le dcriner recensement fait voir ([u'elle doublerait en moins de dixhiiit ans; (|ue l'augmentation (\i'r<. moyens de subsistaïue tirés de la cultUK; du sol et des exploitations rurales en général joints à ceux (pie fournit la pêche, ne peut mani[uer d'assurer aux habitants l'aisance et un bien être indépendant, sinon la richesse, et enfin (pie la |)osition favorable de ces îles presipie :iu centre du golfe St. Laurent, et les facilités (pi'elles ollrent pour i'aire la pê('li(î de tout genre, soit celle de terre ou celle du large, font (pielles sont sans rivales sous ces rapports et leur donnent la plus g.ande importance pour l'indus- trie et le commerce que les produits de la |)ûche alimi>ntent. Les habilauls de ces iles seront cependant incapables de tirer complètement parti de ces avantages, juscpi'à ce ipie le gouvernement imj)érial ou le gouvernement colonial aient pris des mesures pour arrêter les ompiétations et les aggressions continuelles des bâtiments étrangers sur nos pêcheries. De s('mblaL)les empiétations des pêc eurs américains sur les pêcheries de la Nouvclle-Lcosse ayant donné naissance à la plainte exprimée dans une adresse présentée à la reine par la chambre d'assemblée de celle province, pour prier sa majesté d'étai)lir par un ordre en conseil des règlements généraux pour la protection des pêcheries de cette colonie et des colonies voisines, le sujet fut renvoyé au procureur général de sa majesté et à l'avocat gén-'-ral d'AngkMerre, pour (pi'ils donnassent leur avis et déclarassent si le code de règlements qui était joint à c»-tto adresse contenait (pielque disposition incompatible avec 1(îs stipulations de la convention du vingt octobre nul huit cent dix-huit entre la Grande-IJretagne et les Etats-Unis d'Amérique. Suivant l'opinion de ces hauts fonctionnaires légaux consignée dans leur rapport daté d'i Do('for\s Commons, le treize août mil huit cent qnarante-un, et adressé an très honorable vicomte Palm(!rstoii, secrétaire d'état, connue étan le résultat de leurs délibcrations en réponse aux questions à eux soumises, il semblerait premièrement (pie le traité de uùl sept cent c[uatrevint-trois est annulé par la guerre de mil huit cent douze et que les droits de pêche des citoyens des Ktats-Unis doivent maintenant être définis ou réglés par la convention de mil huit cent dix-huit. 71 il)ln au i'S ])lU8 des lois m il'un ;iia tout îipiiclée ■j, silnée ,M-valion )uliition rnim''P9 icuUnro, des lies avi'c les rs" vastes d'élever i>si pour •ointe de e cèdi.'Ut. l'étendue l)esliaux ieipalités Mité dans cinq ans, Il moins es (Kî la \vn\ qne bien être ces îles )our lairc m\ sans Tindus- laiits de antages, icnt pris lies des leries de ans une lee, pour aux pour snjel fut niîleierre, menls (lui Hvec les il entre la dans leur iranto-un, une et an umises, il si annulé oyens des iou de mil 2 et 3. Qu'aux ternies de la eoiivenlion les citoyens américains sont exclus de toni droit fie pécher a une distance moindre que trois milles des entes de rAiiiéri(|ue I}rit;nuii(|ue, cl (jne la distance prescrite i]v trois milles doit être mi.'surée tics piomontoircs ou points extrêmes des terres du littoral, et (juc par- conséiiiieiii les citoyens américains n'ont nidlrniiiit le droit d'entrer dans les baies de lu Nonvelle-Ecossc, etc. ■1. (^n'en vertu de la convention mil Imit cent dix-linil les citoyens amé- ricains (iiit la liberté de pèelicr dans It.' (joll'e St. Laurent et dans certains limites déterminées en commun avec les sujets brilanni(iues, etc., (]ue sans la simeiion d'un traité, mieun piiys étram^er n'a le droit de passer et navi^ciier dans le détroit de Cansc'.u, etc. ; tan1 sui le sujet entre les deux |)ays. D'après un examen atleiUifde l'interprétation donnée à la (M)nvention de luil huit cent tlix-huit p;;r une aussi haute autorité légale, il semble (jue le gouverne- ment exécutil' de celte j)r()vince serait justilié, à raison des plaintes nonda-euses des habilans des Iles de la Magdeleiiie et de la cote du F^abrador contre les em- piétatioiis îles batimens étrangers sur les pêcheries de ces cotes, de prendre des mesures de protection contre la durée de ces maux qui menacent de détruire notre pèche coloniale, et d'établir des réglemens restrictii's contre les agressions des capitaines des bâtiments ap])artenant aux [)rovinees voisines dont on se [)laint égalemeul. l/i position isolée ih; ces îles, l'étendue bornée de leurs ressources agricoles même à venir, rimpossibilité oii elles sont de communi(iuer pendant ipialre ou cinq mois de raiinée avec h's établissements de littoral du gi>ire, l'obligation oîi sont les habitans de l'aire vivre les écpiipages des batimens (|ui l'ont naufrage sur leurs cotes stériles mais hospitalières, sont des circonstances qui appellent hau- tement les sympathies de l'humanité en faveur des habitans de ces îles, et qui méritent l'attention d(>s autorités de la province. Il faiU remaniuer ici (ju'il existe une grande diflerence entre la condition des habilans di' ces îles et celle des habilans de la partie continentale du comté de (iaspé ; les habitans des premières embrassent pour ainsi dire d'un coup d'oal les parties habitables ou cultivables de leur territoire insulaire qui ne contient d'antres ressources que celles ([u'une culture perfectionnée ou les pâturages j)euveiit four- nir; il n'y a pas i\r. bois pour h; commerce, ni tie rivières avec des pouvoirs d'eau, ni étendue de pays qui promette de nouveaux marchés pour les produits agricoles, tandis ipie la ])artie continentale de Gaspé ollre une multitude de ressources du genre de celles qui manquent si complètement dans les îles de la ]\lag(leleine, une extension presijue illimitée à la culture et à l'établissement des terres incultes, et à la proiluction des fruits de la terre, outre les avantages commerciaux qui naissent ou qui naîtront de la manufacture du bois pour l'usage domcstitiue et rexportalion. Ces avantages d'où il résulte uu surplus d'exportations incitent 72 les liabittuis s,iiri's pour faire la pêelu;, eu iiièuie teuis ([u'ils Icudeut p ir rah^i-iK-c de n^ssouree.s éi]uivaleiites à luettie |(:.«< haMlaiiï; eL le,s luareliaiids ilt;s îles de la M: igdelejne dans une position d'intériorité. l'ji outre, les lialiitanls de la partii^ péninsulaire du dislriet de (Jaspé ont eu h; bénélic.! di; phisieiu's actes provinciaux (jui leur ont l'ait obteidr li posses- sion lci,'aie des ternes qu ns oeeupau-nt eu vciMu d iiai^italioii ou d ann'lioration ; savoir l'acte C)0 (ieo: III, clia]). ■'>, (avril Icili),) nouunant det* couiiuissaires pour régler les réclaïualions r-lalives aux terres dans le dislriet, commission à lacjuclle le s()ussii,'ué avait l'IionniMir d'ètn^ aliaeli''! en sa (pialilc professionnelle, lU le statut 10 t!t 11 Vicl : cliap. :î(), (pu entre autres dispositions concède aux habitants à litre i:fratuil les terres (pvils ont occupées depuis viui^t ans. Ces dispositioas lé^i>ilatives ne pouv.ii.Mii alleiudre les lialiitanls {]{'.!< des d(r la Ma-^dcleine, at- tendu (pi'ils oecupi-nt des terres appartenant à uii concessionnaire de lu couronne qui au contraire impose certaines rentes aux occu|)ans des terres. Ces renies et redevances aMuuelles >e sont accumulées dans plusieurs cas nu point de former des arrérai^es que les lialiitanls pauvn^s sont incapables de j)aycr, et pour les([uels ils sont poursuivis, ci' qui ajoute encore de? frais onéreux à la mi>cre (pi'ils éi)rc)uvent. L'ai)précialioii de la dilTérence des avanta^'cs relatifs dt; production et de eomtnerce (jui vient d'être indiquée cuire les parlicis continentale et insulaire du district dt! (Jaspé, cl qui est tellement eu faveur de la première, ne peut man- (pier de produire la conviction de la justice et de la i-onvcnauce d'accorder à cette dernière section du district des secours (pii la meltent sur im pied d'éi^a- lité ; et il ne se préseule aucun moyen (pii soit aussi eiiiea'.'c ni aussi avanta.!.'[eux que la remise des droils sur les articles iii(li>peusab!cmeut nécessaires pi)ur faire la pêche, qui empêcherait le commerce interlope et la cantrciiaiide (pii se font mainlcnant et jettent la ilémoralis;ition surtout dans une société peu nombreusie, tout en dimiuiuuit le revenu de la province. D'rm autre côlé, le iiKiinlien de • droits existants produira du découragement et du mécontenterneut cIk^z les lialiilants, et les déti>uriiera de leur oeeuj)ation favorite de la pêche, cl de la culture du sol, et causera à la longue une extrême pauvreté (jul fera u'aître le désir d'émigrer dans d'autres [iays où ils seront mieux traités. Le iapport du lieutenant gouverneur de l'île du Prince-Edouard déjà (dté comme donnant mut idée corrccie île la condition des ilcs de la îMagdeleine à l'époque de sou ius|)cclion oliicielle eu 1833, est digne, dans les circonstances actuelles des habitants, d'une attentioii spéciale à raison t]<'^ suggestions qu'il contient pour venir au secours de ces ilcs dans le cas où clic seraient annexées à ce dernier gouvernement. La nature de ces suggestions (exposées plus au long dans la communica- tion ci-anne\ée de G. R. (ioi)dman, collecteur des douan''s de l'île du Prince- Edouard,) paraissent néanmoins avoir trait principalement à l'introduction dans ces îles d'un mode eilicaeeet de perception du revenu, et de protection de ses pê- cheries, et à l'adoption de mesures pour mettre strictement en vigueur les lois dix revenu tout en soulageant généralement les habitants. Suggcsliuiis 2>our le soulagement des hah/tai/ls des îles de la JLtgdcleine. Les suggestions suivantes inspirées par l'examen de la condition actuelle des îles de la iNIagdeleiue et de ses habitants, et de ses pêcheries sans protec- tion, de l'inênicacitê du système actuellement suivi pour l'administrationde la jus- tice, du défaut de pouvoir chez les magistrats résidants pour faire respecter les 1^ *-^ ^Ai^i^ £-.t\i^ 7.'J mpamiivc lu ^ iiisli'iiiiu'ii.s I -•iI)s;mic"(! dp •s tics (le la ' (J;is))('' ont '■ Il posscs. 'ii'li«j|iili(ni ; "^siiirt'îs pour "1 ;'i la(jiic'||(> "lolic, (îi le iix iiabitaiils «iispoNJiio.is (iL-loiiic, al- la cuiiicjune iiNicMirs cas -ipabIcM lia ais oiirieux (tioa et (le i"*iilairo du P<'iit man- 'acconliT à pied d'en..,. Jvania.t,'('(ix ■* pour laim qui se font nombreuse, »urageineiit occupai io.'i ils scrojit 1,'deleiiic' à -'oiistanet's ions qu'il annexées nuTintiica- lu Prince- -tion dan«< 'le ses pô- es lois du eme. actuelle s protec- «Jelajus- )ccter les [ois, r! dt'> |nii<'.> >ul)n ~ pal !•• nMiiii (U- i.i piovin<'c daiit» 1\ Uil >aiK'e où se iiiMivc |r> srrvicf pi-t'-veniil, soiu IniiiiItlciiMMt si)iiiiii>-<'ï^ à la (•onsidéralinn du u'invcriit'iiit at iniiiine t'iaiit li's plus piopro a .xoidai^'iT les liabilants de cetlc! pailii- 1 >iiitaiii(.' et isolée ' la provinre. l. l'roteelioii des jiec lieries euiiHf les ;i:,'^'ri'ssions des i)iViiiien!s ri rangers. l'onr proléi^'er eliicieemerit les pt'ilieiies, il sérail expédient d'avoir un hali- linK'M' arnu' (un hatiui. nt à vapeiu' -ciait p'-'léiahU- à ( anse de la laiilile avec la(iiiell<' on pourrait le l'aire pa^-^er an nionieni m'-eessaire d'ini liavr(! on l)aie du trnlle dan> un aiUn) <|tii sérail muni itués le loiii; i\i'< cotes du ,i,'oire M. Laurent et auliMir des île- de la .Mai;de|eiii(> ijni apparli' nneni an Canada, et loreerail ces hàlimenls élran.'^ers à ne laire la peelie iju'à la dislanee des cotes lixée par les traités existant entre les nations auxqia lies ils appartiennent et la (îrande-IJrc- taijne. (^ue (M- vai^M au avnié IVit en tiail ti nip-^ au hooin, a la di>position et sous l'a\ltorité du eoll( ('leur ou soiis-eolleeleiir, ou du pii^e de paix, soil pour les al- laires eoneernani le revi-nu, soit pour aid( r a maintenir la paix et l'ordre dans les îli s ; (|iie le liav rc Amiierst lut la principale station de ce halimenl du .^onver- nement. 1. (^ue, à m,.' d'cncouraLjemenl aux man-liands et commeiçants des îles, le: gouveriieiiK'nt pr. vincial accorde une prime sur toutes les embarcations ou ba.i- menls d( peelie 'Tau moins par cliacine loimcau (pie jan^'ent ces bâtiments ; (jue pour avoir droit à cette pi iiue, le propriétaire du bâtiment soit tenu d''a|)porter son poisson et son Imile daii'^ Ic.s ili's jxair y elr(^ vendu, là ou dans d'autres parties d(! la province, cl obtienne à cette lin un certilieat du suus-col- lectenr (\u port. a. Exemption d'' droits en laveur de nais lt!S articlt (]ui étend les dispositions de l'acte !) \'ic., eli;ip. L"). au>; îles de la MaLçdeleine, ;i rclU-i de clianirer l'épofpjc du II rme de la i(>ur de circuit a Amlii-rst Island i\\i mois de juin à rantomne, ou la nomination d'un jii:,r(. i,ii magi^Ural stipendiain» résidant dans Pile. 5. L"i reelion d'un palais de justice et d'uni? prison ; le même* édiliec pour- rait être disposé de manière à rè|)oiidre à ces deux destinations, et pourrait con- lenir en outre le oureau d'enrcijfi si rement et servir à d'auir(>s objets publics. n. \jc prél(!V( ment de dn)its de mouillage sur tous les bâtiments étrangi^rs fréiinenîant les ports (U':* îles ib; la Mai^debune, et le produit de ces droits aHèeté aux dépciises du service prevenlil et à la eonstruelion du palais de justice, prison, etc. 7. (iue le sous-collecteur ail a ses «)rdres une chaloupe et un é(|uipage de six hommes .armés, ]ionr h; mettre en état de lain' observer les lois, et d'aider, lors([n'il en serait rccinis [lar les magistrats, au niaintii a tic l'ordre dans les îles de la Magdeleine. Conclusion. Après s'être etVorcé de résumer dans l(\s pages précédentes tous les rensei gnoment? qu'il a pu trouver sur les îles de la NlagdeleiiK! dans les archives de ce département et les antres documents odlciels, et ceux (pi'ils a pu recueillir de sources respectables (mentionnées pour la |)lnspart dans l'appendice ci-anncxé), de manière à présenter ainsi qu'il en a été requis par l'ordre de renvoi dont il a été honoré en lui transmettant la requête d<'s habilants de ces îles, demandant 74 •iCïi— .Ti,-. i \ l'Mir a;in"\inii un yoiivcriiciiuiil (!<' lu NdiivcIlc-l'cciNM', iih i:i|)|»>)it ijui ii'tifrr- iiijil une iclatiim liirrii|iU' et uni: tli'script'mii CKinpIctr dr (•<•>* ilo, If -iniN>»ij^UL* a sui.-i l'fHnasioii, PU rcpréscnlunt la valeur «M l'imporiancf lU' cr> iU'n, d'exirnsfr 1rs rsssotir'Ts iiatiinUt's et (•<>!imp'i(;i;.lcs (|ii'fll<'^ dllicnt dan». Iiiii-* |i('(licrius iM^•pui'^al)l«"< j<»liit«'f' aux avaitla^'fs d'un wol l'iViM'.ljlc à ra^'ilcMltun; sous le pi)iiit de via- iiiaritiiiie. l/arlirvcmeiii de iio.'" tnivan\ pultlicN pour I aiiieli(Mation de la iiavi;^ation du lli'uve St. Liuirent, (pii p(!rtiii-t au- baliuieuiv de mer tirant ou/.c fl dou/e pieds d'eau le lratt<|)ort»'r leurs cartjai.-on^ (produit dt s pay>- ijui bordent lo lao) sans Iratislxtrdeu). tit pi^(pi"au i^'olle St. Laun lit et de la d.ui-J les uiarclies des lUîs britaruiiipK s et des pays élraiitjer!*, l'innuense cornuieuc d'iniportaliou (iiic lt;s faeililt'-s olll-rtcs au transport par nos eati.iu.x intérieurs ;iltirera surtout! l'éicndiu' de nos voies de iiavij,faiioii inlrrieiire d('|)uis l'oceaii iusijirau lac .Supérieur, d'une |)art, et l'.Mii^itieiitation progressive d.s iuiportaiion- et de, espdruiliotis due à l'iieeroisseinent rapide tic la |)opu!alion aeeéléré par reuii<4rat:on, el l'éln- blissetueut lit; la liberté de eorniueree avee les Ktats-l nis, leionl inlaillibienieiit du St. I^aïuciit, par la suite, la ro'Me la plus suivie et la plus etiurle cnlrt; le cuii- tiiicnt de r.\inéri(|ue du .N(ad et !■ s ports de rKuro|ie. Dans eeTte |)révisioii (Tiui l'.rand déve'oppeuieni du ••ouuiieree tioii .sridenient avec les poits transtlaiitii|ues ui:ls avee les uianlies de nos s(rurs e ilonies, les Indes Oeeidenlales et les Ktals-l'nis, (a\ee ces derni'Ts i\;i\is léviMitualilé de la réciprocité,) la position y[éoi;raplii(pie des îles de I,! M;ii.'de|( me prescpie an centr(> ilu j^olle St. Laurent, el pr«;s<)iie dans la liy;ne d'- la dncclion (jm,' sui'ciit les bâtiments vers lu lieuve St. I.aïuenl, soil (jifils ( iilreiil dans le ^oll'c par le détroit de Canseau, ou par remboueliure du ^olté eniu> le' C'aj) llay et le Cap Si. Laurent, ne saurait maïupier d'être co"si(lérée corniue étant de la plus haute importance, et (îouune oliVaiit une station l'avorabl<' pour .-servir d"avant-poste de la ( rovince, et connue telle bien adaptée |)oury lormer un dépôt pour le commerce d'exportation des territoires situés sur les bords des hies Supérieurs et du tieuvo St. Laurent. L'épcxpi» avancée de la saison, savoir en décembre, oii les bâti- ments (pu doivent sortir du ir les vaisseaux de liijne et les corvettes pourraient trouver un abri sûr et un bon moailla:,^!' ilans la baie de IMaisanc',- et !'■ chenal entre l'ile d'I'ntree et la l'ointe aux Sal)|es, el les bâtiments d'un ordre inlériiur pourraient atteindre en siirete les liavies (pu; préscnli-ut ces ilcs, iHiivani tjue leur tiranl d'eau le permettrait. i'our rendre les approches de ces îles sûres dans tous l(!s temps, et améliorer autrernenl la navigation du golfe el celle du fleuve St. Laurent, et pour diminuer sinon empêcher les naufraires ipii ont lieu presque tous U's ans sur hs côtes de ces iles, il semble (ju'il est dune nécessité urgente d'ériger deux phares sur les îles de la Magdeleine, savoir; un sur la pointe de l'Est pour diriger les vaisseaux qui entrent tlansle golfe par l'île St. l'aul ; cl un autre sur la Pointe du sud-ouest, pour h.'s bâtiments (pu pénètrent par le détroit de Canseau ; et pour compléter la chaîne des phares u.stjn'au i!euv(; St. Laurent il faudrait un phare sur ja pointe do Gaspé ou sur le .sommet du cap Kosier. A chacune de ces stations de phare il devrait y avoir un dépêt do provi- gions surtisunt pour subvenir aux besoins des naufragés afin qu'ils ne soient pas à charge aux habitons des îles. .-^_J T* ;:> ri*..' XTTinr r.-*— ja t.r-iartr%s^^ \\\ ÏV iifcr- I ) SMIIS ' «lo lll'S l't'-lt'IidlU' ii|»tiii'iir, loriuiions cl l'rl?.- lil Iriiltlit If le coii- < nJciiictJl iiiics, les Mil lit»' lie i's(|iii' au I' îsui' l'iil Ile par le f Cii|) St. lus haute t-posie (le oniiiuMcc (lu li«>uve 1 l<\s liati- < l'ii loiile )j)ri!.s à la s foiUHie [•(Mivur un inlrc l'ilo iDunaicnt l'ur tirant améliorer cliniiinier côtes (le 3 sur les /aisseaux :U(l-OU('st, upléter la •e sur |a [le provi- lent pas à L< > l''Jal^-Unis ri'épartfnciil ni pi-ines ni dépenses pour éclairer toute l'cicn- due de leurs ( tili-s (lepui> la Loiii^iaiu; jusipi'au Maine, ain^4| tjue le prtiM\c riii:». peetion de leur-* eartex marine.-». Leur exetnpie .-«ou.s ce rapport uicnic d être suivi, irie i i à noire eonuut.'rei', et ^aii\ci- dan.^ riaierùt de 1 Innuanilù des ct-nltiine!* de per- scHUie.s des terrildes aeeideni» des naulVa^es. Les Irais (Tenti' lien des pliari's et depi.ts sur les île> de la iMa:,'ilcleMic pourraient tire suppse, de l'il»- i\\\ Prince Edouard et de 'rerr«'neiive, (|(ii .-ont enraie- ment inlére>.sées, el emploient lui ^larid nombre de hatinients et < peelies de i^'oHe. Mai^ sous le point (le vue itUernational, les rr.ui<;ai> • l les américains ((|ui expédient des eeiitauie-^ de vais.-icau.x pour lc> pecli< s du yolle, et en loiil une p(>piniere de matelots poiu' leur marinej |)oiuraicut ùiie appeler, couiuie parlii ipanl a ravantayi eounumi (pii résnltciaii iW réclairat,'e du lioUe, à silppoi'ler une part de> depcii>c> iit'<'es-ai res pour rcuticlifil de ces «'tal)! ) ■•>('- meul> ; au moins celte matière pourrai; donner lieu a d( s néj^oeiution'* dans l'état actuel des relations e(»mmercialcs t titre ces pays. La coiilianee (pie l'érection de ces pliaro produirait nattirclliMuent tant piair navii,Mier vers ces lies (pie pour entrer dans leurs ports tendrait à augmenter le nouii)re des bâtiments (pli les \isileiil el le tralie général de ces île» ; el ee» am(> lioralions importantes jointes à la coneession des avilit ii^es ««Ui^^éréH plus letut pour le -oulai;(iiient des lial)itaiils, autant (pi'il .sciait cxpiMlieiil de les accorder, en ne leur laissant rien ;i (îspérer de plus de leur annexion à la province voisine de lii Noiivelle-l'cosse, ( (>ntrilnierai(Mit a un <^rand dcijré à les concilier et à les en'MU'er à rester attaché- ,iu ^'ollveruemenl de cette province. Le tout néanmoins respeclueu.scinent soumis. jos. norcnirri'i:, Dép. Arp. (îen. Ilapiiorf (l< Chiirl'S Fratv^ois Fi>unii(r, arptiileur provincial, Je l' inspcclion et iirpcidn^i' de a liai iK s n'uiTcrs du dérivé aux des de M'iifdc/rini\ en vriiudln- slnicfio/iH tin hureau dis Icrrrs de la couroniii tn dad da 2^ Juif/ Ih.VJ. A riioiioralile .lohii Kolph, eoinmissaire des terres de la couronne, etc., etc., (>te. Mo.NsiKi u, — Ans-ilôt après la réceiition de vos iiistriictiotis jf hh- suis trans- porté à I île (^olliii o.i Ile de Tl'.st, nue des i.-^les de la .Mai^deleine, avec toute la dilii^'ciice convenable, où j'eus riioiineur do rene(»ntrer le rèv. M. Félix lioyle, le rév. y\. Milne éianl piéseiileiiienl ré.sidanl à la iiaie des Chaleurs à ec (pi'il parait. Lui ayant donne eouiinunie:ilion de mes instructions, il s'oUVit à m'aeeoin- pa£»ner pour me montrer la p.irtie de l'iU Taisant lac(î au havre des Mait-oiis (ju'il dé.sirait être arpenté»^ pour une église el un cimetière épiscopalien protestant, ce que j'acceptai, et arpentai iflte partie en sa présence tel que rapporté sur mon journal. Celle île ne contient (pn» trois habitations, qui comprennent toute la terre cul- tivable dans cette partie de l'ih^ ; encore n'est-ce en partie (pie du sable blanc, le reste étant inculte, et en partie complante en arbres rabougris ; cependant il pousse du loin en certains endroits le long du rivage où il y a des marais; mais dans ces parties comme dans le reste de l'îhî la terre ne vaut rien. Si c(;tle île est laissée à part comme im septième pour réserves du c'ergé de l'octroi fait au capitaine Lsaac ColUn de toutes les autres îsles, il est certain que qutmt à la valeur, cette île n'est pas un septième de la valeur des autres îles, car ces dernières sont d'une bien plus grande valeur sous tous les rapports. y . JW" 76 (jiiaïul à lii vali'iii (lis tiiN ti('('ii|)i .'^ l>'l (|iif ra|)|)i)i'U' iliiu.i hittii joiuiiai, |<.ii' acri". jr «rois (|ll^lll «■licllinii; «•oiiriiiil |»iir :iiP' < i nti prix |>lii' ijin* Niillisjiiil |iiiiir 1rs ti'in'M «pic iniif* prr>onnf'H (M-ciipcni aiii>i t\\\v la r("*rr\r i\u<' j'ai a'iwntrt' jioiir It: rrv. \\ M<>\lr, cl \*'s |)iirli< " i>ii il y îiiir.iit tin loin ; «''«'vi U f . ii\i' par le goiisrrriciin m pinir li'f» tcr"'.-< (lan« !•• fli-liict île (îii?*p»' tpii hihw i,n' \ .»s r|ii<' (hin.i c»'lt«' ilr. \\\n i\v n'p'»:. !ri' niix iti? NO'iiiK'tlrf li-s r»'iii:in|iirs suivaiilrs : — I. J'ai lioiivr (pic la variation inaîriii'liiiiif rst i\r je nu» suis aM''tir«' t|ii'il n'y a pas irallrsic lion daii»* criii' il»' ; je ne puis rien diir «Ii-s nutri'h a (•<• sn|i.'». 'i. J'* n'ai pas tract- di- \illa^,'r dan* ccllr ijc, < m il n'y aura ja. lais niic po- [ndalion sulli^ant»' pour IV-taMir ; le viliair»- cxislfia uinjouix a la (îros!»»' îlr ipii fst pri's de cfttt' de, on il y 'ii a lant(.» (pii fl'v Itàtit. .'î \/.i popnliiioii dr Irailes les îlrs est d'à ptnprcs 3000 àmr« ipii vivent tfém'ralt uienf de (•llas^<• cl i|c pcclic, cependant o i y récolte de l'ortie, de l'avoine et des patates ipii nii"lris>'cnt tro hien. I>c \>\r n'y réussit p.-is on bu^n peu. Les clievauK, hôtes à cornes et iiionlor'-' sont fcncralcincnt li'anx et ;,'ras, et plii'* parlicnlicreinent à l'île d"Kntrcc. lis en est expitrté tjiicl(|iie lois à l'ilc ,-, (jue i ai l'li:enl. 5. D'après co que m'ont dit les tjciis de iVndrui', d est rctnarijuablo qu'il n'existe ni serpents, ni couleuvres, ni t rapauds, ni i,M(Mioiiilles^ dans aucune deecs îles. Il y aurait heaneoun à dire .sur ces îles et ses !ird)itanls par ra|)port à son commerce, ses pet lies, la juslic' (pii y est adiuinisircc, de in.1 l'iiif ti'iiij»» Il viciul. , momu.m;. -ir^.^-^v "^ i t .-,4 • P. 1 '♦-•ri "■J *- it^^Sttv* IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-S) A 1.0 l.l 11.25 bÂ|28 |2.5 l'ailla WUt. u 1.6 V] 72 '/ m M m Photographie Sdenœs Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N. Y. 14580 (716) 872-4503 y C^ 3Caàc.S'Mrrt#r n V JJ ■jrr iiEA'KY }r^' il nTUiiin ^/J s.s > s / , (/ /'// / <^^'/W-. /^^Jf,m^ /X/.J. ("/■/■///'/Il/ Il /fitf (rtiif /f£r£/?£A/r£. />.»« Z,///.!,. MA 1 r H t t^s / f7 fi ^/i ^^ / I» ,/M'" N.,'®?^ '"W- l V. ^Z-n. Ni Hf (J 7 r £■ * »£-n \, -^ "^, .^- ■■■"'^ tV' ,'*''•_ / J)idia.M Jiestrve Afl CHOIVC ^A K c/t vrc'^ irir» /J LAKit> i 31,' y? mof/rtt'»!- '° \jjk, )\ / A.nr.r.' //n' ïnus /..^^ .r/.):.^/ V B: >^^. •'f^ le^r» 4S' Su ^0 6^u//' û/' Sf Xayrre/iCA fL'I é7A ^ î3^J^riN.L,.l.WMM . MAI r/iTi^i 30- l fTH. MONT fJEAc //>- ''/ 3ru( 9 J , f Jsf.iitiit '^ ■ ■ ' /; J'A y X I i i/(l lfSha.ô Û, '7 /<> Jjftiiimun, '■^■',\: il \ a s j6 ffcs/ui i itl/-^^ ■;.' r«ar/. 'S /S r . ,'''' ,1'' I / /3 ^ j . .1 . JTi'i'a'ftâ'. - i /« /J I •''I \ \ \ 'i. i.tt'ir W'.'/ /î'o/" ffr-f^nmrcA Â-o- y* S"' n /j 7 •' I 1 Ji/afici- /O Jff i6 Â-o- tf /v// >///./:/•/> //^/' ^/ '///■/•/•.'/ /,///,'//s T?^. C/".. J' ^/c* icà/.j-/.'' a /f f* /'. /J fi|i \ - \ -, V t i' ^ "H . /^^^ ,//i,'/f ^//.- !><' -l.. \ \, s *f / ihIfIfOTti t •-i'- ..^/^ />//■/?// j- t'/' r^/7 s /y^'f/ //<■■■ tjt //l'If >/(frr/i/'M. A' r -^ ' ^','r/r// l/l//,/ Cl-^^'/r/Z/y/'V/// ,-:^'' //Ù'4^'^ \ -, V t i' ^-, /',>ri- //u ■''■(# .„^<^,- >y T * « 1/ ff o \ '^'-^z/l 'V' ■^^